Uncharted, c’est avant tout l’histoire de Nathan Drake, aka Lara Croft avec des bonbons et, avant le reboot de la licence à la plantureuse exploratrice par Crystal Dynamics en 2013, avec un gameplay digne de ce nom ! Les temps ont changé, mais la qualité des aventures de la chasse au trésor au masculin reste, elle, indélébile. Il a été décidé qu’il était dans l’intérêt des joueurs de pouvoir bénéficier d’une réunion des trois premiers opus d’Uncharted sur PS4, histoire de se préparer comme il se doit à l’arrivée d’Uncharted 4, et de graisser le tiroir-caisse au passage…
En terrain connu
Vous me voyez déjà un peu grincer des dents quant à la justification d’une telle réédition. Oui, car on fait étinceler le mot « Remaster » alors que, soyons honnêtes : la série Uncharted n’est pas franchement la plus nécessiteuse de ce côté-là. Le but ici n’est pas de polémiquer car oui, cette collection des trois premiers opus est très bien, mais c’est avant tout dû aux qualités préexistantes des jeux, pas aux pouvoirs mystiques du dieu « remaster ». Le vrai apport ici se situe du côté du premier volet des aventures de Nathan Drake, j’ai nommé Uncharted : Drake’s Fortune. En effet, celui-ci est sorti en 2007, quelques mois après le lancement de la PlayStation 3. Or, vous le savez très certainement amis lecjoueurs (oui, je crée des mots. Je fais ce que je veux, cet artéfact qu’on appelle clavier est miens, ami lecjoueur. Tiens, encore un. Bim !) : le potentiel d’une console n’est jamais pleinement exploité dans les premiers temps suivant son arrivée dans les foyers. Autant le dire : l’ami Drakounet et ses compères accusent le coup après 8 ans. Uncharted : The Nathan Drake Collection apporte ici une vraie plus-value en proposant des textures plus fines et des visages plus doux et agréables. En ce qui concerne les deux petits frères, toutefois, il me faut bien avouer que je peine à discerner un réel apport. Des changements dans les éclairages, certes, l’apport indéniable des 60 images par seconde et des 1080 pixels. Certes, l’œil ressort de cette expérience flatté, mais en-dehors du tout premier jeu et de certains aspects du deuxième, il faut bien reconnaître que tout était déjà vraiment très beau et, surtout, que c’était il n’y a pas si longtemps. De fait, le potentiel de la Playstation 3 était déjà relativement bien exploité, pour un résultat magnifique. Ces « remakes » arrivent maintenant au quasi-début de la mise sur le marché de la PlayStation 4… Je vous laisse méditer là-dessus.
Mais ne nous attardons pas trop là-dessus. Car il ne faut pas bouder son plaisir : les trois titres sont beaux. Vraiment très beaux. Même s’il faut avant tout remercier leur tout premier développement, on se retrouve face à un Nathan Drake au top de sa forme et de ses pixels. Les améliorations, même si trop discrètes à mon goût, sont un peu la chantilly sur la cerise du gâteau.
Fouiller des tombeaux en combattant le surnaturel. Cap ou pas cap ?
Parler du scénario est ici un peu plus compliqué qu’à l’accoutumée, puisqu’il s’agit de trois histoires sur un Blu-Ray. Loin de moi l’envie de vous spoiler si vous n’avez pas eu la chance de vous faire le pad dans les pompes de Mr. Drake, une Kronik Previousment s’en chargera bien assez tôt. En revanche, sachez que l’atmosphère de la chasse au trésor est ici sublime, en ce sens qu’elle est rendue plus épique par les légendes à son origine. En effet, dans Drake’s Fortune, on démarre sur les chapeaux de roue (mais aussi ceux des bruns et des blonds. On ne discrimine pas dans les blagues pourries chez War Legend) en partant à la recherche de l’Eldorado. Autant voir les choses en grand, pas vrai ? Dans Among Thieves, c’est au tour de Shambhala, cité mythique indo-bouddhiste censée abriter un joyau inestimable, d’être l’objet de toutes les convoitises. Enfin, L’Illusion de Drake nous emmène du côté d’Iram, appelée aussi Atlantide des Sables, puisqu’elle est censée se situer en Arabie. Notez que ce dernier chapitre est le seul dont le titre a été traduit. L’influence du Québec (lien : http://www.topito.com/top-des-titres-de-films-mal-traduits), sûrement. Notez que, bien entendu et comme je l’ai laissé entendre, vous ne serez pas le seul à vouloir vous procurer de légendaires trésors. Chaque épisode vous apporte un nouveau super-méchant et ses acolytes histoire que vous ayez du punching-ball à défourailler. En-dehors du surnaturel qui finit systématiquement par s’en mêler, vous aurez donc littéralement une armée à décimer à chaque fois. De ce côté-là, Nathan Drake nous rappelle bien une chose : il est américain. Avec une brindille et des crottes de lapin, il vous dégomme des centaines d’hommes sanguinaires.
Des combats qui succèdent à… des combats
Dans Uncharted, peu importe le volet, il va falloir jouer du flingue. C’est quelque chose que certains pourront regretter dans une certaine mesure. En effet, les joutes aux armes à feu diverses et variées se suivent et se ressemblent somme toute relativement beaucoup. Bien sûr, il y aura parfois des phases d’exploration voire même quelques petites énigmes (petites hein. On se dit quand même par moments que le reste de l’humanité est assimilable à un poulpe intellectuellement parlant quand on voit la facilité déconcertante avec laquelle Drake passe certaines étapes auxquelles des milliers se sont frottés auparavant, sans succès) mais, dans l’ensemble, Uncharted reste une série dédiée aux fusillades sur fond de bon scénario. Offrant un système de couverture et étoffé ainsi qu’une visée réclamant de vous précision et persévérance, la réputation des combats de la licence de Naughty Dog n’est plus à faire et on comprend qu’ils soient aussi présents. Personnellement, je ne m’en lasse pas. Pour peu que vous poussiez la difficulté, vous aurez face à vous un véritable challenge. On regrettera toutefois quelques moments de solitude, lorsque Drake n’a pas l’air de comprendre (mais alors pas du tout) où on veut le faire aller à couvert. On appuie sur la touche, il se met du côté face à l’ennemi, on se relève, on appuie sur la touche, il prend le mauvais mur, on se relève, on appuie sur la touche… Croyez-moi, c’est plus chiant à vivre qu’à lire. Ce qui fait qu’au bout d’un moment, on finit par simplement se relever et se mettre au beau milieu de la ligne de tir ennemie, laissant échapper un : « Ben vas-y meurs, tu seras peut-être moins con dans la résurrection ». Bon, heureusement, ça n’a rien de systématique, mais à l’occasion d’un remaster, ç’eut été intelligent d’y toucher, non ?
Une ambiance de folie
Une des grandes forces d’Uncharted, c’est son ambiance. Au-delà des légendes, du surnaturel et de l’action matinée de l’humour désinvolte de Nahtan Drake, ce sont aussi les superbes contrées qu’on nous fait visiter qui envoient sérieusement du bois. J’en veux pour preuve la photo d’écran ci-dessus, qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Les paysages sont magnifiques et le talent des designers et artistes graphiques sont ici mis à grand profit. Jouer à Uncharted, c’est aussi en prendre plein les mirettes et effectivement partir à l’exploration sans bouger son derrière de son canapé. Tranquillou bidou. Ajoutons à tout celà la mise en scène qui est un point majeur et formidable de cette série de jeux. Je pense en particulier aux scènes de fuites en avant, assez stressantes puisque la caméra se positionne à reculons en fixant le héros courant vers elle. Bien évidemment, le résultat, c’est que vous ne voyez pas ce qui va arriver et il vous est donc impossible de prévoir les obstacles que vous pourriez rencontrer. Ce travail sur la réalisation est toujours aussi efficace et une bonne dose de scènes sont dignes du septième art. En particulier, profitez bien de l’introduction d’Uncharted 2, dont la mise en scène est tout simplement géniale. Ce n’est pas la seule, et c’est tant mieux parce qu’on en redemande.
Uncharted : convient effectivement à ceux qui ne l’ont pas exploré
Au cas où, ami lecjoueur (Bim !) : Uncharted signifie littéralement inexploré. Je te laisse déduire ce qui s’impose. Je ne suis pas ta mère. Cette Nathan Drake Collection convient effectivement avant tout à ceux qui n’ont pas posé les pattes sur la licence auparavant ou qui n’ont pas fait tous les volets. Sony ne s’est pas caché de sa volonté de destiner ces « remasters » à ce public et il faut bien avouer que pour le joueur ayant déjà écumé les trois titres, l’intérêt est relativement limité. Le lifiting de Drake’s Fortune est appréciable mais pas incroyable. Le 60FPS/1080p est agréable sans rendre indispensable cet achat, surtout à ce prix-là. 70€ pour trois jeux à peine retouchés, déjà sortis et plusieurs fois rentabilisés auparavant, ça frise le ridicule. Il est vrai qu’il s’agit de trois jeux en un, mais considérant la portée du « remaster » et l’argent rapporté par les mises sur le marché initiales, un geste envers les joueurs aurait été appréciable du côté de Sony aurait été appréciable. A titre de comparaison, Final Fantasy X/X-2 HD proposait un véritable remaster pour… 50€, et la durée de vie est largement comparable.
En définitive, si vous ne possédiez pas de PlayStation 3 ou si vous n’avez jamais touché à un Uncharted, cette collection est l’occasion parfaite de sauter le pas et d’en profiter dans les conditions optimales offertes par la PlayStation 4. Toutefois, si vous avez déjà tâté du joystick du côté de Nathan Drake (virez-moi ces pensées tendancieuses de vos esprits. Je vous vois venir !), je vous suggère d’attendre une baisse de prix. Le véritable plaisir d’Uncharted : The Nathan Drake Collection réside dans le fait de revivre les trois premières aventures du bonhomme. Gardez toutefois à l’esprit, pour ne pas être déçus, que vous ne prendrez pas une claque visuelle comparé aux premières éditions des jeux concernés. Cela n’enlève rien aux qualités intrinsèque et réelles du titre, qui mérite donc tout-à-fait une note en conséquence.
[Points Positifs]
- Mise en scène
- Graphismes
- L’esprit “America, fuck yeah!”
- Les paysages grandioses
- Des combats bien huilés
- 3 jeux en 1
- Durée de vie
- Des légendes sur lesquelles enquêter… et on y croit!
[Points Négatifs]
- Le prix
- Des combats un peu trop répétitifs
- Pas de multijoueur
merci pour ce test :D dommage que ça soir le dernier
Merci pour ce test.
C’est clair the last dommage :(
Merci pour le test, vivement avril pour la fin des aventures de Nathan Drake