Un employé licencié la semaine dernière par Amazon Game Studios partage son expérience au sein de la boîte et pointe du doigt le moteur maison : Lumberyard.
Qui a dit Frostbite ?
Amazon a à peine un pied dans l’industrie du jeu vidéo qu’il en a déjà compris toutes les ficelles. La semaine dernière, alors que l’E3 battait son plein, le studio a secrètement licencié plusieurs dizaines d’employés, comme le rapportait l’expert en la matière Jason Schreier.
Aujourd’hui, le Wall Street Journal nous rapporte un témoignage d’un des employés licenciés par Amazon pour essayer de comprendre ce qu’il s’est passé au sein du studio qui galère encore à sortir ses premiers jeux, comme le MMO de survie New World, toujours en bêta fermée et sous clause de confidentialité depuis de longs mois.
Selon la source, le moteur graphique d’Amazon Game Studios, Lumberyard, serait le principal fautif. L’équipe de développement commence à peine à réaliser la tâche monstrueuse que représente le développement et la maintenance d’un moteur de jeu entier. Basé sur le CryEngine qui souffre de problèmes similaires, le moteur ne serait pas du tout taillé pour des jeux multijoueurs ambitieux… ce qui pourtant l’objectif d’Amazon : créer des jeux multijoueurs ambitieux.
Star Citizen en a fait les frais pendant un sacré bout de temps puisque CIG a longtemps utilisé le CryEngine avant de migrer vers Lumberyard, mais les ressources étaient suffisantes pour pouvoir concevoir un netcode qui réponde aux besoins — démesurés — du projet, mais cela réclame du temps et donc de l’argent.
En manque de personnels qualifiés pour créer une plateforme réseau robuste qui puisse supporter tous ses jeux, le studio serait en train d’autoriser certains projets à changer de moteur. On pense tout de suite à des middlewares plus répandus et faciles d’utilisation comme l’Unreal Engine 4 ou Unity.