Sur la plage abandonné, coquillages et naufragés
Team17 nous gratifie d’un tout nouveau titre intitulé The Survivalists. Après The Escapists 2, l’idée est ici de survivre sur une île déserte après un naufrage, ou plutôt sur des îles désertes.
Le titre reprend les codes graphiques des titres précédents de Team17, pas grand-chose à signaler si ce n’est que l’impossibilité de changer l’angle de la caméra peut vite devenir embêtant, notamment dans les zones rocailleuses ou de végétation dense. The Survivalists possède néanmoins un charme bien à lui, qu’il nous rapporte de dessous les cocotiers.
À peine a-t-on le temps de créer son personnage que nous voilà propulsé sur une plage où il faudra créer ses premiers objets : un lit, un feu de camp, quelques outils, et on est (presque) comme à la maison.
Le titre de Team17 offre un éventail de constructions plutôt étoffé, avec divers arbres en fonction des moyens de production que vous utilisez. Ainsi le feu de camp à son propre “arbre” composé de recettes à découvrir au fur et à mesure.
Si les recettes sont nombreuses et que la découverte de nouvelles est toujours quelque chose qui nous pousse à aller plus loin, il faut bien reconnaître qu’il est dommage d’avoir opté pour une progression via la fabrication. En effet, si je veux pouvoir créer l’objet n°5, il faut obligatoirement que je me tape la fabrication des objets 1, 2, 3 et 4 avant, ce qui gaspille surtout des matériaux, et lorsque ces derniers sont précieux, c’est toujours dommage.
De fil en aiguille, on se crée une véritable petite base et un équipement solide pour partir à l’aventure et se défendre des attaques adverses. La survie en milieu hostile, ça s’apprend !
Manque de poches
La progression se fait de manière très classique, avec un début aux équipements très pourris et un final avec des chars d’assaut. Bon ok peut-être pas à ce point-là, mais vous voyez l’idée. Le plus de ce jeu, ce sont les donjons à explorer. Les plus courants vous permettront de récupérer des ressources bien utiles, tandis que les labyrinthes, plus dangereux et plus vastes, mettront à l’épreuve vos compétences.
Tout ceci fonctionne plutôt bien parce que Team17 a pensé à l’exploration : le chapelet d’îlots de départ est complété par toute une carte renfermant moult îles qu’il est possible d’aller visiter grâce à la fabrication d’un radeau. Plutôt cool si l’on met de côté le fait que le temps de voyage est atrocement long et qu’on ne peut manquer de s’ennuyer pendant celui-ci. Heureusement dans les recettes d’artisanat on trouvera des téléporteurs afin de nous faciliter la vie… mais en attendant, les voyages en bateau sont douloureux, d’autant qu’on ne peut strictement rien faire d’autre que tenir la barre (même pas afficher la carte).
Le plus frustrant, c’est que de ce que j’ai pu constater pour le moment, il n’existe pas comme dans d’autres jeux de ce type la possibilité d’étendre son inventaire de personnage. Or avec seulement une dizaine de cases, on remplit vite tout ça entre les armes, la bouffe & co. Je vous laisse donc imaginer les premières explorations sans téléporteur… c’est un peu dommage de ne pas pouvoir se faire une route de donjons sans devoir rentrer systématiquement pour tout redéposer.
Les combats peuvent se montrer quelque peu difficiles à appréhender, mais c’est un coup de main à prendre. The Survivalists fonctionne dans 4 directions. Les diagonales sont à bannir excepté pour le déplacement. Il faut donc bien s’aligner avec un ennemi pour lui mettre une rouste, sauf qu’à l’image des bons vieux beat ’em up des années 90, si l’on est décalé d’1 cm, on ne touche pas – même si un autre ennemi est à peu près au même endroit et que, lui, on lui fait bouffer ses dents. Dans les donjons peuplés, ça devient vite problématique.
Singes en mort cérébrale
Mais Team17 a pensé à nous fournir un peu d’aide. À l’image de ce qu’on peut trouver dans Graveyard Keeper, il est possible de dégotter des PNJ pour nous aider dans toutes les tâches nécessaires à la bonne marche de notre camp. Ces PNJ, ce sont des singes que vous pourrez apprivoiser en leur préparant des petits plats de fruits ou en les libérant de leurs cages, notamment dans les donjons.
Trouvables un peu partout, il constitueront rapidement une armée de petites mains, y compris pour ce qui est de frapper de l’adversaire. Tout ce que vous avez à faire, c’est d’utiliser la commande “Apprendre” et d’effectuer l’action que vous désirez qu’un singe fasse. Enfin en théorie.
Dans les faits, vos singes vous donneront envie des faire des actions que la SPA condamnerait sans attendre. L’apprentissage, pour commencer. Si vous avez le malheur de mal cliquer et que 2 singes sont ciblés par l’apprentissage, vous ne pourrez rien faire d’autre qu’attendre que leur envie passe (un décompte s’affiche). Si vous faites la moindre action qui peut être apprise durant ce laps de temps, alors vos 2 singes sont paramétrés. Si parmi ces 2 singes, il y avait un soldat par exemple, vous devez lui réapprendre à être un soldat en lui montrant comment taper un ennemi. Il faut donc aller trouver un ennemi…
Une fois l’apprentissage fait, il arrivera que vos petits amis arrêtent tout simplement de faire ce qu’ils ont à faire, même si toutes les conditions sont remplies (disponibilité des ressources, tâche à effectuer). Il faut alors recommencer l’apprentissage…
Parfois le problème est inverse : j’ai appris un singe à couper du bois, il s’est mis en tête de tronçonner l’Amazonie. Normal quoi. Bon, à la rigueur ça fait un max de ressources à dispo, me direz-vous.
Custo Sapiens
Pour les menus, on est plutôt sur quelque chose de fiable, même si pas toujours au top de l’ergonomie. Là encore, les singes sont en reste. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de personnaliser ses animaux afin de mieux les identifier. Pour ma part, j’ai choisi une couleur pour les soldats, une autre pour les transporteurs, etc. La mauvaise nouvelle, c’est que vous n’aurez que des symboles pour vous dire ce qui pose problème à votre singe dans la réalisation de sa tâche et… c’est loin d’être toujours clair, parce que chaque tâche semble avoir ses propres symboles. Le décodeur, s’il-vous-plaît ?
Malgré tout cela, la sauce prend bien et, ces soucis mis de côté, l’expérience se révèle concluante avec vos ouvriers de fortune. On arrive à se constituer une base qui, si l’on se débrouille bien, est pratiquement automatisée. Dommage que certaines fabrications soient exclusives au joueur, car elles peuvent se montrer indispensables à la manufacture d’autres objets.
Du côté du bestiaire, on a ce qu’il faut avec les habituels squelettes et autres orcs. On a même droit à de très gros chats qui font miaou et qui ont envie de vous bouffer. Des boss viennent agrémenter le tout histoire de tester vos limites et vous risquez fort de les éprouver.
On a aussi droit à quelques équipements légendaires qu’il faudra trouver puis ensuite reforger à des autels dédiés. Pour vous aider tout au long de l’aventure, vous pourrez trouver des bouteilles renfermant des cartes au trésor. Plutôt faciles à trouver, les trésors contiennent des ressources et équipements qui vous permettront d’éviter de trop patauger au début et de fabriquer toujours les mêmes trucs indispensables une fois que vous aurez un peu avancé.
J’ai appelé mon premier singe Wilson
The Survivalists est un titre de survie auquel on revient sans problème et surtout avec plaisir. Il y a des améliorations notables à apporter à tout ce qui concerne les singes, mais en dehors de cela le titre de Team17 est fort séduisant avec ses nombreux plans de fabrications et ses donjons à retourner, tout cela en solo ou en multijoueur jusqu’à 4 personnes.
Ce qu’on a aimé :
- Beaucoup de recettes de fabrication
- Se constituer son armée de petites mains
- Une bonne dose d’exploration et de donjons
- La possibilité de trouver d’autres îles grâce à un radeau
Ce qu’on n’a pas aimé :
- Le combat façon beat ’em up 90’s, c’était bien dans les 90’s
- Les singes ont besoin de passer par la case “La planète des singes”
- Les voyages en radeau sont chiiaaaaannnts
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous avez toujours voulu devenir roi des singes sur une île déserte avec votre b***/c***** et votre couteau
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vous cherchez l’expérience de survie ultime, à la dure
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- GPU : NVIDIA RTX 2080
- CPU : Intel Core i7-9700K @5GHz
- RAM : 16 Go DDR4
- Installé sur SSD
The Survivalists est disponible sur PC, Switch, PS4 et XB1.