Pendant 49 minutes, Hideo Kojima nous a présenté une partie des caractéristiques de Death Stranding, et il y a beaucoup à en dire.
Daddy cool
Après la diffusion du briefing de Sam, nous avons eu droit à 49 minutes de gameplay présentées lors du Tokyo Game Show par Hideo Kojima lui-même. On en sait enfin un peu plus (mais certainement pas tout, loin de là) sur Death Stranding et ses mécaniques de gameplay, dont certaines, déterminantes, rappellent carrément le multijoueur vu par Dark Souls.
Ce que l’on remarque en premier lieu, c’est la gestion très importante de l’inventaire, de la charge de Sam. On pourra lui faire porter beaucoup, mais il faudra correctement organiser la disposition des bagages de manière à ce qu’il préserve son équilibre. Durant la présentation, on nous montre clairement qu’une valise lourde peut faire pencher assez franchement Sam d’un côté ou de l’autre. Et il faut aussi prévoir que l’on trouvera des paquets abandonnés dans la nature. Ce système de gestion assez poussé se retrouve assez régulièrement, y compris pour l’équipement du héros : les bottes influent sur l’endurance, aussi y en a-t-il une palanquée à disposition. La complexité de cela pourrait en rebuter certains.
Le bébé que porte Sam a également été mis en avant : comme prévu il sera question de maintenir son niveau de stress assez bas. Pour cela on peut le bercer, jouer de l’harmonica, jouer avec lui dans une source chaude (oui)… Cette source chaude témoigne d’ailleurs de la touche “jeu de survie” de Death Stranding : elle est située en montagne et Sam s’en sert pour réguler sa température corporelle – l’instant d’avant, il montre clairement qu’il se les gèle.
Cette présentation a aussi été l’occasion de revoir un peu de combat, mais aussi du loot. Sam tombe sur des espèces de cylindres dans lesquels il peut récupérer de l’équipement. C’est ainsi que l’on découvre les exosquelettes et le fusil à bolas. L’exosquelette permet notamment de courir plus vite et d’effectuer de plus grands sauts, tandis que le fusil à bolas fait exactement ce qu’on attend de lui.
Et justement, la séquence de combat est franchement cool. Sam se sépare de son chargement et se sert du petit traîneau comme d’un hoverboard pour aller affronter les adversaires. En fonction de la zone du corps où est tiré le bolas, les ennemis réagissent différemment : ils ne s’effondrent pas de la même manière si on tire dans le haut du corps ou dans les jambes. Par ailleurs, Sam peut chopper des valises au vol (les mains sont identifiées de manière distinctes : une gâchette chacune) et les balancer à la tronche de ses adversaires. On peut aussi s’emparer de véhicules ; Sam court d’ailleurs plus vite que le camion de l’ennemi dans la séquence, grâce à son exosquelette. Peu après, ce même camion est désactivé par un javelot électrique.
Facebook aime ça
Mais là où Death Stranding surprend, c’est dans sa façon de “reconnecter le monde”, comme Kojima l’avait promis. Une chose que l’on remarque, c’est le vide de ce monde : il est très grand, mais on n’y trouve pour ainsi dire rien ou presque. En réalité, les grandes étendues verdoyantes et rocheuses sont offertes aux joueurs pour qu’ils puissent y construire leurs propres structures, un peu à la manière d’un Conan Exiles et consorts.
Nous ne savons pas encore s’il sera possible de construire n’importe où ni quelles structure seront disponibles exactement, mais on a pu voir des choses assez petites comme de simples échelles posées par d’autres joueurs, tout comme des éléments un peu plus grands tel un pont de métal et, juste derrière, une zone marquée “Site de construction” sans que Kojima ne s’y attarde davantage. On trouve aussi des stations construites par des joueurs et permettant de recharger les appareils (exosquelette, moto…). À terme et connaissant les délires à la Kojima, il se pourra bien que l’intention derrière Death Stranding soit que cette immense lande de vide soit entièrement investie par les constructions des joueurs.
Comme dans un Dark Souls, il sera possible de laisser des signes aux autres joueurs, comme des panneaux de signalisation. D’après les menus, il existe beaucoup de motifs et cela permettra d’avertir les joueurs : danger, point d’intérêt, etc. Bien évidemment, comme pour Dark Souls, ça sent d’ici les bons gros trolls velus (hé, tu vois ce vide intersidéral ? Saute dedans, y’a un trésor !), et comme pour le jeu de FromSoftware, un système de votes a été mis en place. Ainsi, il est possible de “liker” pratiquement tout : une structure créée par un autre joueur, un signe, etc.
Pendant un moment difficile, on pourra aussi solliciter l’aide d’autres joueurs (la cloche de Bloodborne, l’écriture de Dark Souls, vous voyez le genre) en… appelant à l’aide. Lors de la présentation, Sam affronte un boss et on voit des silhouettes émerger de la fange noire pour lui balancer des objets afin de l’assister.
Et puisqu’on parle de ce boss : vous vous rappelez du trailer dans lequel Sam se fait attraper par les BT et qu’il glisse comme dans un torrent ? Beaucoup se sont demandés où cela conduisait. Dans le cas de cette session de gameplay, jusqu’à un chien immense et monstrueux balançant des lasers dorés (Kojimaaaaa). Autour de ce chien, les ruines d’une ville se sont mis à émerger, pour un résultat franchement classe. Une fois le chien abattu à coups de grenades, Sam récupère son chargement et se tire… mais la fange noire a disparu.
Lorsqu’il atteint une nouvelle base Bridges, son sang est nettoyé – suggérant une contamination du fluide vital (plusieurs objets “Poche de sang” ont été aperçus pendant la séquence avant d’atteindre la base) – et le niveau du stress du bébé remis à 0. Par ailleurs, un peu comme avec un point de synchronisation d’Assassin’s Creed, la carte environnante est révélée avec plusieurs points d’intérêts divers et variés, dont certains semblent correspondre aux motifs que peuvent placer les joueurs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Death Stranding se veut original et a pour lui de solides arguments, mais comme tout concept novateur, il risque fort de diviser. En tout cas de mon côté, je peux vous dire que je suis très, très curieux et quand même pas mal hypé.
Et vous, ça vous chauffe comme une source de montagne ou bien ?
Death Stranding paraîtra le 8 novembre sur PS4.