54 millions de dollars
Courtoisie du Wall Street Journal, on apprend aujourd’hui par Kotaku qu’Activision Blizzard a finalement réglé à l’amiable son procès pour discrimination à grand coups d’espèces sonnantes et trébuchantes, 54 millions de dollars pour être précis.
Entre les accusations de harcèlement sexuel concernant Jesse McCree (qui ont valu au personnage éponyme un changement de nom dans Overwatch), le désir de la direction de connaître l’état de la grossesse de ses employées, ou encore l’existence de la tristement célèbre “Cosby Suite”, Activision Blizzard trainait depuis quelques temps une réputation pour le moins sordide. Au point justement de se faire épingler en 2021 par le CRD (Civil Rights Department) californien.
Déjà choquants, ces événements clefs sont aussi loin de dépeindre un tableau exhaustif du nombre de souci qui gangrénait visiblement la firme de l’intérieure. Des soucis dont Bobby Kotick, son CEO que l’on qualifiera poliment de controversé, était d’ailleurs au courant depuis des années à en croire le Wall Street Journal. Ce qui étonnamment n’a jamais empêché Microsoft de le maintenir en place jusqu’à la fin de l’année 2023.
Quoi qu’il en soit, un représentant de l’éditeur a tout de même pu s’exprimer directement à Kotaku au sujet du règlement du procès :
Nous sommes satisfaits d’avoir conclu un accord avec le CRD californien aujourd’hui, comme annoncé par le CRD dans un communiqué de presse. Nous reconnaissons l’importance des problèmes mentionnés dans cet accord et nous allons nous dédier à implémenter toutes ces nouvelles obligations auxquelles nous nous sommes engagés. Nous voulons que nos employés sachent que, comme le spécifie notre accord, nous allons nous employer à garantir des politiques de compensations et promotions justes pour tous notre personnel, et allons continuer nos efforts concernant l’inclusivité des candidats qualifiés issus de communautés sous-représentées en termes de sensibilisation, de recrutement, et de rétention de poste.
Concrètement, en échange du règlement à l’amiable, le CRD a accepté de remplir une version modifiée de sa plainte initiale, retirant la totalité de ses accusations de 2021 vis-à-vis du harcèlement global et systémique des employés au bureau chez Activision Blizzard. D’autre part, le CRD reconnait également par cet accord qu’aucun tribunal ni aucune enquête indépendante n’a corroboré ces allégations, ni celles qui visaient directement le conseil d’administration de l’entreprise et notamment Robert Kotick, le fameux, pour comportement inapproprié.
En bref, tout va pour le mieux et dans le meilleur des mondes, et c’est justement pour cette raison que la compagnie a accepté de payer 54 millions de dollars, bien entendu. Notez toutefois que d’après les sources du Wall Street Journal, elle s’en tirerait à très bon compte puisqu’en 2021, l’Etat estimait sa responsabilité à 1 milliard de dollars pour les quelques 2500 employés lésés. Une somme qui aurait été alors bien supérieure au 100 millions de dollars que Riot avait du verser pour régler à l’amiable un procès similaire.