Au mois de novembre dernier sortait le troisième volet de la série Dragon Age, intitulé, tout un programme, Inquisition. Après un premier jeu, très inspiré des classiques du genre, tels que Neverwinter ou Baldur’s Gate, et qui avait récolté de nombreuses louanges de la part des amateurs de RPG, le second épisode avait provoqué l’ire des fans qui ne se reconnaissaient pas dans l’orientation action voulue par Bioware.
Ce troisième épisode était donc attendu avec une fébrilité teintée d’inquiétude. Alors, Dragon Age : Inquisition, retour aux sources ou poursuite d’une expérience malheureuse ?
Mais avant de rentrer dans ce test voyons si votre PC peut supporter la bête :
Configuration minimale requise :
Système d’exploitation : Windows 7 ou 8.1 (64 bit)
Processeur (AMD) : Quad-Core cadencé à 2,5 GHz
Processeur (Intel) : Quad-Core cadencé à 2 GHz
Mémoire : 4 Go
Carte graphique (AMD) : Radeon HD 4870
Carte graphique (NVIDIA) : GeForce 8800 GT
Mémoire graphique : 512 Mo
Disque dur : 26 Go
DirectX : DirectX 10
Internet : 512 kbps en émission et réception
Configuration recommandée :
Système d’exploitation : Windows 7 ou 8.1 (64 bit)
Processeur (AMD): Six-Core cadencé à 3,2 GHz
Processeur (Intel): Quad-Core cadencé à 3 GHz
Mémoire : 8 Go
Carte graphique (AMD) : Radeon HD 7870 ou R9 270
Carte graphique (NVIDIA) : GeForce GTX 660
Mémoire graphique : 2 Go
Disque dur : 26 Go
DirectX : DirectX 11
Internet : 1 Mbps en émission et réception
* Compatible avec la manette Xbox 360
* Carte son 100 % compatible avec DirectX 9.0c
* Authentification en ligne au moment de l’installation
L’ordinateur est échauffé ? Nous sommes prêts à partir à l’aventure !
Création du personnage
Un héros digne de ce nom se doit d’avoir une belle moustache
Moment ô combien important pour les amateurs de RPG, avant de partir massacrer les créatures démoniaques, il va vous falloir créer votre avatar.
On commence par choisir sa race. Comme souvent les Elfes, Nains et Humains sont de la partie, rejoints par les Qunaris (pas le petit oiseau jaune). On reste ensuite dans le classicisme avec le choix de l’archétype qui nous demandera de choisir entre Guerrier Mage et Voleur. Si chacune de ces voies offre un large choix de talents pour se construire son propre gameplay, il faudra attendra avancer un peu dans l’aventure (entre 20 et 30 heures) pour débloquer les spécialisations secondaires et se créer ainsi un arbre de compétence totalement personnalisé.
Malgré le manque d’innovation dans le choix de la race et de son archétype, le jeu propose néanmoins un outil de création poussé, notamment en ce qui concerne les visages. Chaque morceau de peau du faciès de notre héros peut ainsi être modelé à volonté. Un très bon point qui permet de vraiment se sentir impliqué dans la création de son personnage, mais aussi de créer un lien entre le joueur et son avatar, facilitant l’immersion dans l’aventure.
On regrettera néanmoins deux choses :
- que l’outil de création ne propose pas plus d’options pour le reste du corps.
- Que l’on ne puisse attribuer des points de compétences comme on le souhaiterait
Une histoire solide
Un bon RPG c’est avant tout une intrigue solide et un récit captivant, domaines dans lesquels Bioware excelle.
Pour faire le lien avec les épisodes précédents le studio a eu une idée intéressante. Celle de proposer un site web, dragonagekeep.com, qui raconte toute l’histoire des deux premiers volets. Le site ne s’arrête pas à un simple récit des épisodes précédents, mais propose également de faire des choix identiques à ceux que les joueurs auraient pu faire dans le jeu. L’idée est donc vraiment excellente, permettant aux nouveaux venus de raccrocher les wagons et aux joueurs de la première heure de découvrir d’autres embranchements que ceux impliqués par leurs choix.
Cette aventure textuelle permettre également aux joueurs ne disposant pas de sauvegarde des anciens jeux de se créer leur propre background pour l’importer dès le début du jeu.
Le début de cet épisode Inquisition prend place dans la suite directe de l’épisode précédent. Alors que les Templiers et les Mages étaient sur le point d’enfin signer un traité de paix, une explosion vient tuer tous les membres de ce conclave exceptionnel. Tous ? Pas tout à fait puisque notre héros semble être le seul survivant, de quoi instiguer le doute sur notre participation dans ces événements.
Après une courte cinématique, votre partie débute dans une prison dans laquelle une certaine Cassandra vous a emprisonné. Alors que les failles démoniaques se multiplient suite à l’explosion du conclave, une mystérieuse marque apparaît sur votre main…
Très vite vous comprenez que cette marque est la solution pour fermer les failles et contrer l’invasion des démons. Les Mages et les Templiers étant semble-t-il plus occupés à se quereller plutôt que lutter contre les forces démoniaques, Cassandra décide de créer une nouvelle institution : L’Inquisition ! Institution dont vous ne tarderez pas à devenir la figure de proue.
Evolution du personnage
Comme dans tout bon RPG chaque montée de niveau s’accompagne d’un nouveau point de talent. C’est points de talents vous permettront d’améliorer les statistiques de vos héros. Mais il ne s’agit là que de la partie immergée de l’évolution de votre personnage.
En effet, le développement de l’Inquisition ne sert pas uniquement la trame scénaristique mais est un élément de gameplay à part entière ! Concrètement, chaque action effectuée dans les zones à explorer octroie des points d’influences que vous pourrez dépenser dans un large choix d’atouts une fois de retour au bastion. Si vous souhaitez travailler votre langage ou soigner votre cleptomanie, il vous faudra donc passer par le centre de commandement pour améliorer votre crochetage, votre rhétorique ou votre capacité de charge dans l’inventaire.
Ce Dragon Age Inquisition possède donc un petit côté gestion très agréable, d’autant plus que cet aspect a également son importance dans les quêtes.
Les quêtes
Heureusement pour ce réfugié le sauveur de l’humanité à quelques minutes à perdre pour soigner son asthme
Comme nous l’avons vu précédemment, alors que le monde court à sa perte les Mages et les Templiers continuent de se quereller. L’Inquisition semble être la seule structure à même de repousser l’invasion des démons. Pour une fois notre héros ne pourra pas sauver le monde seul, la majorité de vos actions vous amèneront donc à recruter des gens pour servir votre cause.
Pour accompagner cet objectif primordial Bioware a vu les choses en grand en abandonnant les couloirs du second épisode, et en proposant de vastes zones, très diverses et proposant chacune leurs lots de secrets bien gardés. Ces zones regorgent également de très (trop ?) nombreuses quêtes qui vous permettront de développer l’Inquisition. Si certaines s’annoncent réellement épique, nous devons malheureusement constater que comme souvent la profusion de quête s’accompagne de la banalité de celles-ci. Il sera en effet courant de devoir partir à la chasse au loup pour sauver un éleveur ou récolter des fleurs pour un amoureux transit. De quoi casser, un peu, le côté épique de notre quête principale.
Cette foultitude de quêtes s’explique par leur importance dans le développement de notre organisation. Chaque petite mission permet d’accroître la puissance de l’Inquisition et la multiplication de nos tâches permet de réellement ressentir cette évolution. De plus, la variété de ces dernières permettra d’éviter le farm bête et méchant en variant nos occupations.
Cette profusion de quêtes, ajoutée à une solide trame principale, offre à ce titre une durée de vie colossale.
Gameplay
Après un premier épisode qui rendait hommage aux classiques du genre de par son côté tactique exigent et un second volet clairement orienté action, on était en droit de se demander sur quel pied cet épisode Inquisition allait nous faire danser.
Difficile d’apporter une réponse claire à ce sujet tant le déroulement des combats dépendra du niveau de difficulté choisi. En facile et normal vous ne rencontrerez aucun problème à vous défaire vos ennemis en jouant un seul personnage et en laissant l’IA gérer le reste de votre équipe.
Par contre, si vous décidez de corser un peu plus les choses en augmentant la difficulté, la pause active deviendra très rapidement indispensable. Et c’est malheureusement là où les choses se gâtent. Ce système de pause active n’est pas forcément agréable à prendre en main pour plusieurs raisons. La plus importante est certainement l’impossibilité de créer des chaînes d’action pour vos compagnons ! Pour ne rien arranger les déplacements et l’attaque sont dissociés, il vous faudra donc dans un premier temps placer votre allié (en lui indiquant chaque virage, le pathfinding se montrant capricieux) et attendra qu’il soit en position pour ensuite lui ordonner d’attaquer. En multipliant ces actions pour chacun de vos personnages, la moindre escarmouche se relève vite fastidieuse.
Parmi les soucis d’ergonomie on peut également ajouter le manque cruel d’informations tactiques. On ne sait donc jamais si notre attaque va bénéficier ou non du bonus d’attaque à revers ou si la flèche tirée par notre archer va passer à côté de notre guerrier pour atteindre notre ennemi ou arrêtera sa course à mi-chemin, dans l’imposant arrière-train de notre allié.
Il également intéressant de souligner que Bioware a fait le choix, osé, de supprimer purement et simplement la classe des soigneurs. Le joueur est donc incité à utiliser judicieusement ses sorts de protection et devra toujours prendre avec lui ses fidèles potions. Si ce choix pourra désoler les amateurs des classes dédiées aux soins, dont je fais partie, il n’en reste pas moins que l’idée est original et plutôt bien ficelée.
En dehors des combats, l’interface reste très inconfortable. Le jeu, pensé pour être joué au pad, se relève souvent un calvaire pour certaines actions pourtant simple, comme fouiller dans un inventaire qui ne propose qu’une interminable liste déroulante.
CONCLUSION
Après le catastrophique second volet Bioware n’avait plus le droit à l’erreur pour ce Dragon Age : Inquisition. Grâce à un jeu qui redonne la part belle à la stratégie (à partir du niveau difficile) et à l’exploration, le studio a semble-t-il entendu les remarques des fans de RPG.
Le jeu révèle de très nombreux points positifs, histoire prenante, évolution des personnages et de l’Inquisition, durée de vie énorme, bref tous les éléments clés d’un bon RPG sont présents.
Malheureusement, malgré toutes ses qualités, le jeu souffre de nombreux problème d’ergonomie qui viennent entacher l’expérience de jeu. Il vous faudra ainsi plusieurs heures de jeu pour prendre réellement les commandes en main, et même à ce moment-là il vous arrivera de râler devant la pénibilité de retrouver un simple objet dans votre inventaire.
Points positifs :
- Evolution de l’Inquisition qui apporte une petite touche de gestion
- Niveaux de difficultés bien calibrés qui satisferont tous les joueurs
- Durée de vie colossale dans un monde réellement ouvert
- Plutôt agréable à l’œil
- La création des personnages
- L’utilisation obligatoire des potions de soin, qui mettent en valeur l’artisanat…
Points négatifs :
- … mais qui s’accompagne de la disparition des classes de soigneur
- De nombreuses quêtes fedex dignes des MMO
- Temps de chargement longs
- Interface consolisée !
test très intéressant ! :)
T’as vraiment fait un gros moustachu ? =)
J’ai pas joué au premier moi :(
merci du test j’ai vu la bande annonce tout à l’heure il me donne envi :D
Il est tellement ouf ce jeu !! Je me demande si je vais arriver à le terminer !
<a href=’http://www.warlegend.net/members/osmoss/’ rel="nofollow">@Osmoss</a> : Le premier était génial et bien long. Le deuxième était complètement nul.
Vu le retard annoncé de The Witcher 3 je pense me le prendre pour patienter.
Par contre je suis deg qu’une fois de plus les consoles nous pourrissent l’interface ! C’est si compliqué de prévoir une interface dédiée pour la version pc du jeu ?
De plus le jeu n’est pas prévu pour être moddé même si j’ai vu sur reddit que certains essayent tout de même de traficoter des mods ça va prendre du temps…
Sinon il y a l’option de la manette sur PC histoire de pas trop se pourrir avec une souris dans une interface pas conçue pour ça :/
Effectivement Gorilla j’ai oublié de préciser que Bioware ne voulait pas de mods sur son jeu.
Arseus : je joue à la manette et franchement ce n’est pas top non plus.
je croit que je vais aussi me le prendre vu que witcher est repoussé :D
Il m’a l’air pas mal, mais vais tout de même attendre de voir quelques live dessus afin de me faire une meilleur idée sur le jeu avant de dégainer.
awesome game :D