Alors que le studio derrière League of Legends tente de blanchir son image depuis quelque temps, dans les coulisses il n’est pas trop fan de la transparence.
Riot nie en bloc
Ça se passe toujours aussi bien pour Riot, impliqué dans des affaires de discrimination et harcèlement sexuels. Après avoir interdit à des employées de porter plainte contre le studio, celui-ci refuserait de remettre des documents vitaux à la DFEH (Departement of Fair Employment and Housing – Département de l’Emploi et du Logement Équitables de Californie) dans le cadre de son enquête pour discrimination sexuelle.
Dans un communiqué de presse du 12 juin dernier, la DFEH mettait en exergue le manque de collaboration de l’entreprise, ce que Riot a nié. Toutefois, l’organe gouvernemental a renouvelé ses accusations au micro de PC Games Insider :
Dans le cadre de l’enquête pour discrimination sexuelle, Riot Games retient des informations critiques nécessaires au DFEH pour déterminer s’il existe une discrimination salariale au sein de l’entreprise. Riot Games refuse de donner au gouvernement ces informations critiques tandis que dans le même temps l’entreprise a publié sur son site web un engagement publique sur la diversité et l’inclusion dans lequel l’entreprise s’engage à “terminer notre analyse d’équité de salaire complète d’ici juillet 2019.”
Selon Kotaku, l’enquête du DFEH porte sur :
Des accusations d’inégalités salariales, de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle, de représailles et de discrimination sexuelle dans la sélection et la promotion.
Par ailleurs, il est confirmé que Riot Games retient des documents capitaux afin d’établir si oui ou non les femmes sont moins payées que les hommes dans l’entreprise, ce qui a contraint le DFEH a réclamer des actions coercitives.
Riot Games a répondu à une sollicitation du média et dément encore une fois se montrer réticent au partage des informations nécessaires à l’enquête gouvernementale.
Nous dialoguons activement avec le DFEH depuis le début de son enquête. Les enquêtes comme celle-ci peuvent naître là où il y a des accusations d’inégalités sur le lieu de travail et nous coopérons de bonne fois avec le DFEH pour répondre à ces inquiétudes. […] Nous avons répondu rapidement aux requêtes du DFEH et confié plus de 2500 pages de documents et plusieurs milliers de lignes de documents de paiement jusqu’ici.
Le studio poursuit en déclarant avoir proposé au DFEH une conversation pour répondre à leurs réclamations, proposition apparemment restée sans réponse du côté du DFEH.
Si chacun cherche désespérément à contacter l’autre, à priori ils devraient y parvenir, non ? À moins que quelqu’un mente ? Non, personne n’oserait.