L’Union Fédérale des Consommateurs a eu vent de la polémique des Loot Boxes dans le monde du jeu vidéo et veut mettre son grain de sel.
J’ai choisi… de ne pas donner mon argent
Tout s’accélère dans l’affaire des Loot Boxes et le monde de la politique. Après avoir été la cible du ministre de la Justice belge, à propos de l’abus que pourrait représenter la pratique des caisses aléatoires dans les jeux vidéo, c’est au tour de l’association française UFC-Que Choisir de s’attaquer à la polémique des Loot Boxes. Cette dernière résume les faits de Star Wars: Battlefront II sur son site :
Le jeu Star Wars Battlefront II devait être l’une des plus grandes sorties de l’année. Il aura finalement été à l’origine d’une polémique importante concernant la place des « loot boxes » dans les jeux vidéo. Il s’agit d’objets virtuels, ayant généralement la forme d’un coffre et contenant des éléments aléatoires. Ces éléments peuvent être cosmétiques (tenue différente pour son personnage, etc.) ou essentiels à la progression dans l’aventure (armes plus puissantes, nouveaux véhicules, etc.). Ces caisses peuvent s’ouvrir gratuitement, lors de la progression dans le jeu, ou en payant à l’aide d’une carte bancaire tout ce qu’il y a de plus réelle.
UFC-Que Choisir a bien compris les risques autour des Loot Boxes et le problème avec leur multiplication récente, et quand elles sont néfastes ou non.
D’abord apparues dans les jeux gratuits pour mobiles (« free to play »), ces loot boxes sont désormais présentes dans les jeux à gros budgets sur ordinateurs et consoles vendus aux alentours de 60 € dans le commerce.
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D’autres jeux ont, ces dernières semaines, mis en place des systèmes similaires, comme La Terre du Milieu : L’Ombre de la Guerre, qui rend quasiment obligatoire l’achat de loot boxes pour le terminer, ou le jeu de course Need for Speed Payback.
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D’autres jeux, comme le très populaire Overwatch, permettent l’achat de loot boxes purement cosmétiques. Ces achats non obligatoires pour avancer dans le jeu ne posent pas de problème. Il est néanmoins important pour les parents de veiller aux achats effectués en cours de partie par les joueurs les plus jeunes, pour éviter les mauvaises surprises.
L’association a donc interpellé Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au numérique afin qu’il régularise de telles pratiques de la même manière que les jeux d’argent, ou qu’une réglementation adéquate soit mise en place, précisant qu’elle n’est pas la seule à agir.
Ce courrier adressé à l’Arjel fait écho à l’ouverture d’une enquête sur ce sujet par la Commission belge des jeux de hasard. Cette dernière estime que les enfants sont susceptibles de succomber à ces achats sous la pression sociale. En France, le sénateur (PS) de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, a aussi adressé un courrier à Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au numérique, et à l’Arjel [Autorité de Régulation des Jeux En Ligne, ndlr], pour qu’ils se penchent sur le sujet.
Cela risque promet d’être passionnant, d’autant plus que de son côté la commission de régulation des jeux d’argent et de l’alcool (oui) en Australie vient de stipuler — en se basant sur sa propre définition — que les Loot Boxes sont bels et bien une forme de jeu d’argent. Avec une pression aussi bien publique que politique, impossible de savoir où tout cela va nous mener, mais à défaut d’acheter le jeu incriminé, vous pouvez préparer un stock de pop-corn.
C’était prévisible, à pousser le bouchon trop loin (des loot box pay-to-win dans un jeu à 60euros… ils l’ont vraiment cherché !) on récolte ce que l’on sème !
Pour ma part je trouve justifié si on arrive à une réglementation européenne qui impose qu’un jeu avec loot-box pay-to-win soit automatiquement classé pegi-18 pour cause de jeu d’argent, avec le logo qui va bien sur la boite ou la fiche du jeu sur les sites marchands pour prévenir efficacement les consommateurs.
Peut-être ils y réfléchiront à deux fois à l’avenir avant d’intégrer ce genre de connerie.
ah ben si Que Choisir s’y met alors on est sur que la pratique commerciale du Pay 2 Win va prendre son essor blindé par des juristes. Adieu le jeu vidéo sain de corps et d’esprit. A dieu le j"eu" vidéo, fini de jouer, vive le commerce videoludique.