Le gouvernement d’Hawaii voudrait proposer au Congrès américain des projets de loi visant à mieux encadrer la pratique des microtransactions dans le milieu du jeu vidéo.
J’irais bien à Hawaii cet été, tiens.
Alors que l’ESRB (le PEGI américain) a déclaré lors de la polémique Star Wars: Battlefront 2 que les lootboxes ne représentaient pas un problème dans l’habitude de consommation des joueurs, le sénateur de l’état d’Hawaii, Chris Lee, s’était exprimé à propos de la prolification de cette pratique qu’il trouvait plus que douteuse. Il avait décrit à l’époque Battlefront 2 comme “un casino en ligne sur le thème de Star Wars” et qu’il tenait à prendre des mesures légales pour combattre ce qu’il considérait comme un problème.
Cette semaine, les choses ont commencé à bouger. En effet, ce ne sont pas moins de quatre projets de loi qui ont été soumis au congrès de la part de Chris lee, rapporte PC Gamer. Les deux premières viseraient à forcer les éditeurs à labelliser leurs jeux qui contiennent des microtransactions et les taux de drop quand le cas est applicable. Les deux suivantes sont encore plus hardcores, puisqu’elles empêcheraient la vente de jeux qui comportent des systèmes de récompenses aléatoires contre de l’argent réel aux personnes de moins de 21 ans (l’âge légal de la majorité aux États-Unis).
Si on peut penser que Chris Lee n’est qu’un politicard qui n’y connaît rien et qui veut faire de la polémique pour parler de lui, le “jeune” sénateur de 37 ans prend la chose à coeur parce qu’il est avant tout un gamer, lui aussi.
J’ai grandi avec les jeux vidéo toute ma vie. J’étais aux premières loges pour voir l’évolution de l’industrie entre la personne qui cherchait à créer quelque chose et l’autre qui a commencé à exploiter les gens, spécialement les enfants, pour faire un maximum de profit.
[…]
C’est un business à 30 milliards de dollars. C’est plus grand que Hollywood. C’est une industrie qui peut atteindre la poche, le téléphone, la console ou le PC de n’importe qui, et il n’existe pas d’autorité pour encadrer leurs pratiques.
Si ces lois passent, on peut s’attendre à de gros changements de paradigme dans les pratiques des gros éditeurs du moment, pour qui les microtransactions semblent être le Saint-Graal de la rentabilité ces derniers temps.