PUBG Corp est en train de monter un dossier judiciaire qui vise deux jeux Battle Royale édités par la société chinoise NetEase, qui capitalisent sans hontes sur le succès de PLAYERUNKNOWN’S BATTLEGROUNDS.
Adapte-toi ou crève
C’est bien connu, dès qu’un genre dans le monde du jeu vidéo devient un peu trop gros, tout le monde veut sa part du gâteau. Fidèle à lui-même (c’est cliché, on sait), le marché chinois surfe YOLO sur l’autoroute du plagiat et des tendances à reproduire pour pas cher. Aujourd’hui, après le MOBA, tout le monde se met à faire du Battle Royale.
Si on vous avait déjà parlé du jeu officiel chinois mobile Terminator 2 (oui) qui reprenait des assets de PUBG, ce sont les deux plus gros morceaux édités par l’un des principaux éditeurs chinois, NetEase, qui sont visés par le courroux de PUBG Corp (et de sa maison mère Bluehole).
En effet, quand on voit des images de Knives Out et Rules of Survival (disponibles en France en plus), on se dit : “ah quand même”. Entre l’interface, le gameplay, l’aspect graphique et la carte du jeu, il n’y a pas photo.
Déjà assez remonté par le succès fulgurant de Fortnite: Battle Royale qui était déjà limite pour Bluehole — ayant la sensation qu’Epic Games était en train de leur faire un enfant dans le dos —, il leur semblait temps de faire quelque chose contre les plagiats éhontés. Du coup, d’après TorrentFreak, PUBG Corp aurait contacté Apple en janvier dernier pour ces deux jeux soient tout simplement retirés de l’App Store, précisant que leur exploitation aurait causé des “dommages irréparables” au jeu de Brendan Greene.
NetEase s’étant défendu qu’il n’avait rien à se reprocher, la solution pour PUBG Corp était donc de passer au stade supérieur et de trainer l’affaire en justice. PUBG Corp a donc récemment soumis un dossier d’attaque en justice envers NetEase à un tribunal de Californie. Un PDF de 155 pages accessible à tous raconte avec précision les faits qui sont reprochés. En fait, il y a deux plaintes, un pour chaque jeu, mais les deux dossiers sont très similaires.
Quelques articles résumés :
- A49. Rules of Survival est un jeu vidéo qui a été développé et publié par le Défendant. ROS a été édité aux États-Unis à partir de novembre 2017.
- A50. ROS a copié BATTLEGROUNDS avec l’intention de créer une version de BATTLEGROUNDS pour appareils mobiles.
- A51 . Le Défendant a créé ROS dans le seul but de porter à confusion le client, des ressources ayant été mis en oeuvre pour lui faire croire que ROS avait été développé par PUBG Corp.
- A52. ROS a été référencé sur le marketplace comme “PUBG sur mobile”
- A53. De nombreux critiques de l’industrie ont qualifié ROS de “contrefaçon de PUBG”.
- A54. ROS ayant un accès gratuit, son seul but était de s’accaparer des parts de marché avant l’arrivée officielle de PUBG sur mobile.
- A.55 ROS contient beaucoup d’éléments qui sont substantiellement similaires à des éléments audiovisuels sous copyright de PUBG.
Et tous les autres points sont tout autant béton.
Si ces arguments sont valables face à un tribunal en occident, pas sûr qu’un mastodonte chinois comme NetEase se laisse faire aussi facilement sur le territoire de Xi Jinping. Des lois de protection de propriété intellectuelle existent, mais elles sont tellement laxistes qu’elles sont très peu appliquées. Arriver à prouver le plagiat d’un concept aussi abstrait qu’un gameplay de jeu vidéo est déjà tour de force en soi, alors en Chine…
On comprend mieux ce que voulait exprimer Brendan Greene en décembre dernier quand celui-ci a déclaré que les jeux vidéo avaient besoin de plus de protection sur les intentions d’auteur. M’enfin, venant d’un type qui a réussi à vendre son jeu basé sur une redite de ses travaux précédents chez des concurrents, c’est quand même un peu gonflé (je t’aime quand même Brendan).
PLAYERUNKNOWN’S BATTLEGROUNDS est disponible sur PC et Xbox One/X ainsi que sur mobile sous Android et iOS.
c’est leur maniere de faire de la pub en chine ? le scandale ? ca marche la bas aussi? Af oui, les urbains sont uniformisés après tout c’ets la mondialisation : le meme modèle partout, la même pensée….