Ce n’est pas un rachat mais un bain de sang
On ne fait jamais assez de bénéfices, comme le prouve cette décision assez immonde de Microsoft de supprimer 136 postes chez Activision Blizzard. C’est le studio de Cork en Irlande qui va morfler en perdant ainsi plus de la moitié de ses employés. Et tout ça pour Diablo IV sur le Game Pass. Non mais tuez-moi.
Vous vous souvenez ? Lorsque le mois dernier Microsoft affirmait tout fier sa détermination à grandir, en balançant dans la foulée virer quelques 1900 travailleurs ? Eh bien, apparemment, ce n’était pas fini puisque selon Eurogamer, ces nouveaux licenciements en Irlande ne sont pas compris dans le lot et s’ajoutent donc au total de cette hécatombe.
A croire qu’après avoir sorti 70 milliards pour racheter Activision Blizzard, c’était trop de demander de continuer à verser un salaire à ceux qui y bossaient. Plus affolant encore, d’après Mick Barry du parti People Before Profit TD, la compagnie a visiblement procédé à cette décision sans même accepter de rencontrer les représentants de l’union syndicale des travailleurs. C’est en tout cas ce qui ressort de ses propos rapportés par l’Irish Examiner :
Les entreprises ne devraient pas avoir le droit de faire n’importe quoi dans ce pays, d’annoncer des licenciements capables de changer la vie entière des gens, après qu’ils aient donné des années de travail à leur employeur, puis de simplement refuser le dialogue avec leurs représentants.
De quoi me laisser dire que si c’est ça la vision de la croissance de Microsoft, je pense qu’on peut souhaiter une bonne descente d’organes à ses dirigeants. Mais bon, si toutes ces corporations traitaient et payaient à leur juste valeur les employés qui leur permettent d’exister, on ne les retrouverait pas à biberonner leurs assistés d’actionnaires, ni à fanfaronner devant leurs 3000 milliards de capitalisation. Le sens des priorités, que voulez vous ?