The Witcher vous a emballé et a ravivé en vous la flamme du RPG? Vous en voulez encore? Ça tombe bien puisque CD Projekt a réitéré l’expérience en développant The Witcher 2 – Assassins of Kings, toujours avec le charismatique Geralt de Riv pour personnage central. Cet opus vous offre un jeu techniquement très abouti, à l’intrigue encore plus alambiquée et aux rebondissements surprenants. The Witcher 2 voit le jour 4 ans après son grand frère, en 2011 sur PC, puis 2012 sur Xbox 360. A l’instar de The Witcher, vous incarnez un chasseur de monstre, appelé sorceleur, du nom de Geralt de Riv, inspiré des écrits d’Andrzej Sapkowski qui a d’ailleurs donné son aval à l’intrigue, tout comme il l’avait fait en 2007 pour les premières aventures du sorceleur.
Voici le pitch de l’histoire communiqué dans un dossier de presse peu avant la sortie du jeu: “Après avoir aidé à arrêter la rébellion fomentée par l’Ordre de la Rose Ardente et avoir sauvé la vie du Roi Foltest, Geralt est devenu l’une des figures centrales du tumulte politique dans le Royaume de Téméria. Le sorceleur a continué à protéger le Roi durant sa mission pour restaurer la paix dans le pays. Le dernier bastion de l’Ordre a plié devant l’armée royale. La seule tâche qui reste est de pacifier le château rebelle de la baronne La Valette, qui a annoncé sa sécession du Royaume. Cela fait un mois qu’on a tenté d’assassiner le Roi, quand son armée arrive aux portails de la forteresse de la Baronne, se préparant à la bataille finale. Pendant ce temps, Geralt, coincé avec Foltest, ne peut pas commencer sa quête personnelle : découvrir l’identité et l’origine du mystérieux assassin aux allures de sorceleur, responsable de la tentative d’assassinat de Foltest. Une quête qui répondrait à de nombreuses questions…”
Un scénario excellent
Et en effet les réponses seront nombreuses dans The Witcher 2. Une épaisse aura de mystère s’était formée autour du sorceleur dans The Witcher, et les réponses que nous attendions vont enfin nous être données, tout du moins certaines. C’est l’occasion pour moi de manifester mon admiration pour le scénario qui est, à l’image du premier jeu, très bien écrit et dont les rebondissements et les ramifications nous enchantent. Vous aurez le choix entre deux camps très tôt dans votre partie et devrez ainsi exprimer votre penchant pour les Scoia’Tels, fervents défenseurs de la cause non-humaine, considérés par certains comme des terroristes, ou bien les Stries Bleues, agents spéciaux de l’armée de Foltest chargés d’éliminer le premier groupe. Des antiterroristes en somme. Pour un peu, on se croirait dans une partie de CS: GO, manque plus que les flingues. Seulement, le choix que vous allez faire va grandement influencer votre histoire. En effet, déjà vous ne vous retrouverez pas dans le même camp rendu à l’acte 2 selon que vous ayez pris le parti d’un camp ou de l’autre. Bien sûr le grand fil rouge de l’histoire reste le même, mais les implications seront différentes et la fin du jeu sera modifiée en fonction de vos choix, et pas seulement en matière de politique! Cet aspect est bien plus présent dans ce second opus de The Witcher et vous vous gratterez bien souvent la tête en vous demandant ce que vous devriez faire. Ainsi, si le jeu peu sembler un poil plus court que The Witcher premier du nom (3 actes pour 25h de jeu dans The Witcher 2 contre 5 actes et 30h pour The Witcher), la durée de vie est doublée par le simple fait que l’histoire de Geralt change complètement en fonction de vos décisions, ce qui porte la durée du jeu à au moins 50h, pour peu que vous ayez le courage de recommencer l’aventure.
Un système de combat efficace mais vicié
Pour ma part, aucun problème! Et ceci est en partie dû aux combats qui sont dynamiques et qui requièrent de la précision dans votre façon de jouer. Simple conseil: attaquez le jeu en difficile pour une bonne dose de défi face à des ennemis coriaces aux frappes bien senties. Souffrance, oh oui, souffrance! Vous n’aurez plus à attendre que votre curseur change de couleur comme dans The Witcher, vous pouvez spammer vos frappes comme bon vous semble mais attention, c’est l’ennemi qui rythmera vos coups car s’il vous contre, vous avez toutes les chances de vous prendre un retour de flammes. Petit bémol à mon sens, les styles de combat ont disparu (rapide, puissant, groupe) et leur originalité m’a manqué. Là-dessus, CD Projekt s’est rangé du côté des autres grosses licences pour un résultat certes simplifié mais un peu moins marquant dans sa singularité. Les frappes étaient d’ailleurs bien plus impressionnantes grâce à ce système. Un petit principe de contre à été introduit mais le résultat est peu probant. Vous ne pourrez en effet opérer un contre que lors d’une frappe bien précise de l’ennemi, et manque de bol, ce n’est pas pour ça qu’elle est plus fréquente que les autres. En plus de ça, les animations d’exécutions sont toujours présentes et très agréables d’ailleurs, malheureusement un énorme problème qui m’a profondément agacé tout au long du jeu est que vous n’avez aucun répit à la fin de cette exécution quasi-cinématique. La caméra change d’angle, Geralt fait une belle prise de la mort qui tue, et ensuite on revient au combat sans temps mort, même si la lame de votre ennemi était à mi-chemin pour venir vous piquer le derrière. Par conséquence, vous êtes bien souvent perdu quand la caméra reprend sa place initiale et vous n’avez absolument pas le temps de réagir, là où d’autres jeux réinitialisent les mouvements des ennemis pour vous permettre de ne pas perdre de vie bêtement et injustement. Car c’est aussi le cas lorsque vous terminez un dialogue peu chaleureux et que votre interlocuteur décide qu’il ne vous aime pas trop et qu’en voie de conséquence il aimerait bien vous tuer. Je me suis retrouvé plusieurs fois à me voir diminué de la moitié de ma barre de vie avant même d’avoir pu dégainer mon épée.
C’est beau, c’est bien, c’est… du RPG qui déboîte
Le jeu jouit par ailleurs de graphismes plutôt impressionnants et on remarque déjà la volonté de CD Projekt de proposer un jeu AAA, ne serait-ce que visuellement. Aujourd’hui encore le jeu est une claque et seuls quelques indices trahissent la vieillesse relative du titre: quelques animations rigides et un sang manquant de réalisme. En-dehors de ça, le jeu est beau, qu’on se le dise. Il s’agit pour moi d’un véritable chef d’oeuvre et la direction artistique époustouflante ne fait qu’ajouter à cela. On prend vraiment plaisir à voir Geralt faire virevolter son épée dans des forets aux allures de paradis perdu.
D’ailleurs, les épées, ainsi que tout le reste de l’équipement de Geralt, évoluent. Evidemment, tout bon RPG qui se respecte doit vous permettre de bâtir un héros qui a fière allure. L’évolution est ici bien sentie et plus poussée que dans le premier opus. Plus d’armures, plus d’épées, et aussi plus de sens aux trophées que vous ramassez puisque vous pourrez les accrocher à votre bandoulière afin de bénéficier de bonus divers et variés. Les éléments ramassés sur les boss vous permettront de plus de façonner des armures toujours plus épiques. La personnalisation passe d’ailleurs aussi par l’arbre de compétences, bien organisé et efficace et surtout plus sélectif qu’auparavant. Vous devrez vraiment vous spécialiser si vous comptez débloquer les compétences ultimes proposées par la voie de l’épée, de l’alchimie ou de la magie. A vous de voir le style de jeu que vous préférez car chaque branche vous propose de gros avantages.
Autre point indéniablement positif: l’utilisation de l’alchimie et des signes est ici véritablement indispensable, là où bien souvent The Witcher première fournée n’en proposait qu’une utilisation le plus souvent anecdotique. Vous devrez ainsi préparer vos potions et vos huiles en amont afin d’affronter de grands groupes d’ennemis où des boss particulièrement coriaces si vous voulez vous en sortir sans vous y reprendre à 40 fois, surtout si vous avez oublié de sauvegarder avant le combat. Oui, en fait le jeu ne sauvegarde que très rarement pour vous, il vous arrivera ainsi peut-être de devoir recommencer la totalité d’un donjon parce qu’une petit filou d’endriargue vous aura sournoisement empoisonné.
Le mot de la fin d’avant la suite
En définitive, The Witcher 2 est un titre excellent, complet, avec une durée de vie conséquente. Vos précédentes aventures détenues dans la sauvegarde de The Witcher auront une influence sur votre parcours et rajouteront des dialogues. Elles modifieront également votre équipement de départ. Les temps de chargement ont été considérablement réduits et ont pour ainsi dire presque disparu. On vous propose, en plus de tout cela, une direction artistique et des graphismes magnifiques, dignes d’un jeu actuel. Le scénario proposé est absolument génial et on a hâte de voir les implications de nos choix dans The Witcher 3 – The Wild Hunt. Les quelques défauts du titre n’entachent pas notre plaisir et on aura vite fait de passer au-dessus du peu de sauvegardes automatiques. On aurait toutefois aimé que le système de combat soit plus original comme le fut celui du premier The Witcher et que les séquences d’exécutions et des fins de dialogues ne soient pas propices à nous faire hurler à l’injustice. A noter également que si vous désirez entamer The Witcher 2 en bénéficiant des choix effectués dans The Witcher, soit parce que vous avez perdu vos sauvegardes, soit parce que vous n’avez pas le courage d’attaquer dès le premier titre, sachez qu’un mod est disponible. Celui-ci contient les 2 chemins principaux que vous pouvez emprûnter dans The Witcher: les Scoia’Tels ou l’Ordre de la Rose Ardente, ce qui vous permettra d’influencer votre partie de The Witcher 2.
[Points positifs]
- Une scénario à choix multiples extrêmement riche
- Des révélations sur Geralt de Riv
- Des choix décisifs
- Une évolution très notable du héros
- Des graphismes à tomber
- Alchimie et signes vraiment utiles
[Points négatifs]
- Des combats qu’on a connu plus originaux
- Séquences d’exécutions et fins de dialogues enchaînant sur un combat mal optimisées
Configuration minimale
- Système d’exploitation : Windows XP / Vista / 7
- Processeur : Intel double-cœur 2.2 GHz ou AMD double-cœur 2.5 GHz
- Mémoire vive : 1.5 Go de RAM (pour XP), 2 Go de RAM (pour Vista / 7)
- Carte graphique : GeForce 8800 comportant 512 Mo de mémoire vidéo ou Radeon HD3850 comportant 512 Mo de mémoire vidéo
- Disque dur : 25 Go d’espace disque disponible
Configuration recommandée
- Système d’exploitation : Windows XP / Vista / 7
- Processeur : Intel ou AMD Quadri-Cœur
- Mémoire vive : 3 Go de RAM (pour XP), 4 Go de RAM (pour Vista / 7)
- Carte graphique : GeForce 260 comportant 1 Go de mémoire vidéo ou Radeon HD 4850 comportant 1 Go de mémoire vidéo
- Disque dur : 25 Go d’espace disque disponible
Si vous désirez vous procurer cet excellent jeu, goclecd.fr le propose pour à peine le prix d’un paquet de bonbons…
War Legend vous offre un dossier récapitulatif de l’histoire de The Witcher et The Witcher 2 – Assassins of Kings afin de vous préparer au mieux pour ce qui s’annonce comme un des meilleures jeux, sinon le meilleur, de 2015, j’ai nommé The Witcher 3 – The Wild Hunt.
Merci pour ce test ! The Witcher est décidément une série exception dont le numéro 3 sera sans nul doute le firmament ! ;)
merci du test :D j’attend le 3 :D