Avant-propos

J’ai choisi de ne pas inclure dans cette rétrospective Halo : Reach ainsi que Halo 3 ODST et les autres opus mineurs tels que Halo Wars. Mon but ici est en effet avant tout de relater l’histoire de John-117 et des événements qui ont été engendrés par la découverte du premier Halo. Halo : Reach regorge d’informations sur ce qui a démarré la guerre entre Covenants et humains et je vous recommande d’y jouer. Il est probable qu’il fasse bientôt partie de l’offre de rétrocompatibilité de Microsoft sur Xbox One. Halo 3 : ODST ne concerne en réalité qu’une équipe de soldats dont l’histoire se déroule en parallèle des événements vécus dans Halo 3. Malgré tout, il s’agit des heures qui ont précédé la destruction de New Mombasa et c’est relatviement hermétique au fil rouge de Halo et du Master Chief.

Sur ce, c’est parti pour ce Previousment de Halo, riche en références douteuses. Mais ce n’est pas comme si ça allait commencer dès le premier titre…

Halo : Combat Evolved – Le Précieux de la fin des temps

La découverte du premier anneau

Vous allez me dire : « Purée, ça commence mal ! Sur 4 épisodes, le premier mentionne direct la fin des temps ! ». Non mais attendez que je vous explique ! Bande d’impatients ! La série Halo a, comme vous le savez, un héros très emblématique dont le visage reste pour l’heure un mystère. C’est avec lui que tout commence à la suite de Reach. Le Pillar of Autumn, fierté de la flotte humaine, sort de l’hyper-espace, poursuivi par une horde de Covenants. C’est à ce moment qu’ils découvrent ébahis Halo, un cercle de métal (anneau/Précieux, si les fils ne se touchaient pas pour vous jusqu’ici, maintenant ça devrait être le cas) dont la face intérieure est celle d’un monde habitable et relativement similaire à ce que nous connaissons sur Terre. Les aliens maîtrisant bien mieux le voyage hyperespace ont suivi le vaisseau humain et l’attendent de pied ferme à l’arrivée. Il faut savoir que les Covenants n’ont pas connaissance des coordonnées de la planète nourricière de la race humaine, mais qu’une capture du Pillar of Autumn pourrait changer la donne. Le capitaine Keyes, en charge du vaisseau, décide donc de tenter d’atterrir sur Halo afin d’avoir une chance d’affronter les extra-terrestres sur la terre ferme, si on peut l’appeler comme ça. Pour les ennemis des Hommes, Halo est un symbole religieux et ils le vénèrent, considérant qu’il peut leur faire faire ce qu’ils appellent le « Grand Voyage » tout en estimant qu’il s’agit d’une arme d’une puissance redoutable. « Qui contrôle Halo, contrôle l’univers ».

Notre héros est un Spartan, un guerrier d’élite de la race humaine, mais une énorme aura de mystère l’entoure et a été entretenue par les développeurs. On sait qu’il s’appelle John-117 mais on ignore la raison de ce numéro. Au moment de l’alunissage forcé du Pillar of Autumn sur Halo, Keyes a ordonné à John de protéger Cortana, l’intelligence artificielle du vaisseau qui contient toutes les informations vitales aux Hommes, y compris les coordonnées de la Terre… L’atterrissage est rude mais John survit. Malgré tout, Keyes est fait prisonnier par les Covenants à bord d’un de leurs croiseurs : le Truth & Reconciliation. Notre Spartan monte à bord et dézingue à tout va jusqu’à retrouver son patron, qu’il libère avec d’autres marines.

Toutefois, il est estimé que Halo est bien trop intriguant pour qu’on ne cherche pas à savoir ce qu’il en est et John se met donc en quête d’informations à ce sujet. Ceci va le mener jusqu’à la salle de contrôle de l’engin. Là, il intègre Cortana au système afin qu’elle découvre de quoi il retourne. C’est alors que l’intelligence artificielle se met à paniquer. Halo aurait été construit par les Forerunners, une ancienne race (il semblerait d’ailleurs qu’ils soient l’objet d’un culte Covenant) dont il ne reste rien hormis, à présent, le cercle énigmatique flottant dans l’espace. Selon Cortana, il faut à tout prix aller chercher Keyes qui court un grave danger.

Les Floods? Ca veut dire innondation, et c’est pas si mal trouvé

John ne perd pas une seconde et retrouve la trace de Keyes et de son équipe, mais arrive malheureusement trop tard. La vidéo contenue dans le casque d’un marine défunt lui apprend l’horrible vérité : comme l’a dit Cortana, les Covenants ont « réveillé quelque chose, et maintenant ils en ont peur. ». Une nuée de parasites a attaqué les marines qui ont été littéralement submergés. Le problème, c’est que ceux-ci ne se contentent pas de tuer : ils investissent les corps et les manient à leur guise.

Le Masterchief réussit à en réchapper de justesse mais un autre événement intriguant à lieu : il est téléporté à l’intérieur d’une installation au sein de Halo et fait la connaissance de celui qui est à l’origine de cette translation. Un petit robot volant se présente comme étant 343 Guilty Spark (343 Industries, le studio ayant repris la licence Halo depuis le départ de Bungie, a au passage choisi son nom en hommage à cela), responsable de l’installation 004. Oui, mais si c’est l’installation numéro 4, on comprend donc qu’il y aurait plusieurs Halo. Bref, 343 GS (m’en voulez pas, je suis flemmard) nous révèle que les parasites sont appelés « Floods » et qu’ils ont été contenus dans Halo. Autre information bien plus importante : Halo peut stopper cette race de parasites et c’est en ça qu’il s’agit d’une arme surpuissante. Seulement, pour cela, il faut récupérer une clé appelée « Index » et l’entrer dans la « Grande Bibliothèque », qui est en fait la salle de contrôle où Cortana nous attend.

Dans les ténèbres les lier

Une fois de retour en ce lieu, John-117 s’attèle à activer Halo grâce à l’Index, mais Cortana l’en empêche en expliquant que Halo est destiné à endiguer une invasion Floods, mais pas de la manière qu’on pourrait l’imaginer : « Le seul moyen d’arrêter les Floods, c’est de les affamer. ». Vous comprenez comme ça pue, là ? N’importe quelle biomasse est potentiellement un hôte pour un Flood, Halo se charge donc d’éradiquer toute vie pensante dans un rayon de 25 000 années lumières afin que les Floods se meurent. Bien entendu, 117 se range du côté de sa pote IA et refuse d’activer l’anneau.

Seulement, le robot ne peut pas activer Halo sans l’intervention d’un dépositaire, qui ne peut être qu’humain. 343 GS n’est pas très content et en bon exécuteur de protocole de sécurité, il se met à attaquer John et Cortana. Une fois sortis du pétrin, ils se rendent compte que le seul moyen de survivre est de faire exploser Halo grâce aux réacteurs nucléaires du Pillar of Autumn. Sur le chemin, Cortana capte les signaux vitaux de Keyes à travers son implant neural. Il est à bord du croiseur Covenant Truth & Reconciliation, que les Floods tentent de réparer pour aller se répandre dans l’univers. Autant faire d’une pierre, deux coups, pas vrai ?

John met la main sur Keyes, mais celui-ci se trouve à moitié bouffé par un parasite. Avouez que c’est con pour assister au prochain repas de famille ! Le Flood qui l’affecte est en train d’accumuler le plus d’informations qu’il peut sur les humains (ce passage est très bien raconté dans le livre Les Floods) et le Spartan décide donc de mettre fin à ses souffrances tout en récupérant son implant neural, nécessaire pour déclencher la fissure nucléaire. Une fois sur le Pillar of Autumn, John fait face aux robots de 343 GS, aux Covenants et aux Floods, mais il parvient néanmoins à déclencher l’explosion du réacteur nucléaire à retardement. Cinq minutes plus tard, il s’enfuit avec Cortana dans sa besace au moyen d’un chasseur resté à quai. L’intelligence artificielle scanne l’espace et ne relève aucun signe vital. Halo a été détruit, et toute vie à bord a été décimée au même moment, même si la dernière image du jeu révèle 343 GS flottant gaiement dans l’espace…

Le retour du Spartan

A noter qu’au début du jeu, un entretien entre l’Arbiter et l’Agent Locke, personnage central de Halo 5, a été implémenté. Ce dernier est présenté comme un chasseur dont la proie est John-117. L’Arbiter signale qu’autrefois ennemi, le Major est devenu un ami, et que les événements qui vont suivre sont ceux qui ont conduit à cette situation.

John-117 et Cortana parviennent finalement à rejoindre l’orbite terrestre. A bord de la station orbitale Le Caire, celui qu’on appelle le Major (et non l’Adjudant comme les traducteurs boulets d’Halo premier du nom l’ont cru) est décoré au côté du sergent grande gueule et attachant Avery Johnson, mais aussi avec Miranda Keyes, fille de Jacob Keyes, dont on a du abréger les souffrances sur Halo. Celle-ci est devenue à son tour commandant et reçoit la décoration de son père à titre posthume.

Au même moment, un commandant Elite est jugé et condamné par les prophètes sur Grande Bonté, la capitale Covenant. Son incapacité à empêcher le « Démon », comme l’appellent les ennemis des humains, de détruire l’anneau sacré. Tartarus (concurrent direct du fromage Boursin) est la Brute chargée de la torturer.

De retour de notre côté de la galaxie, une flotte Covenante se manifeste pour envahir la planète bleue. Même si une grande partie des vaisseaux sont détruits et que les extra-terrestres sont repoussés de la station Le Caire par le Major et les forces de l’UNSC (CSNU, Commandement Spatial des Nations Unies en français), un croiseur parvient à percer le périmètre de défense pour s’introduire sur Terre et lance le siège sur la ville de New Mombasa au Kenya. Mais attention, ce vaisseau transporte un VIP : le Haut Prophète du Regret, l’un des trois membres du conseil dirigeant des Covenants. On se demande un peu ce qu’il fout là perdu tout seul, mais John-117 n’a pas le temps de penser puisqu’il fait avant tout usage des canons de ses flingues, pointés sur les aliens. Une fois New Mombasa nettoyée, Regret tente de s’enfuir en amorçant un saut spatial, mais c’est sans compter sur la ténacité humaine. Miranda Keyes, le sergent Johnson, le plus célèbre de tous les Spartans, et sa fidèle IA Cortana grimpent à bord du In Amber Clad et poursuivent le prophète, qui doit commencer à avoir un peu les miquettes.

Quand y’en a plus, y’en a encore

A la sortie du saut spatial, la surprise est totale à la découverte d’un nouvel Halo. Keyes ordonne donc à John d’éclater la bouche de Regret pendant qu’elle et le sergent partent en quête du fameux Index. Rappelez-vous, il s’agit de la clé d’activation d’Halo.

Du côté de Grande Bonté, le commandant Covenant condamné se voit proposé une alternative à la peine de mort, même si celle-ci le conduira de toute façon à cette issue fatale au bout du compte, selon les prophètes : devenir Arbiter. Il s’agit pour ainsi dire d’un martyre que l’on envoie réaliser des missions extrêmement périlleuses dont on n’envisage pas qu’il réchappe bien longtemps. Son tout premier objectif sera d’éliminer un hérétique ayant démarré une rébellion contre les prophètes. Une fois son forfait accompli, il découvre et ramène 343 Guilty Spark, que les prophètes appellent « Oracle ». C’est à ce moment que Regret lance un appel de détresse depuis l’installation numéro 5, le nouveau Halo. La flotte Covenant et Grande Bonté, capitale dont la particularité est le vol, rejoignent donc l’anneau sacré, mais cela n’empêche pas le Major de faire passer le goût du pain au prophète pourchassé depuis la Terre. Sa satisfaction est toutefois de courte durée puisque les aliens initient une explosion d’envergure qui le projette au fond d’un lac.

La mort de Regret n’est pas sans conséquence : les Elites sont depuis toujours protecteurs suprêmes des prophètes. La destruction de Halo numéro 004 leur avait déjà fait mauvaise presse, ce nouvel événement entraîne leur remplacement par les brutes dans la hiérarchie Covenant. Des tensions raciales commencent à faire leur apparition au sein de l’alliance extraterrestre. Notre cher Arbiter reçoit quant à lui l’ordre de trouver l’Index, ce qu’il fait. Seulement voilà, Tartarus, la Brute l’ayant torturé auparavant lui arrache l’artéfact des mains et lui révèle que les prophètes ont donné l’ordre d’exterminer les Elites. Là-dessus, il est précipité dans un tuyau par le marteau de Tartarus.

Si on devenait copains?

L’Arbiter et le Major sont tous les deux sauvés au même instant par une étrange créature tentaculaire répugnante vivant dans les tréfonds de Halo. Il s’agit du grand patron des Floods, le Fossoyeur. Il déclare que leurs objectifs concordent puisque l’activation d’Halo tuerait non-seulement Covenants et humains à la fois, mais aussi les Floods sur le long terme. Il ordonne donc que les prophètes soient stoppés et téléporte le Major à l’intérieur de Grande Bonté et l’Arbiter à la surface de Halo. Tous deux doivent se mettre en quête de l’Index. Peu après, le In Amber Clad, ancien croiseur de Keyes, s’écrase dans une colonne de Grande Bonté. Etant tombés aux mains des parasites, ceux-ci commencent à envahir la capitale.

Pendant ce temps, Grande Bonté, qui transporte les deux derniers prophètes, s’approche de Halo à vitesse grand V mais ses entrailles commencent à être infestées de Floods. Tartarus, chef des brutes, ramène l’Index à Vérité et Pitié mais l’assemblée est attaquée par le parasite, dont une « Forme d’infection » parvient à se jeter sur Pitié. Vérité voit d’un très bon œil cet événement et dissuade Tartarus de faire quoi que ce soit pour son congénère, le laissant à son triste sort et permettant au dernier prophète de devenir chef incontesté de l’alliance Covenant. Tartarus est envoyé à la salle de contrôle de l’anneau avec Keyes, Johnson et Guilty Spark afin d’activer Halo, pendant que le dernier prophète se réfugie en lieu sûr. Mais c’est là que le Fossoyeur a choisi d’expédier John-117, qui fait son entrée sur un magnifique « Bou ! ». Il se lance ensuite à la poursuite de Vérité, qui se met en quête d’un vaisseau Forerunner pour s’enfuir. En toile de fond, la guerre civile fait rage depuis que les brutes ont commencé à décimer les Elites. Contraint et forcé, le Major laisse Cortana derrière lui afin qu’elle détruise Grande Bonté ainsi que Halo, dans l’éventualité où le chef des brutes parviendrait à l’activer.

Sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution

L’Arbiter, de son côté, retrouve ses alliés et fonce affronter Tartarus avec l’aide de Johnson. L’Elite déchu tente de raisonner le chef des Brutes en lui révélant que Vérité a trahi tout le monde et que le Grand Voyage qui devrait suivre l’activation de l’anneau dans leur religion n’est en fait que la destruction de toute vie organique. Tartarus n’en fait qu’à sa tête et lance l’activation de Halo. L’Arbiter élimine ce bon gros taré et Keyes retire l’Index au passage. Toutefois, un processus s’est déclenché malgré tout et celui-ci met en veille tous les anneaux, ou qu’ils soient, ne les rendant activables que depuis ce que Guilty Spark appelle l’Arche, situé dans un univers lointain. Vérité est à bord du vaisseau Forerunner et il met le cap sur la Terre car Regret y était en réalité venu pour excaver un portail construit au Kenya, précisément sous New Mombasa, et celui-ci conduit à la fameuse Arche. Alors que le cuirassé pointe le bout de son nez du côté de la Terre, l’Amiral Hood, que l’on a déjà croisé plusieurs fois, demande au Major ce qu’il fait à bord de ce vaisseau non humain. 117 répond simplement : « Monsieur, je faisais un peu de ménage. ».

La fin de Halo 2 est également l’occasion d’observer Cortana, toujours prise au piège dans Grande Bonté, en train de commencer une discussion avec le Fossoyeur qui lui dit : « J’ai des questions à poser, et vous allez y répondre. ». Fait troublant, elle ne semble pas totalement opposée à cette perspective.

En dernier lieu, la fin de l’entretien entre Locke et l’Arbiter est diffusée. Ce-dernier demande : « [Le Major] n’est pas votre ami, est-il votre ennemi ? », ce à quoi le Spartan répond « Il est absent sans permission officielle et l’UNSC veut le retrouver. Je vais le ramener au bercail. ». L’Arbiter note que 117 a probablement ses raisons pour avoir disparu de la circulation. Locke lui répond que c’est sûrement le cas et qu’il a l’intention de les découvrir.

Les cieux s’empliront de flammes

Le Major faisait donc un peu de ménage. Le vaisseau Forerunner transportant Vérité parvient à passer les défenses de la Terre mais notre héros est contraint d’abandonner le navire lorsque l’atmosphère terrestre est atteinte. Johnson et l’Arbiter retrouvent John écrasé en pleine jungle africaine, au pied du Kilimandjaro, mais le bonheur d’avoir une armure de super-soldat, c’est qu’on peut rester en un seul morceau après une chute depuis la stratosphère. 117 manque de tuer l’Elite mais le sergent l’en empêche, arguant que les Elites sont maintenant alliées aux humains.

Bien entendu, ce grand lâche de Vérité n’est pas venu tout seul et la Terre est sous le feu Covenant. Afin de dérouter les ennemis, Keyes ordonne au Major de faire sauter la base Nid de Corbeaux, centre d’opérations sur place. Une fois son forfait accompli, il se met en quête de la ville de Voi et c’est en chemin qu’il découvre que les Covenants sont parvenus à déterrer un immense artéfact Forerunner, celui que Vérité cherchait à excaver. Le vaisseau de ce dernier est d’ailleurs en stationnement en son centre. Il s’agit bien sûr du portail menant à l’Arche, par lequel le prophète parvient à s’enfuir. Au même moment, un vaisseau Covenant bourré de Parasites s’écrase sur Voi. John découvre un message de Cortana à l’intérieur, que Guilty Spark, maintenant allié aux Elites, décode. En effet, le petit robot déclare que son objectif principal, maintenant que son Halo est détruit, est d’aider coûte que coûte à contrer les Floods. Bref ! Cortana apprend à 117 qu’elle n’a pas pu détruire Grande Bonté et que la cité est complètement sous le joug du Parasite. Elle se dirige vers la Terre, sans autre moyen de stopper l’invasion que l’activation de l’Arche. John s’enfuit et Rtas ‘Vadumee, commandant des Elites Séparatistes, vitrifie la corne de l’Afrique pour endiguer la propagation du Parasite. Malgré cela, Le Major et l’Arbiter parviennent à convaincre l’Amiral d’unifier les flottes humaines et Séparatiste pour éclater la tronche de Vérité.

La guerre à l’autre bout de l’univers

Bien sûr, une fois le portail traversé, la résistance est féroce et de rudes batailles s’engagent pendant que John-117 s’infiltre dans la Citadelle de l’Arche où est retranché le prophète (qui a tué Miranda Keyes d’une rafale de Spiker auparavant. Celle-ci avait débarqué en trombe à bord d’un pélican pour gagner du temps, le Major et l’Arbiter étant retenus par deux Scarabs devant la citadelle), qui est donc zigouillé par notre Spartan préféré dans le processus. Seulement, pour y parvenir, le Major a accepté de conclure une alliance pour le moins inattendue avec le Fossoyeur, qui commence à avoir sérieusement les pétoches et qui a donc décidé d’abandonner son plan d’envahir la Terre et de faire s’écraser Grande Bonté sur l’Arche. Le patron des Parasites s’est alors exprimé à travers un de ses zombies pour une fois de plus faire son faux-cul et sauver ses fesses. Oui mais voilà, une fois Vérité défoncé, les Floods reprennent leur travail de destruction en riant au nez de leurs alliés temporaires.

Les humains et les Séparatistes découvrent alors que l’Arche ne sert pas seulement à activer tous les anneaux en même temps, il permet également de créer de nouveaux Halos pour remplacer ceux qui sont défectueux. Justement, suite à la destruction de Halo 4 (celui du premier jeu Halo), un nouvel anneau a été commencé. Le Major est persuadé que Cortana pourra l’aider et il s’enfonce dans les ruines de Grande Bonté. Il finit par retrouver sa précieuse IA qui lui révèle son idée lumineuse : l’Index du premier Halo est toujours en sa possession (et oui, il n’a jamais quitté ses fichiers depuis ce jour fatidique sur l’anneau sacré) et elle propose à John de s’en servir pour activer le Halo en construction. Etant donné qu’il n’est pas achevé, son activation est censée provoquer sa destruction, ainsi que celle de l’Arche et, par la même occasion, l’extermination du Parasite. Cette solution présente l’avantage non négligeable d’épargner toutes les races vivantes d’une bonne partie de l’univers.

La disparition de John-117

En route pour cet anneau plein de promesses, donc ! 117, Johnson et l’Arbiter se lancent dans une mission suicide contre le Parasite pendant qu’humains et Séparatistes se replient à travers le portail pour être épargnés. Au moment fatidique d’activer l’anneau, 343 Guilty Spark se rend compte du projet de destruction de l’anneau et succombe à la Frénésie (état proche de la folie qui incombe aux machines), ce qui le conduit à tuer Johnson. Le Major lui éclate sa tronche de puce électronique du futur et Cortana active l’anneau. S’ensuit une phase épique dans laquelle l’Arbiter, l’IA et le Spartan s’enfuient pour se mettre aux commandes du Forward Unto Dawn, que le sergent avait utilisé pour les rejoindre. Le timing est très serré, et au moment où l’Arche vole en éclats, le portail se referme. Le bilan est pour le moins mitigé : le vaisseau humain est coupé en deux, la première moitié transportant l’Arbiter se trouvant du côté « Terre » du portail, tandis que la seconde, renfermant John-117 et Cortana, est restée du côté de feu l’Arche.

Halo 3 se termine sur une cérémonie sur Terre rendant honneur aux morts de cette longue guerre. L’Amiral prononce un discours devant une stèle fleurie de photos et de bougies. Le chiffre « 117 » a été gravé à la hâte à même la pierre. L’Arbiter se tient là et déclare au sujet de la « mort » (c’est comme ça que le mentionne l’Amiral) de John que « ce n’est pas si simple ».

Effectivement, le Major est toujours en vie et il ordonne à Cortana d’émettre un signal de détresse pendant qu’il est placé en hibernation dans une capsule jusqu’à ce qu’on les retrouve. Nous sommes alors en 2553.

Réveil difficile

2557, le 21 juin. Plus de quatre ans se sont écoulés lorsque Cortana réveille John-117. Des secours ? Même pas, il y a du mouvement autour du Forward Unto Dawn – ou du moins ce qu’il en reste – et les deux compères découvrent rapidement que des Covenants les ont abordé. Beaucoup de Covenants. Toute une flotte à vrai dire, située à proximité d’une planète Forerunner et au beau milieu de laquelle l’ancien vaisseau de Miranda Keyes dérive. Vite, il faut tirer les missiles. Bloqués, le seul moyen de s’en sortir est la commande manuelle. Le Major parvient à amorcer la mise à feu d’un missile mais la planète Forerunner se réveille, scanne John et génère un gigantesque portail qui engloutit tout ce qui se trouve à proximité, ce qui inclut vaisseaux, Master Chief et Cortana.

Notre héros se réveille au beau milieu de ruines alors que Cortana commence à être prise de Frénésie, comme ce bon vieux 343 Guilty Spark. Bon, elle au moins, elle ne bute personne. Néanmoins, il faut rapidement agir, sans quoi l’IA sera définitivement perdue. John entreprend donc de revenir sur Terre pour retrouver le docteur Halsey, créatrice de Cortana, qui pourra à priori la réparer. Toute IA est en effet basée sur le système nerveux de son créateur, une cure de jouvence pourrait donc être initiée.

C’est moi qui ai fait ça?

Le temps presse et les deux cocos le savent et semettent donc en chemin. L’éternelle alliée du Major capte alors un signal qui reste toutefois indéchiffrable. A force d’avancer, ils tombent toutefois sur une salle des cartes (ou cartographe. Présent sur toutes les structures Forerunners, elles renferment toute la géographie du site concerné) qui leur apprend qu’ils sont sur une planète du nom de Requiem. C’est alors que le signal capté plus tôt se révèle être celui du UNSC Infinity. Putain, enfin des copains ! Sauf qu’il semblerait qu’ils émettent depuis le centre de Requiem… Le noyau du monde est atteint mais il semblerait qu’une structure à cet endroit amplifie le signal du vaisseau allié, ce qui rend sa localisation tout à fait impossible. En revanche, utiliser cet amplificateur semble le meilleur moyen pour retrouver les copinous humains. Bien sûr, il y a des risques, mais les Covenants ont pour certains également survécus et sont sur les talons de John. L’option « Press Play » est donc privilégiée.

En réalité, on se rend vite compte que l’Infinity a capté le signal de détresse du Forward Unto Dawn (enfin, purée ! Pile au moment le plus inopportun du monde, mais enfin !) et qu’il est toujours de l’autre côté du portail ouvert par Requiem. 117 fait alors la connaissance de nouveaux ennemis redoutables : les Chevaliers. Ils sont les gardiens de la planète Forerunner et semblent essentiellement robotisés. Objectif prioritaire : sauver les miches de nos sauveurs. Bonjour l’ironie. Mais rien n’y fait, impossible d’émettre vers l’extérieur. L’Infinity se crash sur Requiem, attiré irrémédiablement par ce qui se révèle être un puits de gravité. On est déjà bien dans la merde, mais vous connaissez la loi de Murphy, non ? Non ? La flemme, Google est votre pote. Un authentique Forerunner qui sent même un peu la poussière sort de la structure que le Major vient d’activer. Il se nomme le Didacte et il a une haine toute particulière envers la race des « Dépositaires » que nous sommes, nous autres humains. Il trouve en l’occurrence que nous sommes de sombres incapables indignes de l’héritage Forerunner. Les Covenants et les Prométhéens (ceux qui ont des Chevaliers et tout le bordel) se soumettent immédiatement à sa volonté et ouvrent le feu.

Forcément, le géant vert de l’espace dégomme tout sur son passage et parvient à retrouver l’équipage de l’Infinity. Son capitaine, Andrew Del Rio, n’a qu’un seul objectif : détruire le puits de gravité et se barrer vite fait, bien fait, malgré les avertissements inquiétants de John au sujet du Didacte.

Ballade à dos de mammouth

En route pour le puits, donc. A bord d’un Mammoth, les humains, accompagnés du Major et de Cortana, détruisent deux canons à particules protégeant l’accès à l’objectif, mais un assaut aérien endommage irrémédiablement le blindé et le Master Chief se voit contraint d’entrer dans un bâtiment Forerunner pour pouvoir progresser. Mais à l’intérieur, tout prend une tournure différente lorsque John insère Cortana dans une console pour désactiver les deux derniers canons à particule et que celle-ci disparaît subitement. A force de recherches, le Major finit par retrouver sa trace et rencontre alors l’hologramme de la Bibliothécaire. Elle révèle que ses « souvenirs ont été gardés afin de guider l’humanité ». Toutefois, tout cela est mis en péril par le Didacte, qui cherche à quitter Requiem afin de mettre la main sur ce qu’elle nomme le « Recomposeur », une arme ultime permettant de contrer la plus grande menace des Forerunners. En l’occurrence, elle révèle que cette menace, c’est l’humanité.

Halo – Révélations. Ca change d’Ezio.

Coup de théâtre mozafukas ! Les humains étaient autrefois, bien avant l’ère de John-117 ou même la nôtre, les plus grands conquérants de l’univers. Ils faisaient tomber les systèmes solaires les uns après les autres. Au terme d’un millénaire de lutte acharnée, le Didacte est parvenu à nous stopper avec ses serviteurs. Ce n’est qu’alors que cette race ancienne a compris que l’humanité n’avait pas pour objectif de conquérir, mais de fuir. Fuir le Parasite. Très affaiblis par la guerre, les Forerunners se sont révélés incapables de faire face aux hordes du Fossoyeur. Pour sauver la vie dans la galaxie, le Recomposeur a été envisagé afin de « transcender le fossé entre sphères organique et numérique », le but étant de devenir immortel. Petit problème cependant : utiliser le Recomposeur rend les gens tarés et une fois le pas franchis, revenir en arrière revient à créer des « abominations ». Le Didacte n’en a absolument rien eu à foutre, au contraire, il y a vu le parfait moyen de contrer le parasite puisque l’engin supprime les tissus vivants, seule nourriture possible des Floods, mais aussi une superbe revanche sur l’humanité.

A ce moment-là, 117 comprend tout : les fameux Prométhéens, comptant dans leurs rangs, entre autres, les fameux Chevaliers, sont humains. La Bibliothécaire révèle que les humains sont parvenus à arrêter le Didacte et à l’emprisonner sur Requiem avant qu’il ne reprogramme tout le monde. De plus, la Forerunner nous apprend qu’elle a dissimulé des germes lorsqu’elle a « indexé l’humanité en vue du repeuplement ». Vous allez me dire : « Mais c’est dégueulasse, est-ce que moi j’éternue dans son génome ? ». Détendez-vous, c’était pour notre bien. En effet, ceux-ci étaient censés engendrer une « potentialité ». Comprenez par-là que la totalité de l’évolution de l’humanité telle que nous la connaissons dans Halo (physique, technologique…) s’est faite selon les plans de la Bibliothécaire afin que la race terrienne puisse retrouver sa puissance d’antan. Mais l’alien a également prévu une arme secrète : la capacité cachée de pouvoir résister au Recomposeur, qui a néanmoins besoin d’être activée. Le seul moyen pour cela est d’ « avancer sur le chemin de l’évolution ». Elle boost donc notre cher Master Chief et en fait par la même occasion l’humain le plus évolué de notre espèce.

Boycotte le carnaval

Suite à cela, John rejoint les forces de l’UNSC, détruit le puits de gravité et avertit Del Rio de la menace d’extinction qui guette l’espèce humaine. L’homme est l’archétype du vieux militaire très con qu’on voit dans les films, considère que le Major fabule parce qu’il a passé quatre ans à hiberner et qu’il n’a donc plus forcément les yeux en face des trous. Je traduis : il a les pétoches. Notre bon vieux héros décide de passer outre l’ordre de Del Rio de ne rien faire et de rester à bord de l’Infinity, en partance pour la Terre. Après une violente altercation entre les deux hommes, Cortana cède un instant à la Frénésie, suffisamment pour que le capitaine du vaisseau ordonne son démantèlement. John la récupère et, avec l’aide d’une partie de l’équipage qui pense qu’il n’est quand même pas si débile que ça, il vole un Pélican pour aller maraver la tronche du Didacte tout seul. Malgré de gros efforts, le vilain Forerunner parvient à s’enfuir, suivi par 117.

Ils empruntent un tunnel de sous-espace et ressortent près de Halo 03, sur lequel se situe la station Ivanoff, qui a justement retrouvé un artéfact il y a peu : le Recomposeur. Le Major tente de faire évacuer le personnel et de faire s’effondrer l’installation humaine pour enterrer l’engin meurtrier à jamais. Il échoue lorsque le Mantle’s Approach (vaisseau du Didacte) fait disparaître comme par magie un mur de l’enceinte et s’empare de l’objet de son désir. Il en profite au passage pour vaporiser (ou, devrait-on dire, recomposer) la station Ivanoff, la Major restant seul survivant grâce au dopage de la Bibliothécaire. Le Didacte se dirige maintenant vers la Terre pour consommer sa vengeance en recomposant tous les Homo sapiens sapiens, ça ne rigole plus ! Le Master Chief le suit à bord d’un chasseur Broadsword équipé d’une tête nucléaire. Ne pouvant atteindre le noyau du Mantle’s Approach, il ambitionne de le rejoindre à pied en s’harnachant la bombe à la ceinture. Badass.

Apprendre sa dernière leçon au Didacte

Dégommant Prométhéen sur Prométhéen, il parvient à introduire Cortana dans les systèmes du vaisseau. Celle-ci se dédouble, envoyant ses parties rongées par la Frénésie mettre à mal le Mantle’s Approach. Enfin, le Didacte est à portée de tir, mais il est plus fort que le Major. Cortana parvient cependant à se matérialiser dans la lumière solide qui compose le pont où se déroule l’affrontement et immobilise le Forerunner. 117 en profite pour lui donner un coup d’épaule et lui enfoncer une grenade au cœur de son armure. Complètement hébété, l’ennemi tombe dans la faille de sous-espace béante en contrebas. Le Spartan réussit tant bien que mal à récupérer la tête nucléaire qui s’était décrochée de sa ceinture et la met à feu. Et là, c’est le drame…?

Pas tellement, car Cortana a réussi à créer une cage de lumière solide autour du Major, permettant de préserver sa vie. En revanche, la seule amie de 117 se matérialise grandeur nature et l’avertit qu’il n’y a plus rien à faire pour elle. Elle a « attendu ce moment toute [sa] vie », la possibilité de pouvoir faire face à John, le toucher. On comprend alors la teneur des sentiments entre les deux protagonistes ; l’un, humain augmenté, l’autre, machine. Malgré les protestations du Spartan, Cortana désagrège le bouclier de lumière solide, et elle avec. Il flotte dans l’espace, au milieu des débris du Mantle’s Approach, quand l’Infinity le retrouve. Très perturbé, le Major fait ce qu’il sait faire de mieux : s’emmurer dans le silence. Alors que l’aventure se termine, John se rend sur une station de démontage d’armure, et la dernière scène de Halo 4 nous offre une très gros plan sur ses yeux, pour peu qu’on ait fini le jeu en légendaire.

War Legend vous donne rendez-vous le 27 octobre pour la sortie de Halo 5: Guardians! Je vous laisse faire vos spéculations sur l’histoire en commentaires!