Dans un rapport annuel sur ses résultats financiers, Activision-Blizzard estime que ses licenciements récents pourraient avoir un impact négatif sur le business à plus ou moins long terme.
Sans déconner ?
Tous les ans, les entreprises aux États-Unis doivent soumettre à la commission de la régulation des marchés un rapport annuel qui explique de façon précise leur situation financière. Celui d’Activision-Blizzard indique à plusieurs reprises que la vague de licenciements récente pourrait avoir des conséquences négatives sur ses performances.
Si on en croit le document et le ton alarmiste qui s’en dégage, la décision d’Activision-Blizzard de se séparer de 8% de sa masse salariale (environ 800 personnes) aurait été motivée par une pression de la part des actionnaires (en n’oubliant pas le fait que le PDG, not’ vieux pote Bobby, est un des patrons les plus surpayés des États-Unis). La plupart des points soulevés dans le rapport leur sont directement adressés.
En effet, si le plan de départ était de simplifier l’organisation d’un certain nombre de services, Activision-Blizzard est prêt à concéder que cela pourrait ne pas avoir les effets souhaités à terme :
Rien ne garantit que nos activités seront plus efficientes ou efficaces qu’avant la mise en œuvre du plan, ou que des plans de restructuration supplémentaires ne seront pas nécessaires ou mis en œuvre à l’avenir. La mise en œuvre de ce plan de restructuration peut également être coûteuse et perturber notre activité ou avoir d’autres conséquences négatives, telles que l’attrition au-delà de la réduction prévue de notre effectif, des incidences négatives sur le moral et la productivité de nos employés ou notre capacité à attirer et à retenir des employés hautement qualifiés. Chacune de ces conséquences pourrait avoir un impact négatif sur nos activités.
Avec ça, vous pouvez sûrement ajouter le fait que de plus en plus de joueurs ne feront plus confiance dans la boîte et achèteront de moins en moins de jeux. Mais bon, je dis ça, je dis rien.
C’est quand même assez dingue qu’une société telle qu’Activision-Blizzard qui a fait le plus gros chiffre d’affaires de son histoire en 2018 soit d’accord sur le principe qu’il ne faut pas licencier à tour de bras y soit quand même contraint. Certes, 2019 s’annonce très calme pour l’éditeur et la rupture de contrat avec Bungie ne donne pas de bonnes perspectives, mais bon. Quand même, quoi.
Des génies ! ^^