Annoncé après une longue attente avare en révélations mais pleines de rumeurs diverses et variées, Call of Duty WWII se dévoile un peu plus de jour en jour depuis le 26 avril. Aujourd’hui, ce sont les quelques personnages de la campagne solo que nous allons vous présenter. Comme vous allez vite le comprendre, cette dernière ne contera pas l’épopée d’un seul et unique soldat, mais nous fera incarner plusieurs personnages à travers une aventure annoncée comme étant très diversifiée. Ajoutez à cela quelques petits indices sur la nature du mode zombie, dont nous savons très peu de choses…
Une aiguille dans la botte de foin
C’est le lendemain de la présentation du jeu qu’une nouvelle page a fait son apparition sur le site (vous pouvez la consulter ici). Portant le nom intriguant de Call of Duty: WWII | Classified, la page se présente sous la forme d’un jeu interactif. Cette dernière nous montre ce qui semble être une machine de chiffrement de codes top secret qui, de plus, est complètement fonctionnelle. Effectivement, vous pouvez entrer des codes sur ladite machine. D’ailleurs, cette dernière nous rappellera la machine Enigma, utilisée par l’Allemagne Nazie et les forces de l’Axe pendant la guerre pour chiffrer leurs communications et dont le code a pu être cracké par le mathématicien anglais Alan Turing. Remportée sur un tableau, cette petite victoire aura pourtant grandement contribué à la défaite de l’Axe.
En bas de la machine, dans un petit cadre métallique, on trouve une série de caractères : No. 51.0344n2.3768e. Ces derniers s’avèrent être les coordonnées géographique de la place Jean Bart à Dunkerke. Pourquoi ces coordonnées ? Eh bien car on peut trouver à cet endroit une affiche Call of Duty: WWII, et devinez quoi ? Il y a un code de cinq caractères inscrit sur cette affiche.
Une fois saisi dans la machine, un des cinq voyants verts s’allume. On en déduit ainsi que chaque voyant correspond à un bloc de cinq caractères. Il reste donc vingt autres chiffres et lettres à trouver. Ces derniers furent récupérés à divers endroit du monde, notamment à la gare Saint-Lazare à Paris.
On obtient ainsi le code suivant : GNULV YGXSH CEODL IBHQB QKEQW
Rencontre avec l’équipe
Au fur et à mesure que l’on inscrit ces blocs, des noms apparaissent : CROWLEY ROUSSEAU RED ZUSSMAN
Une fois les codes entrés, la machine se “déverrouille” et laisse place à une autre page, cette dernière contenant un carnet regroupant quatre dossiers. Notez d’ailleurs que vous pouvez cliquer sur ce carnet afin de recevoir un petit quelque chose dans le jeu à sa sortie…
Il ne reste désormais plus qu’à “tourner” une à une les pages du carnet afin de découvrir les dossier de chaque personnage.
1. Edgar Crowley
Le premier personnage est donc le Major Edgar Crowley. Ce dernier est un membre du Special Operations Executive (Direction des opérations spéciales), un service secret britannique qui opéra dans les pays occupés d’Europe (France incluse) dans le but de soutenir les mouvements de résistance. Sledgehammer Games a confirmé l’existence d’un personnage jouable membre de la Royal Air Force dans la campagne solo. Il est donc fort possible qu’il s’agisse de Crowley.
On retrouvera d’autres éléments en plus de sa carte d’identité, à savoir une retranscription d’un message radio en Anglais et en Français, un schéma du pistolet-mitrailleur Sten, une carte de France avec la région de Vitry-le-François entourée, et une carte de la Tunisie sur laquelle la région de Kasserine entourée. La carte de Tunisie évoque une région qui aura vu se dérouler en 1943 la bataille de Kasserine, où s’affrontèrent les forces allemandes contre les forces américaines, et qui fut gagnée par l’Allemagne.
Ainsi pouvons-nous espérer participer à cette bataille et pouvoir affronter les forces de l’Afrikakorps du général Rommel, au beau milieu du désert tunisien (et avec les technologies actuelles, ça ne peut que faire rêver!).
2. Rousseau
Il n’y a que très peu d’informations sur Rousseau à l’heure actuelle. Nous savons juste qu’elle est chef du maquis de la résistance française et il a été confirmé par Sledgehammer Games qu’elle sera jouable pendant la campagne. Ironie du sort pour son concurrent Battlefield 1, CoD: WWII va donc nous faire jouer les Français, et qui plus est une femme française ! A noter que ce personnage Rousseau pourrait être (fortement) inspiré de Jeannie de Clarens née Rousseau, une résistante déportée membre du réseau Alliance. Cette dernière aura réalisé l’impossible : ayant réussi à être engagée dans un organisme professionnel d’entente entre le patronat français et les services allemands, elle a accumulé de nombreuses informations sur les “armes de représailles” V1 et V2 mis au point par les Allemands au complexe secret de Peenemünde.
Nous retrouverons dans le dossier l’extrait d’un journal appelant à la résistance face à l’invasion allemande, une photo de résistants, des faux papiers allemands au nom de Gerda Schneider, une lettre indiquant que Rousseau est à la poursuite d’un certain Heinrich, et une photo de Paris sous l’Occupation.
Beaucoup d’Américains pratiquant le “french bashing” (ressentiment antifrançais, comprenant entre autres blagues et insultes sur la capitulation de 1940), on découvre avec bonheur que Sledgehammer Games ne semble pas être du même avis et qu’ils comptent bien montrer au monde entier dans leur prochain jeu que la France et ses réseaux de résistants auront joué un rôle déterminant lors de la Seconde Guerre mondiale.
3. Ronald “Red” Daniels
Notre second homme est le private Ronald “Red” Daniels, le personnage principal, qui fait partie du 16ème régiment d’infanterie de la 1ère division américaine tout comme son meilleur ami Robert Zussman. Red s’avère être originaire du Texas (il est possible que ce soit à lui que s’adresse le soldat sur les dernières images de la bande-annonce) et n’a que 19 ans lorsqu’il en France.
Dans son dossier, nous y retrouvons une photo de lui pendant son enfance ainsi qu’une photo de sa fiancée, une lettre datant du 5 mai 1944 dans laquelle il indique qu’ils vont bientôt arriver en Europe, un schéma du fusil M1 Garand et un document au nom de Emmet Daniels, le père de Ronald, qui faisait partie de la 1ère division américaine pendant la bataille de Cantigny en 1918 où il a reçu la Silver Star, haute distinction américaine.
Note : Glen Schofield est l’un des membres de l’équipe de développement de Call of Duty: WWII dont le grand-père a participé à la guerre du côté de l’Italie et qui portait le surnom de Red, un surnom dont le père de Glen a hérité. Le sobriquet du personnage de Ronald “Red” Daniels ne vient donc pas de nulle part :
Mon père est décédé il y a un peu plus d’un an, en plein développement du jeu, ce qui m’a beaucoup affecté. J’ai demandé à toute l’équipe si je pouvais renommer le héros du jeu par le nom de mon père qui venait de mourir. Tous ont gentiment accepté.
Glen Schofield
Ainsi, afin de faire perdurer la mémoire de son père, mais aussi de son grand-père qui participa à ce terrible conflit, Call of Duty: WWII rendra hommage à la famille de Mr. Schofield.
4. Robert Zussman
Le quatrième personnage s’avère être le private Robert Zussman, membre du 16ème régiment d’infanterie faisant partie de la 1ère division d’infanterie. Il s’avère être également le meilleur ami de Red. A observer la photo, on en déduit que ce jeune homme a combattu au débarquement de Normandie : le casque M1 à “filet” était propre aux soldats ayant participé à cette bataille.
On retrouvera dans son dossier deux photos, un mémo indiquant qu’il a a reçu un avertissement pour avoir répondu à un gradé, une lettre adressée à une fille nommée Susie, avec qui il espère avoir une relation après la guerre, et un schéma de la carabine M1.
La campagne solo promet donc d’être assez riche et de ne pas se restreindre qu’aux frontières de l’Europe, même si au moins 50% du jeu se passera en France. Cependant, tout laisse penser que le front russe ne sera pas présent dans la campagne solo de cet opus.
“Soldat Ryan ? James Ryan ?”
https://youtu.be/sj9esSu0lg0
Le jeu vidéo s’inspire du cinéma et depuis quelques années, c’est désormais l’inverse. Que serait un Call of Duty sans références cinématographiques ? Alors que le premier Black Ops nous rappelait Apocalypse Now, Platoon ou encore la série Tour of Duty, Advanced Warfare (premier jeu à part entière de Sledgehammer Games, qui fut une franche réussite) nous remémorait les exosquelettes de Elysium ou encore les champs de batailles de Edge of Tomorrow (sans extraterrestres, cela dit).
Pour son deuxième opus, le studio indique qu’il s’est beaucoup inspiré de l’incontournable Il faut sauver le soldat Ryan, et que d’ailleurs quelques petites scènes et répliques du films seront insérées dans le jeu, notamment, selon JeuxActu, la fameuse séquence avec les torpilles Bengalores (“Bangalores ! We need some Bangalores !”) pour faire une percée à travers les lignes de défense ennemies.
Pour parler de la majeure partie de la campagne, l’équipe indique s’être inspirée de la série Band of Brothers, afin de créer une ambiance similaire avec un groupe d’hommes soudés auxquels le joueur pourra s’identifier, puis s’attacher, comme ce fut le cas pour la série.
Concernant les acteurs hollywoodiens présent dans le jeu, le studio a déclaré la chose suivante :
Contrairement à Advanced Warfare qui avait mis en lumière le grand Kevin Spacey, il n’y aura pas d’acteur de son envergure dans Call of Duty: WW2. Dans Advanced Warfare, nous avions besoin d’un acteur fort car il fallait identifier le grand méchant du jeu. C’est pour cela que nous avions fait appel à Kevin Spacey qui correspondait parfaitement à nos besoins. Dans Call of Duty: WW2, il n’y a pas de grand méchant à proprement parler. L’ennemi principal, c’est l’armée nazie et elle est partout. Nous avons quand même fait appel à des acteurs que vous reconnaîtrez.
Cependant, on sait que Josh Duhamel (Transformers) sera présent dans le camps américain, et que Robert Knepper (Théodore Baguel alias T-Bag de la série Prison Break) sera quant à lui vêtu d’un uniforme d’officier SS. on a hâte de voir ce que ça donne.
Zombies à l’Est
Un second code, visible mais illisible (et entouré en rouge sur l’image ci-dessus) a été découvert. Si si, on vous le jure, cliquez ici et zoomez sur la zone entourée, vous apercevrez quelque chose. Après modification de l’image, on peut lire IUFDJ BHLOP JMUBA, qui, une fois décodé par la machine nous donne : A NEW HORROR RISES, que l’on peut traduire en français par “Une horreur nouvelle s’élève”.
Après la saisie, deux nouvelles pages sombres et tachées de sang s’ajoutent au dossier original :
La première illustration, à gauche, semble très ancienne. Elle représente Frédéric Barberousse, empereur du Saint-Empire romain germanique de 1155 à 1190. Il est intéressant de rappeler qu’une légende sur l’empereur Frédéric Barberousse raconte que le souverain n’est pas mort noyé pendant la troisième croisade, mais qu’il est simplement endormi et qu’un jour il se réveillera pour rétablir la grandeur de l’Allemagne. De plus, il ne faut ne pas oublier que les forces allemandes déclencheront l’opération Barbarossa (traduit par Bareberousse) le 22 juin 1941, ayant pour but l’invasion de l’Union Soviétique (Russie comprise). Référence à la légende de Barberousse, à l’invasion de l’URSS ou aux deux ?
La première hypothèse est appuyée par la présence de l’illustration de l’empereur, mais ce qui la rend encore plus crédible, c’est le fait que les Nazis se sont intéressés de près aux légendes germaniques ainsi qu’à l’occultisme. Effectivement, Heinrich Himmler, bras droit de Hitler et chef de la SS, avait fondé une division ayant pour tâche d’étudier tout ce qui touchait à ces légendes ainsi qu’au paranormal. Bien souvent oublié, l’occultisme et le paranormal ont occupé une place importante dans les recherches et l’esprit de certains hauts dignitaires nazis. Les jeux comme ceux de la série Wolfenstein, pionniers du genre FPS, s’en seront d’ailleurs largement inspirés.
Concernant la deuxième illustration, c’est une photographie d’une peinture, le Portrait de jeune homme peint par Raphaël entre 1513 et 1514. Dérobée par les Nazis pendant l’invasion de la Pologne, le gouverneur allemand du pays, Hans Frank, la confisquera avec d’autres toiles (notamment des œuvres de Léonard de Vinci et de Rembrandt) pour décorer sa propre résidence. Lors de son arrestation en 1945, les toiles seront récupérées… excepté le portrait de Raphaël. On ne retrouvera jamais sa trace.
Ces deux illustrations qui sont apparemment liées au nouveau mode Nazis Zombies de Sledgehammer laissent donc supposer qu’à l’inverse de la campagne solo, nous pourrions bien être amenés à combattre les zombies sur le front de l’Est…
Les membres de Sledgehammer Games vont-ils nous amener le Call of Duty ultime sur la Seconde Guerre mondiale ?
Je remercie le groupe Facebook Seconde Guerre Mondiale et ses membres de m’avoir apporté leur aide lors des recherches que j’ai été amené à faire pour la rédaction de cet article, mes connaissances n’étant pas illimitées malgré mon immense intérêt pour ce conflit.
Call of Duty: WWII sortira le 3 novembre sur consoles et PC.
Le jeu peut être réservé dès maintenant chez Amazon sur (PC/Xbox One/PS4).
très complet bravo
Merci boss !
de beaux docs,à suivre