Test Prey – Avis anticipé
Avis anticipé, c’est quoi ? Un nouveau format par WarLegend.net qui vous permet de connaître les impressions de nos testeurs à chaud, avant qu’un test soit terminé. Tout comme pour un “accès anticipé” – pratique désormais vastement répandue dans les contrées vidéoludiques – vous avez ainsi accès à un avis préliminaire à celui, beaucoup plus complet, du test final. Cet avis anticipé ne se base pas sur l’entièreté du jeu mais entre dix et vingt heures de gameplay. Nous propulsons ce format dans un soucis d’honnêteté avec vous, nos lecteurs, tout simplement parce que l’évolution des relations presse fait qu’aujourd’hui, un certain nombre d’éditeurs choisissent de donner les versions presse de leurs jeux très peu avant la sortie commerciale. Nous consacrerons d’ailleurs un dossier à ce sujet afin de mieux comprendre ce qu’il en est et les raisons de ces stratégies. Nous souhaitons donc nous adapter et vous informer malgré tout le plus rapidement possible, mais aussi que cela ne se fasse pas au sacrifice de la qualité ou de notre honnêteté envers vous. Cet avis est donc court, sujet à changements, élaborations, ratures, etc.
Test Prey – Avis anticipé
Ce qui frappe immédiatement lorsqu’on lance Prey est l’atmosphère qui nous happe instantanément, probablement en bonne partie grâce à la musique synthé très old school dans l’esprit et résolument SF. Si vous voulez un exemple de comparaison, ce qui me vient immédiatement à l’esprit est la série Stranger Things, qui a créé du neuf avec du vieux – si l’on peut exprimer cela ainsi – de manière magistrale. Je suis donc d’emblée un très, très grand fan de la bande son de ce Prey.
Par ailleurs, les journalistes de WarLegend.net qui ont pu toucher à la bête par le passé dans les locaux de Bethesda ont souvent effectué un rapprochement avec BioShock en terme de saveur, et je dois bien reconnaître que cela m’est également venu à l’esprit, notamment en raison du design de Talos I : ses statues, ses grands bureaux futuristes mais malgré tout étrangement teintés de rétro, probablement en raison de l’architecture et du bois (oui, le bois, allez savoir pourquoi). Aussi, nous incarnons un personnage – Morgan Yu – seul au milieu de l’espace et d’entités menaçantes, à l’instar du héros de BioShock premier du nom. L’angoisse est aussi omniprésente puisque chaque objet peut s’avérer être en réalité un mimic, extraterrestre tétrapode un brin farceur mais surtout menaçant. Je n’ai que quelques heures de jeu à mon actif, et pourtant je sursaute toujours lorsque, très concentré à fouiller les lieux, une tasse de café se jette sur moi.
Graphiquement, je suis un tout petit léger mégamini brin mitigé. Je m’explique : au départ, nous traversons une ville en hélicoptère sous un soleil radieux. Cette ville n’est pas très bien modélisée. Elle fait le taf mais aurait pu bénéficier d’un meilleur traitement. De même, le visage du frère de Morgan n’est pas très agréable à regarder (et je ne dis pas ça parce qu’il est moche, bien qu’il le soit). Oui mais voilà, cette ville et cette tronche, on ne les voit qu’au début (tout du moins jusqu’ici, je rappelle qu’il s’agit d’un avis anticipé sur une portion du jeu) et ensuite, Talos I est vraiment très bien modélisée et, comme je l’ai précisé un tout petit peu plus haut, son atmosphère est véritablement prenante. À partir de là, plus de soucis graphiques, au contraire : le jeu est beau et satisfait nos mirettes.
Les combats sont plutôt sympas mais jusqu’ici on en revient toujours au même : emprisonner un ennemi grâce au Canon Glu puis le dégommer. Il y a un élément de furtivité mais il m’est arrivé de me faire repérer derrière un coin de mur – opaque. Malgré tout, j’apprécie ces affrontements, d’autant qu’ils ne sont pas omniprésents, ce qui pourrait justement conduire à une lassitude en regard de ce que j’ai exprimé plus tôt. Les armes sont très diversifiées et imaginées avec goût. Nous n’avons pas l’impression de combattre avec des espèces de jouet (le design est trop souvent bafoué quand il s’agit de SF) et en plus toutes les armes ou presque sont modulables – améliorables – grâce à des kits. On trouve notamment une grenade recycleuse qui réduit en composant tout ce qui l’entoure, mais aussi… une arbaléte… tirant des carreaux… en mousse. J’ai énormément apprécié ce gag qui en fait se traduit par une vraie fonction de gameplay : ces carreaux permettent d’activer des écrans/interrupteurs à distance ! Et le pire, c’est qu’il y a une vraie histoire derrière cela : les collègues de Morgan ont créé cette “arme” dans le but de jouer ensemble un peu comme des gamins se tireraient dessus à coup de pistolet Nerf.
Restons dans le gameplay pour parler un peu de l’artisanat, qui est véritablement aussi chouette que ce qui nous a été présenté par le passé. On ramasse un peu tout ce qui passe et, tel Doc dans Retour vers le futur, on bourre tout ça dans un compacteur et on en retire des matériaux pour construire ses propres armes/munitions selon des plans que l’on va récupérer au fil de l’aventure. Très facile et surtout très pratique.
Je tiens par ailleurs à tirer une fois de plus mon chapeau au level design, pour lequel Arkane Studios s’élève une fois de plus au rang de génie. Littéralement. Vous avez toujours plusieurs façons de parvenir à vos fins et la verticalité ainsi que l’astuce sont largement de mise. Plus vous avancez, plus vous vous rendez compte à quel point ce fameux level design constitue immanquablement l’un des aspects majeurs de Prey. Pour ma part, je ne retrouve cela que chez les jeux Arkane Studios, alors merci. L’aspect RPG, de son côté, est très bien développé et équilibré, grâce aux fameux Neuromods, dont vous aurez besoin en quantité pour développer vos aptitudes. Et devinez quoi ? Cela encourage une exploration encore plus approfondie et, à la limite et à l’instar du RPG papier, à faire vos propres petites cartes avec rappel de ce que vous avez trouvé à tel ou tel endroit, car certains passages – y compris au début du jeu – ne pourront être débloqués que grâce à des compétences ultérieures.
Parmi les choses que je regrette jusqu’ici, on trouve l’absence de centrage de la caméra quand un événement se produit. Évidemment, quand il y a une musique stressante pour nous indiquer qu’un mimic s’est réveillé à proximité, je ne veux pas qu’on me le désigne afin de garder l’appréhension et le stress, mais lorsqu’il s’agit vraiment d’un moment particulier, par exemple à travers une vitre, dans l’espace, ou alors quand un nouveau monstre apparaît (d’un type inédit), je suis déçu d’entendre une musique qui me dit clairement qu’il se passe quelque chose mais que je ne comprenne pas forcément quoi. De même, le piratage offre un mini-jeu consistant à aller d’un point A à un point B dans le temps imparti… pas folichon, à l’instar de tout ce qui a été proposé jusqu’ici dans les jeux comprenant des phases de piratage.
Note anticipée : must-have/20
Prey est disponible chez notre sponsor GoCleCd (PC) et sur Amazon (PS4 / Xbox One).
Sympa cette pré-sentation. Bien écrite, pas pompeux, pas trop lèche, et en plus ça permet de ne pas spoiler ni de trop influencer le ressentit (moi je suis une vraie éponge influençable^^).
C’est une peu comme un avis sur une démo. D’ailleurs ils ont toujours pas prévu de faire une démo pour PC ?! (perso je le vis comme une provok)
Je vais encore être obligé de trouver une version "éducative" pour savoir si le jeu vaut le coût auquel il est vendu ?
(je viens de me prendre Torments ToN de cette façon, riche, excellent, rejouable, typé, pas trop de bugs dès la sortie, l’équipe mérite vraiment que l’on dépense des sous pour son travail)
J’avoue que ça donne envie d’avoir une démo :(
Il a l’air sympa mais, il y aura il un coté co Op ? un coté multi ? ou c’est juste une campagne que tu finis et que tu te retapes une ou deux fois histoire de finir trophée/succés/haut fait et tu re vends le jeu ?
Ce jeu prend justement le contre-pied de ce genre de titres qui ne comptent que sur le multi. Il est entièrement solo est pour une fois on a vrai FPS ultra prenant en solo. Pour ma part, je pense le recommencer un nombre incalculable de fois. Beaucoup l’appellent "Half-Life 3" et il faut bien avouer que ce n’est pas pour rien.