Pas loin de 600 employés touchés
Take-Two s’est peut-être offert Gearbox il y a 3 semaines pour 460 millions de dollars, mais les comptes ne sont toujours pas flatteurs. Reuters nous annonce donc que pour redonner un coup de fouet à ses résultats financiers, la compagnie va mettre en place un plan de licenciement massif et annuler des projets. De toute façon, c’est dans la mouvance du moment.
Cela fait quelque chose comme 2 ans que Take-Two ne va pas très bien. Selon IGN, son acquisition tardive et couteuse de Zynga s’est traduite par des petites galères sur le marché mobile… Depuis, la firme cherche absolument à réduire ses coûts. Strauss Zelnick, le CEO, avait d’abord annoncé un plan de réduction des coûts, sans licenciements, mais la dure réalité de la finance l’a sans doute rattrapé, puisque ce sont 5% de ses effectifs qui vont bientôt perdre leur emploi. Pour un groupe aussi massif que Take-Two, qui possède près de 12.000 employés répartis chez 2K Games, Zynga, Rockstar, Private Division ou encore Ghost Story Games, cela signifie pas loin de 600 personnes renvoyées (IGN table sur le chiffre de 579).
En marge de ce coût humain assez délirant, Take-Two compte également réduire la taille de ses bureaux et passer à la moulinette de nombreux projets, afin de limiter ses futurs besoins en embauche. On ignore quels titres seront touchés, mais dans tous les cas, c’est une décision à 140 millions de dollars, à laquelle s’ajoute encore 35 millions pour les indemnités de licenciements des travailleurs. En comptant tous les frais supplémentaires, la maison mère de Rockstar estime que son plan lui coûtera environ 200 millions de dollars au total et sera complété pour le 31 décembre 2024.
Ces sacrifices lui permettront en revanche d’économiser quelque chose comme 165 millions par an, ce qui redonnera certainement quelques couleurs aux actionnaires, lesquels brûlent de voir enfin sortir Grand Theft Auto 6. Un blockbuster prévu pour 2025 mais qui selon certains bruits de couloirs pourrait être repoussé à 2026. Après les hécatombes chez Microsoft, Sony, Embracer ou encore Riot, et on en passe, cette nouvelle vague de licenciements porterait le nombre de postes supprimés à plus de 9.000 à en croire les calculs de Gamekult. Soit presque le total de 2023 (10.500), alors que nous sommes à peine au printemps 2024. Ça laisse rêveur.