Tel la ligue des justiciers vidéoludique face aux terribles joueurs toxiques, plus de trente éditeurs, développeurs et autres noms du jeu vidéo s’unissent pour faire face au mauvais comportement de leurs communautés.
Mon super-pouvoir : emmerder les gens
Au cours de la dernière décennie, le jeu en ligne et plus particulièrement l’eSport a connu un essor fulgurant. Overwatch, League of Legends ou encore Counter Strike sont des noms qui résonnent dans nos oreilles qu’on le veuille ou non. Compétition féroce, rivalités entre joueurs, soif de victoire et défaite frustrante : des éléments qui font à la fois leur succès, mais aussi leur mauvaise communauté.
En prenant Overwatch comme exemple, le directeur Jeff Kaplan révélait en septembre dernier que plus de 480 000 comptes avaient été sanctionnés. Celui-ci avouait également que la toxicité au sein du jeu était telle que les développements en cours en étaient ralentis.
Face à cette effervescence de joueurs toxiques, des grands noms du jeu vidéo tels que Blizzard, Epic Games ou encore Twitch, ont créé la Fair Play Alliance. Leur but est simple : des communautés saines et fair-play pour le jeu en ligne.
Nous imaginons un monde où les jeux sont dépourvus de tout harcèlement, discrimination, abus et où les joueurs peuvent s’exprimer en jouant.
La Fair Play Alliance a été présentée lors de la GDC (Game Developers Conference) qui se tenait à San Francisco la semaine dernière. On compte déjà pas moins de trente entreprises dans la liste des membres.
- Blizzard Entertainment, Inc.
- CCPGames
- Corillian
- Discord Inc.
- Epic Games, Inc.
- Flaregames
- Huuuge Games
- Intel Corporation
- Kabam
- Kefir
- Ker-Chunk Games
- Mixer
- Owlchemy Labs
- Playrix
- Radial Games
- Riot Games
- Roblox Corporation
- Rovio Entertainment Corp.
- Space Ape Games
- Spirit AI, Ltd.
- Supercell
- Two Hat
- Twitch
- Unity Technologies
- Xbox
La mise en place d’une telle union est certes pleine de bonne volonté, mais il est difficile d’y voir plus qu’une simple arme supplémentaire dans une guerre sans fin. Les échanges de mots doux au sein d’un jeu — vidéo ou non — compétitif ne datent pas d’hier et on voit mal une quelconque alliance y changer quoi que ce soit.
Entre les joueurs qui se créent une notoriété en agissant comme des enfoirés et ceux en milieu professionnel qui n’hésitent pas à déverser leur frustration sur leur adversaire sous les yeux ébahis du public, autant dire que la Fair Play Alliance a du pain sur la planche.
Le comportement d’une communauté ne s’arrête d’ailleurs pas au jeu lui-même ; nombreux développeurs sont réticents à l’idée d’engager le dialogue avec celle-ci du fait d’une grande hostilité (allant parfois jusqu’à la menace de mort).
On saluera néanmoins l’initiative qu’est la Fair Play Alliance, et on souhaite sincèrement qu’elle atteigne son objectif.