Il est probable que le nom d’Andrzej Sapkowski ne vous dise pas grand-chose et que sa prononciation vous rendrait bien ridicule aux oreilles d’un polonais, et pourtant… Il s’agit de l’auteur créateur du désormais célèbre personnage des jeux The Witcher – Le Sorceleur en français, le très charismatique Geralt de Riv, surnommé Loup Blanc en raison de ses performances au combat associées à sa crinière blanche, unique parmi les rangs des siens.
L’histoire en quelques mots
The Witcher – Enhanced Edition est un jeu de type RPG et, comme son nom l’indique, il s’agit d’une version améliorée, corrigeant de nombreux bugs et apportant quelques nouveautés, notamment au niveau des quêtes, à l’opus original paru en 2007. Vous incarnez donc un sorceleur (chasseur de monstre génétiquement modifié) qui a perdu la mémoire suite à un soulèvement contre les non-humains (elfes, nains, et autre joyeusetés du monde merveilleux de la fantasy) dans la ville de Riv lors duquel notre cher Geralt a été tué –oui, je dis bien tué- par un paysan un peu trop zélé dans le maniement de sa fourche, alors qu’il défendait les non-humains victimes du pogrom. Il est retrouvé par ses amis sorceleurs et ramené à Kaer Morhen, leur forteresse, et se réveille frappé d’amnésie. Impossible de se rappeler ce qui s’est passé après ce coup de fourche meurtrier, seules quelques bribes d’une course effrénée à travers les bois, ressemblant fortement à une fuite (mais de quoi ?), lui reviennent.
Des très longues heures pour éplucher un scénario prenant
A partir de là une toute nouvelle histoire commence. Des envahisseurs connus sous le nom de « La Salamandre » investissent Kaer Morhen et volent les secrets des sorceleurs, ce qui comprend les mutagènes qu’ils utilisent pour se transformer en ce qu’ils sont et qui sont particulièrement dangereux. Vous allez bien sûr partir à la recherche de ces agresseurs et ainsi vous embarquer pour une longue aventure. Très longue en effet puisqu’il vous faudra pas moins de 35-40 heures pour boucler la totalité du jeu, quêtes annexes comprises. Celui-ci est composé de 5 chapitres et chacun d’entre eux est très fourni. Vous aurez donc fort à faire pour venir à bout du titre du studio polonais CD Projekt. Une durée de vie à toute épreuve qui mérite qu’on la souligne tant elle fait figure d’exception dans le paysage vidéoludique actuel, même quand il s’agit de RPG.
Le scénario est très développé et je me garderai bien de vous dévoiler quoi que ce soit de peur de vous gâcher l’expérience. Sachez simplement que les surprises seront au rendez-vous, que le jeu renferme une belle philosophie (celle que les monstres ne sont pas toujours ceux qu’on croit. En l’occurrence des vampires, goules et autres figures amicales) et que vos méninges seront requises pour venir à bout des enquêtes. Car voici bien une des grandes forces de The Witcher : on ne fait pas que dans l’abattage de monstres, on doit également enquêter tout au long du jeu et prendre nos propres décisions. Celles-ci auront une influence non-négligeable pour la suite de votre partie et on parle vraiment de grosses différences, faites donc très attention aux choix que vous opérez et prenez garde à bien choisir vos camps, en toute situation, car vous serez rattrapé par ce que vous avez décidé et ce, quoi que vous fassiez. En ça, on a à faire à un véritable RPG, avec des vraies décisions difficiles qui représentent dans tous les cas des avantages ET des inconvénients. A vous de voir, en fonction de la personnalité que vous voulez donner à votre sorceleur favori, ce pour quoi vous préférez opter dans toutes ces situations.
De bons atouts dans sa manche
Le système de combat est un peu particulier puisqu’il vous forcera à ne pas cliquer à répétitions, et ce n’est pas moi qui vais lui reprocher ce bris de monotonie. Vous devrez attendre que votre curseur change de couleur avant de cliquer pour placer votre prochaine attaque, sans quoi celle-ci sera immanquablement ratée, laissant une ouverture à votre adversaire. Si vous parvenez à bien enchaîner vos coups, le résultat est plutôt spectaculaire et Geralt exécute une véritable chorégraphie de lames. En plus de cela, vous aurez systématiquement le choix entre 3 styles d’attaque : puissante, rapide et de groupe. Je pense qu’ils parlent d’eux-mêmes et en fonction de l’ennemi que vous aurez en face de vous, il faudra adapter votre façon d’attaquer. Ajoutez à cela le bon choix de lame : argent pour les monstres, acier pour les humains. Oui, même si vous êtes un tueur de monstres, vous aurez à vous salir les mains, avouez que vous en aviez envie, vicelard que vous êtes.
Les graphismes commencent à être marqués par le temps mais le jeu reste honnêtement très agréable à jouer et les yeux ne nous piquent pas. Si l’envie vous prenait d’attaquer cet opus avant la sortie prochaine de The Witcher 3 – The Wild Hunt, ce que je vous conseille fortement, d’autant que les sauvegardes ont une influence sur chaque suite, je vous enjoins à vous diriger vers un mod sorti très récemment et qui s’appelle Rise of the White Wolf, du nom d’une réédition HD du titre par CD Projekt, finalement annulé pour se concentrer sur The Witcher 2. Ce mod propose une réédition HD de The Witcher qui est très agréable à l’œil.
Des défauts dérisoires
J’ai du mal à trouver de réels défauts à ce jeu dans sa version Enhanced épurée des trois-quarts des bugs dont souffrait le titre original. Vous en trouverez malgré tout quelquefois mais rien qui freinera votre progression. Ce sera tout au plus agaçant. On pourra tout de même reprocher à CD Projekt un Geralt qui court lentement pour les distances qu’il doit parcourir. Vous devez en effet très souvent courir à droite et à gauche, faire des allez-retours… Et on apprécierait que Geralt magne son popotin de chasseur de monstres.
On regrettera également que, dans les combats, une attaque manquée de la part du joueur ne soit pas plus explicite et mise en avant. Puisqu’on doit attendre avant de lancer la prochaine attaque, il serait bon de savoir que cette chance ne viendra pas et qu’il faut donc relancer un coup pour éviter de se faire tailler en pièce.
Par ailleurs, j’ajoute que, si on a accès à l’alchimie et aux signes pour améliorer nos chances d’une issue favorable à nos combats, ces deux disciplines sont en réalité très anecdotiques et on peut très bien s’en passer quasiment complètement à de rares exceptions près; ce qui inclut les combats obligatoires lors desquels l’utilisation des signes nous est imposée. Ainsi l’idée de base est originale et offre des possibilités mais celles-ci sont sous-exploitées et on se retrouve souvent à boire des élixirs de chat à la chaîne pour voir dans le noir des cryptes. Dommage.
Concluons, mes frères!
The Witcher – Enhanced Edition est un excellent RPG, instigateur d’un grand nom dans le domaine. CD Projekt a lancé une licence au potentiel énorme et cet opus vous offre la possibilité de jouer à un jeu de rôle qui mérite son appellation. On devrait presque lui attribuer la mention AOC si elle n’était pas réservée aux tripes à la motte de Caen et ses collègues de terroir. De véritables choix cornéliens aux conséquences que vous devrez assumer, des graphismes franchement bien conservés, surtout si vous optez pour le mod Rise of the White Wolf, une durée de vie à toute épreuve et un scénario qui vous raviront ne sauraient souffrir d’un quelconque ombrage occasionné par des bugs mineurs et rares ainsi que des défauts qui le sont tout autant. C’est bien simple, dès que je commençais une partie, j’avais toutes les peines du monde à m’arrêter. Comme pour un très bon film ou une excellente série.
[Points positifs]
- Long, très loooonng
- Scénario riche et fouillé
- Des décisions à prendre avec une véritable influence
- Système de combat original et joli à regarder
- Des graphismes bien conservés
[Points négatifs]
- Les signes et l’alchimie, trop peu impliquées dans le gameplay
- Un système de combat qui gagnerait à être plus lisible, notamment lors d’attaques manquées
- Magne-toi le derche Geralt, la route est longue!
Configuration minimale
- Système d’exploitation : Microsoft® Windows® /XP/Vista
- Processeur : Intel Pentium 4 2.4 GHz ou Athlon 64 +2800 (Intel Pentium 4 3.0 GHz ou AMD Athlon 64 +3000 recommandés). La série des Athlon XP, comme l’Athlon XP +2400, n’est pas supportée
- Carte graphique : NVIDIA GeForce 6600 ou ATI Radeon 9800 ou meilleure (NVIDIA GeForce 7800 GTX ou ATI Radeon X1950 XT ou mieux recommandé)
- Mémoire : 1 Go de RAM (2 Go de mémoire vive recommandé)
- Disque dur : 15 Go d’espace disque disponible
War Legend vous offre un dossier récapitulatif de l’histoire de The Witcher et The Witcher 2 – Assassins of Kings afin de vous préparer au mieux pour ce qui s’annonce comme un des meilleures jeux, sinon le meilleur, de 2015, j’ai nommé The Witcher 3 – The Wild Hunt.
J’avais lu un des bouquins sur Geralt de Riv, j’avais bien aimé. Malheureusement mon pc est kaputt, mais ça m’a donné envie de lire la série en entier :D
Le 1 n’est pas celui qui a fait découvrir la saga au plus grand nombre, mais il est de qualité, et comme dit dans les points positifs, il est bien conservé au niveau des graphismes donc c’est toujours agréable a jouer pour ceux qui prennent en compte ce paramètre. Malgré un système de combat moyen et qui d’ailleurs traîne un peu dans le deuxième opus.
Bref j’ai connu grâce au deuxième opus, j’ai pris le temps de faire le 1 avant du coup et j’en suis pas déçu, la storyline est juste énorme, les personnages sont charismatiques.
Merci pour ce test flash back :D
merci pour le test :)
jvien de passer plus de la moitier de mon week end a dll le 2…. j’hésité a dl le 1 et je crois que je vais le faire^^
<a href=’http://www.warlegend.net/members/stinger/’ rel="nofollow">@Stinger</a> sérieux il est encore largement jouable malgré qu’il date un peu tu verras c’est encore un plaisir de jouer dessus.
J’y ai joué à sa sortie, j’ai tout refait en entier pour le test la semaine dernière. Je confirme, le plaisir est intact. Installe le mod mentionné dans le test pour un rendu optimal.
J’ai beaucoup aimé The Witcher 2 mais le 1 je l’ai trouvé insupportable pour les combats qui sont ennuyeux à mourir bien que l’histoire soit intéressante. J’ai décroché au bout de quelques heures à l’époque de sa sortie.
merci du test :D