Test Super Bomberman R – Ce n’est plus ce que c’était
Bomberman, c’est une de ces légendes du jeu vidéo avec lesquelles beaucoup d’entre nous ont toujours vécu. Il constitue, à l’instar d’un Mario Kart – pour ne citer que lui – un excellent destructeur d’amitié à cause de coups bas dans des parties endiablées. Ainsi, quand on s’appelle Konami et qu’on recycle désormais à tour de bras ses licences de légende en urinoirs publics (RIP Silent Hill et Metal Gear Solid), on est attendu au tournant. Ce Super Bomberman R, avec un “R” pour “Reborn”, tout de même – il eut été plus justifié d’envisager “rien à foutre du jeu, donne-moi ton pognon le fanboy”, mais cela a été jugé un brin long, à raison – est loin d’être le renouveau annoncé de la série. Je vous fais grâce de mentionner l’histoire, cela serait bien hypocrite de toute manière car ce n’est clairement pas vers le scénario que l’on souhaite se tourner quand on joue à un Bomberman (beaucoup ignorent même qu’il y en ait jamais eu).
Commençons par les points positifs. Bien, maintenant que nous avons terminé avec cela… quoi ? Ah, vous avez remarqué pour l’absence de points positifs ? Bon, très bien, puisque vous insistez… Les cutscenes, qui se présentent sous la forme de cartoons, sont plutôt sympathiques. J’ai aussi apprécié les clins d’œil au jeu original, notamment à travers les bonus tout en pixels et la carte du dit jeu disponible en multijoueur.
Test Super Bomberman R – Sois poli si t’es pas joli
À l’heure où les graphismes font de plus en plus office de cache-misère, au point que l’Académie française songe actuellement à les rapprocher dans le dictionnaire des synonymes, Konami a décidé de ne pas céder à la tendance et préfère nous livrer un jeu relativement peu flatteur pour nos petits yeux de gamers. Les textures fleurent bon le plastique bas de gamme (au moins, ça fait ton sur ton avec la console sur laquelle on peut jouer au titre) et le rendu final nous fait penser à ces projets d’élèves de première année d’école de design, y’a beau avoir le potentiel, c’est la première année quoi ; c’est comme quand un enfant te présente la croûte qu’il a peinte à l’école avec ses doigts : tu ne vas pas lui dire que c’est laid et que ça va partir au feu dès que possible, mais tu n’en penses pas moins. Les missions s’égrènent et viennent très rapidement à bout de la patience du joueur. Vous avez bien entendu plusieurs mondes à votre disposition, avec plusieurs niveaux dans chaque, mais aucun ne brille ni par son originalité ni par sa direction artistique. Et encore, si le gameplay était toujours au rendez-vous – nerveux, dynamique voire exigeant par moments – on ne reprocherait même pas à Super Bomberman R d’être venu au monde, mais même là, Konami se viande telle une campagne de communication Xbox.
Test Super Bomberman R – Un gameplay comparable à la dentition de Franck Ribéry
En effet, il se passe une chose inconcevable pour un jeu tel que Bomberman lorsque vous allumez cette chose : votre personnage est monté sur patins à glace. Lorsque vous arrêtez de bouger le joystick, il continue un instant d’avancer. Oui, mais un instant, quand on essaie d’éviter une colonne de flamme et qu’un seul pas de trop peut nous faire perdre, ça compte. C’est justement là que réside toute la substantifique moelle d’un Bomberman, et même cela, Konami n’a pas réussi à le comprendre. Et donc, forcément, on passe des missions insipides du mode solo à un multijoueur complètement bordélique – mais pas dans le bon sens du terme. Le multijoueur, parlons-en ! Il sera de fait bien moins amusant de jouer avec ses potes puisque vous devrez constamment faire attention à la patinoire sur laquelle vous évoluez. Le manque de précision du gameplay entache considérablement l’expérience, et ce, pour tout le monde. Le sentiment de satisfaction que l’on devrait éprouver lorsqu’on zigouille un ami s’est, de fait, envolé ; celui de s’être fait enfler de 49€ (!) par Konami, est bien présent lui, par contre. J’aurais pu verser dans la vulgarité. Juste pour que vous soyez au courant. J’en avais terriblement envie.
Test Super Bomberman R – Ce titre a été censuré par la police du bon goût
Lorsque vous passez en ligne, tout dégénère (déjà que ce n’était pas bien brillant jusque là)… Imaginez-vous sur une patinoire, mais en plus, toutes les deux secondes, vous revenez quelques centimètres en arrière. Lors de notre test, la connectivité était minable – il n’y a pas d’autre mot – et nous avons une connexion très, très solide. Il se révèle par conséquent impossible de profiter correctement de ce mode et nous considérons par conséquent qu’il n’est pour l’instant pas inclus avec le jeu. On termine par la musique, qui est vraiment, vraiment en demi-teinte : certains niveaux sont accompagnés de manière plutôt sympathiques, pour d’autres, c’est carrément l’opposé. Je vous déconseille particulièrement d’allumer le son lors de l’affichage du menu principal, sous peine de perdre la raison et de vous mettre à éructer dans tous les sens en tentant d’étrangler tout ce qui vous passe sous la main. Je ne dis pas que c’est ce qui m’est arrivé. Arrêtez de penser ça. D’ailleurs, faites ce que Konami veut de vous : arrêtez de penser, et achetez. C’est Bomberman, quoi !
Test Super Bomberman R – Il a sûrement des qualités, au fond…
C’est juste qu’elles sont sûrement très bien enfouies et donc invisibles. Konami a annoncé la renaissance de Bomberman à travers Super Bomberman R, le problème, c’est que l’entreprise n’a même pas essayé. Ce jeu ne fait qu’utiliser le nom Bomberman pour attirer les foules et les encourager à mettre la main au portefeuille, mais ceci n’est pas une renaissance, c’est un enterrement. Konami a vaguement compté sur des graphismes de 2005 (en 2017, bien tenté) qu’elle a dû estimer beaux à un moment ou à un autre (sûrement un jury d’hommes en lunettes noires et cannes blanches), mais ne vous méprenez pas : ce n’est pas parce que vous achetez de la litière parfumée que vous n’allez pas trouver un contenu nauséabond en regardant dessous.
► Points forts
- J’ai survécu à l’ennui
- Cutscenes façon cartoon
- Certains niveaux ont une bande son agréable
- Hommages au premier Bomberman (qui doit se retourner dans sa tombe)
► Points faibles
- Solo dénué d’intérêt
- Graphismes façon ballon de baudruche : certaines textures sont tellement étirées qu’elles semblent prêtes à éclater
- Multijoueur à la ramasse, notamment en raison du fait que le personnage ne s’arrête pas immédiatement lorsqu’on lâche le joystick
- Mode en ligne injouable sur la version testée
- La grande partie de la bande son est insupportable
- 49€… pour ça… sérieusement ?
Non
War Legend a bénéficié d’une copie presse Nintendo Switch fournie par l’éditeur de ce jeu.
Super Bomberman R est disponible sur Nintendo Switch.
Achat Amazon.
J’aime
POCE BLEU
Oh le con, il a renversé la salière.
Merci pour l’article
C’est vraiment honteux de proposer un jeu d’une telle médiocrité, de plus sur un nouveau support qui a aussi de nombreux bugs.comme l’adage ,ne pas confondre vitesse et précipitations.
Je suis fan de Bomberman depuis que je l’ai eu en 1990 sur la console Nec PC Engine.
Notre groupe de potes à saigner tous les Bomberman depuis.
Ce Bomberman est une honte, 30 Fps, un input lag aux commandes qui rends le jeu injouable, et le online pas du tout optimisés. FUYEZ. JE SUIS DéGOUTé
Bomberman Blast sortie il y a 10 ans sur le Nintendo eShop (wiiware) au prix de 10€ est juste mille fois mieux.
" Test Super Bomberman R – Est-ce que ce jeu vaut le coup ?
Non. ""
J’adore !
Effectivement, il faut bien l’avouer, au bout d’un moment, faut que ça s’arrête !
Fallait déjà du courage pour le tester ….
Aie, un fail…
En voila un article de qualité. Reste a faire les articles sur les Pokemon, Mario et les football :-p
Ce "Non" est juste magique.