Quand on choisit son futur PC pour jouer, on est toujours face à la même éternelle question : fixe ou portable ? Si vous décidez la deuxième solution, Acer semble être prêt à assouvir toutes vos pulsions de joueur nomade (attention à la scoliose, tout de même).
DANGER ZONE
Version 17 pouces du très sympathique Predator 15 (logique), le Predator 17 suivait la même philosophie : un PC laptop taillé pour le jeu et qui se donne les moyens. Mais quand on parle du Predator 17X, il suffit de jeter un oeil à la fiche technique pour se rendre compte qu’on est encore un bon cran au-dessus :
- i7-7700HQ@2.80GHz
- NVIDIA GeForce GTX 1080
- 16Go RAM
- SSD 256Go
- HDD 1To
- Écran IPS 17″ 1080p à 75Hz
- 4 prises USB 3.0
- 1 prise USB type-C
On garde le design à la fois sobre et agressif de la gamme Predator et la qualité de fabrication du châssis donne confiance. Le clavier est agréable au touché (même si on aurait apprécié que les touches ZQSD aient un revêtement différent) et réponds très bien malgré un actionnement assez dur. Le rétroéclairage RGB est efficace et les lumières sur le dos de l’appareil sont assez classes.
Le vrai problème qu’on rencontrera avec un tel monstre se situe au niveau de son attirance avec la gravité terrestre : son poids. En effet, la bête pèse la bagatelle de 4,3 kilos avec un transformateur secteur de presque deux (et qui chauffe pas mal). Le transporter de temps en temps sera acceptable, mais n’essayez pas d’aller quotidiennement au boulot avec, sous peine de développer une scoliose jamais vue dans le monde de la médecine (en plus de devoir investir dans un sac à dos pour PC portable de bonne qualité). Son utilisation sera donc réservée à un mode semi-sédentaire, afin de remplacer un PC fixe, ou pour les gens qui ne veulent pas se prendre la tête avec un système fixe complet. À part ce détail dont on est généralement au courant avant d’investir dans un PC portable de jeu, il n’y a pas grand-chose à redire sur la qualité de fabrication du 17X.
Sous-tension
Si on apprécie déjà la bestiole juste posée sur le bureau, attendez un peu de la mettre en route. Le SSD connecté via le port M2 fait le boulot quand on démarre Windows et permet de lancer rapidement ses premières applications. Une fois un jeu bien gourmand lancé, on comprend mieux pourquoi Acer a absolument tenu à faire rentrer une GeForce GTX 1080 dans un PC portable, parce que s’il y avait vraiment qu’une chose à faire, c’était bien ça. On ne s’attardera pas vraiment sur l’i7-7700HQ (version portable sous-cadencée) qui ne trouvera de toute façon pas vraiment de résistance dans vos applications et vos jeux.
Lancés à pleine charge (via plusieurs run sur TimeSpy de 3DMark), les refroidisseurs Aeroblade s’activent et offrent la bonne surprise d’être à la fois efficaces et (relativement) peu bruyants. À moins d’avoir quelqu’un juste à côté de vous pendant vos sessions de jeux qui pourrait, éventuellement, trouver le son dérangeant, on est face à un équilibre puissance/nuisance sonore assez impressionnant. Les températures ne sont pas en reste puisque vous ne risquez pas de vous brûler les mains sur le châssis, même après de longues sessions intenses. La chaleur est bel et bien concentrée dans les aérateurs et évacuée à l’arrière de la machine. Seul bémol avec le double système Aeroblade, c’est que le lecteur optique du Predator 17 s’est fait la malle pour y faire de la place. Aujourd’hui, c’est un souci de moins en moins prédominant à l’ère de la fibre et de la dématérialisation, mais toujours bon à noter.
Niveau performances en jeu, on est impressionné, malgré des choix dommageables : la dalle IPS de 17 pouces est d’excellente qualité et donne de bons angles de visions. La compatibilité G-Sync est plus qu’appréciable, mais on aurait quand même aimé une résolution supérieure (en 2K, par exemple), ou alors un meilleur taux de rafraîchissement, quitte à baisser légèrement la qualité d’affichage de la dalle IPS. La 1080 fait très bien le travail, mais semble un peu too much dans certaines situations, en rappelant le point précédent. On peut supposer que cela aurait impacter significativement le coût déjà assez important de la bête, mais pourquoi bouder son plaisir ? 3DMark atteint les 6100 points, le framerate moyen sur PUBG est entre 55 et 70FPS tout en ultra, et aucun autre jeu actuel ne peut réellement faire tousser la configuration, à moins de brancher un écran externe avec une plus grosse résolution (et elle serait complètement capable).
Comme on est adepte de la réalité virtuelle chez War Legend, j’ai voulu savoir si le Predator 17X serait un candidat idéal pour une machine nomade dédiée à la VR, parfait pour le transporter chez des potes, ou pour tester facilement différents endroits pour une installation. La réponse est un grand oui. Avec notre HTC Vive, les différentes applications VR que j’ai testées fonctionnaient plus efficacement que sur ma machine fixe équipée d’une 980ti, ce qui prouve que la GTX 1080 n’est pas une version mobile bridée et sous-cadencée en usine, mais un vrai équivalent aux cartes dédiées aux PC fixes.
Niveau autonomie, on est également à des performances plus que correctes. Entre 3h et 3h30 en situation multimédia (surfer, regarder un film, craquer devant des chatons sur YouTube…) et plus d’une heure avec une application qui pèse lourd sur le GPU (bench réalisé sur Furmark à 75% de la charge GPU jusqu’à épuisement de la batterie). En revanche, la recharge de la batterie est plutôt longue (environ 3h).
Taillé dans la roche, taillé pour le jeu
Si vous cherchez un PC pour jouer sans concessions et que vous avez un budget confortable (environ 2500€), le Predator 17X est une option à prendre sérieusement en considération. La puissance de calcul est phénoménale pour son gabarit, la dalle aurait mérité un meilleur traitement pour le jeu, mais est d’excellente qualité et la gestion bruit/chaleur est excellente. Vous désirez une 1080 plus que tout, mais vous avez la flemme de vous pencher sur une configuration personnalisée ? Le Predator 17X se pose là sagement.
► Points forts
- Puissance exceptionnelle
- Système de refroidissement Aeroblade efficace
- Nuisance sonore acceptable
- Qualité générale de fabrication bonne
- Dalle IPS G-Sync
- Parfait pour un système VR nomade
► Points faibles
- 1080p peu judicieux avec une telle configuration
- Clavier un peu dur pour le jeu
- Touches macros anecdotiques
- Encombrant
- Reste un certain investissement
vu le prix,heureusement que la note est à la hauteur