La tête et les jambes
Coup de tonnerre dans le milieu de la tech, NVIDIA qui amuse la galerie avec ses cartes graphiques pour G@M3Rs vient de confirmer l’achat d’ARM, suite à quelques semaines de rumeurs. Hauteur de la transaction ? 40 milliards de dollars.
Réduire NVIDIA à un simple fabricant de composants dédiés au jeu vidéo serait très réducteur, parce que cela fait un moment que la marque au caméléon a compris que les GPU pouvaient faire bien plus que de calculer des polygones. NVIDIA est devenu un acteur important dans le secteur de l’intelligence artificielle et le rachat de ARM pourra rapprocher davantage les deux entreprises sur le sujet, comme l’indique le PDG de NVIDIA, Jensen Huang dans le communiqué officiel qui annonce la transaction :
L’IA est la force technologique la plus puissante de notre époque et a lancé une nouvelle vague d’informatique. Dans les années à venir, des milliards d’ordinateurs exécutant de l’IA créeront un “Internet-des-choses” qui sera des milliers de fois plus grand que “l’Internet-des-personnes” d’aujourd’hui. Notre association créera une entreprise fabuleusement positionnée pour l’ère de l’IA.
Toujours un brin mégalo dès qu’il s’agit d’IA, Jensen Huang a pourtant raison sur un point : cette acquisition permet à NVIDIA de devenir désormais incontournable dès qu’il s’agit de travailler avec de l’IA et une force de la nature dans le monde de la tech. De Apple à Samsung en passant par Nintendo, la majorité des terminaux mobiles et des objets connectés tournent sur une architecture ARM (22,8 milliards de processeurs distribuées en 2019). Il se pourrait même que l’ARM devienne le nouveau jeu d’instructions commun à tous les PC dans un avenir plus ou moins proche.
Ce n’est donc pas un investissement pris à la légère, tellement important qu’il faudra 18 mois à NVIDIA pour valider l’acquisition, le temps que les autorités à travers le monde donnent leur feu vert, car la fusion des deux groupes a le potentiel de créer un monopole très difficile à contrer.
Toutefois, ARM restera une branche indépendante et continuera de fonctionner comme elle l’a toujours fait. Le siège restera à Cambridge où un nouveau centre de recherche sera construit prochainement.