Hacking militant
Histoire incroyable mais apparemment vraie, Nintendo serait fait volé plus de deux téraoctets de données le weekend dernier, rapporte Video Games Chronicles. La cible aurait été un serveur de stockage utilisé pour diverses archives où il serait question de documents techniques pointus et le code sources du firmware des différentes machines élaborées par Big N, de la Wii en passant par la DS jusqu’à la vénérable Nintendo 64.
L’origine de la faille proviendrait d’un serveur de BroadOn, une société qui a aidé à développer des logiciels pour la Wii. Des traces de ces documents auraient surface sur ResetEra et des vidéos de tests techniques de l’époque de la conception de la N64 ont fuité sur YouTube. Toutefois, même si les pirates responsables du méfait se seraient manifestés sur 4Chan, aucune archive complète des fameuses données n’ont été trouvé pour l’instant.
Avec un tel pouvoir, des développeurs amateurs pourraient s’amuser à développer de meilleurs outils d’émulation en se basant directement sur la documentation technique des machines, plutôt que du reverse engineering par tâtonnement. Encore une fois, il est difficile de se rendre compte de la véritable portée de la fuite.
Super Mario Remaker
Coïncidence rigolote, mais qui peut n’en être pas une (moi, je sais pas), un portage complet de Super Mario 64 qui tourne via DirectX 12 vient de faire surface sur YouTube.
Il ne s’agit pas d’émulation comme la plus part des rétro-joueurs sont habitués, mais bien du code source du jeu qui a été recompilé entièrement dans une application Windows. De ce fait, le jeu tourne de manière optimisé à des framerates et des résolutions insoupçonnés, en activant des shaders apportés par l’API graphique, en plus de prendre en charge les manettes Xbox de façon native.
S’il est possible que la documentation technique de la N64 ait pu permettre de peaufiner l’aspect technique du projet, on suppose surtout que la décompilation avec succès du code source de Super Mario 64 achevée l’année dernière (la fuite de ce weekend ne contenait que du code firmware, et non des jeux) a été la base de cet exploit. Ce n’est pas une tâche aisé, voire hasardeuse, vraiment. Il “suffirait” alors d’isoler le code lié au gameplay et de le recompiler dans un exécutable qui va bien.
Un mod ReShade apporte même du ray tracing basique au moteur du jeu. C’est donc ça le potentiel d’un remaster du jeu culte par Nintendo ? Dans tous les cas, le fameux portage PC n’est trouvable nul part encore, et son auteur reste encore mystérieux.
Cela prouve encore une fois que les passionnés de Super Mario 64 ont vraiment un grain. Déjà qu’ils arrivaient à accomplir des merveilles en se tortillant péniblement dans la ROM du jeu d’origine (jusqu’à ajouter une campagne complète), une application PC modifiable vient de démultiplier le potentiel créatif des modders par un facteur proche de l’infini.