Elle t’a pas plu l’annonce de Diablo Immortal ? En fait Blizzard s’en fout parce que le but premier c’est avant tout de séduire la Chine.
La révélation qu’on s’en doutait plus que fortement
Parmi les nouveautés récentes chez Blizzard, il y a Incubation, une section créée spécifiquement pour le développement de nouveaux projets créatifs et dirigée par Allen Adham, le cofondateur de Blizzard revenu dans la boîte il y a peu. Et parmi ces projets, on remarque Diablo Immortal ; il se trouve qu’à l’origine, le jeu est avant tout pensé pour le marché chinois.
Cette information fait partie de la flopée de révélations apportées par Jason Schreier de Kotaku, révélations qui mettent aussi en lumière pour la première fois les secrets de Diablo IV.
Plusieurs développeurs et ex-développeurs de Blizzard se sont confiés au journaliste et évoquent au passage Diablo Immortal ainsi que les motivations qui en sont à l’origine.
Tout d’abord, il s’agissait pour Wyatt Cheng, son lead designer (qui a bossé sur Diablo III pendant une décennie auparavant), de prendre un peu l’air avec un projet à court terme, sur lequel il aurait plus de visibilité qu’un gros projet Blibli, dont nous avons l’habitude.
Notons au passage que c’est la principale raison avancée pour expliquer la volonté de partir sur du jeu mobile – les développements chez Blizzard sont très long, avec une moyenne de 7 à 8 ans, plus de 2 fois plus que chez la concurrence – de plus petits jeux offrent des objectifs visibles et atteignables rapidement, ce qui est motivant.
L’enfer du marketing
Pour Blizzard, le but était avant tout de se développer sur le marché chinois. Après que NetEase ait publié Diablo III en Chine, Blibli a décidé “en 2016 ou 2017” de s’allier à cette entreprise pour développer un titre mobile. Un développeur Blizzard raconte :
[Diablo Immortal] existe essentiellement parce qu’on nous a dit que la Chine en avait vraiment envie. Il est vraiment fait à destination de la Chine.
D’ailleurs, le plan marketing initial ne prévoyait pas un lancement simultané mondial mais bel et bien une sortie d’abord en Chine – une exclusivité qui devait durer de quelques mois à 1 an, les Chinois faisant office de bêta testeurs.
Le seuil de qualité sur le marché chinois, en particulier concernant le taux de rafraîchissement, est extrêmement bas. On peut sortir quelque chose qui serait considéré comme une alpha ici et un produit fini là-bas.