Lors d’un entretien avec Geoff Keighley à la Gamelab de Barcelone, le game designer, producteur et réalisateur made in Bethesda Todd Howard a soutenu la légitimité des remasters et portages Skyrim.
Vous n’aviez qu’à pas les encourager !
Bethesda ne manque pas d’autodérision, comme il l’a prouvé lors de sa conférence E3 2018 avec son trailer Skyrim parodique. Malgré tout, le studio assume ses multiples portages et remasters de Skyrim. Todd Howard a d’ailleurs profité de son entretien à la Gamelab pour signaler qu’aujourd’hui encore, l’univers Skyrim compte des millions de fidèles, comme le rapporte GamesIndustry.
Aujourd’hui encore, le nombre de personnes qui jouent à Skyrim, sept ans après ; des millions de gens jouent au jeu chaque mois. C’est la raison pour laquelle nous continuons à faire des sorties. Si vous voulez qu’on arrête d’en sortir, arrêtez de les acheter.
Cette dernière phrase est particulièrement intéressante. Bien entendu Todd Howard ne souhaite pas que le public se mette à bouder Skyrim, mais elle met en exergue la logique implacable de la loi du marché dont beaucoup semblent oublier qu’elle s’applique également au jeu vidéo : acheter est un vote. Alors quand vous verrez un nouveau portage de Skyrim apparaître, un nouveau Call of Duty insipide ou une flopée de DLC inutiles pour telle ou telle licence et que vous voudrez gueuler un coup, jetez un œil à votre historique d’achats.
Notons que cette fameuse loi n’est pas toujours un mal, elle permet aussi à de superbes titres d’exister et Skyrim en fait partie. Il reste effectivement un titre largement joué et vu ses nombreuses qualités, c’est plutôt rassurant. D’ailleurs, Howard s’en satisfait et voit loin : il souhaite que tous ses univers soient aussi “durables” que celui de Skyrim.
Chaque année il y a une nouvelle idée que nous pouvons mettre en pratique et une nouvelle technologie pour quelque chose qui nous excite. Je dirais que je souhaite la durabilité. En fin de compte arrivera un jour où je ne ferai plus de jeux chez Bethesda. J’espère que ce jour est encore loin. Mais je veux être sûr que ce que nous sommes, les mondes qui nous définissent, ce qui constitue l’entreprise, que tout cela dure bien plus longtemps que moi.