Epic Games va bientôt proposer sa propre plateforme de téléchargement avec une boutique avec des frais de fonctionnement plus qu’attractifs pour les studios et les éditeurs.
L’étau se resserre
Que se passe-t-il quand votre jeu est le titre le plus joué du moment, mais que votre launcher PC ne sert pas à grand-chose d’autre que de le lancer ? On capitalise sur cette popularité et on essaie de faire un pied de nez à la concurrence en lançant sa propre plateforme de téléchargement. C’est en tout cas ce que va essayer Epic Games avec le lancement prochain de son propre store de jeux.
Avez-vous remarqué que votre launcher Epic Games avait changé la dernière fois que vous vouliez jouer à Fortnite ? Et bien, ceci constitue la première étape du nouveau business d’Epic : la commercialisation de jeux tiers. Dévoilé en grande pompe hier, la boîte de Tim Sweeney a révélé que le nouveau store aurait une taxe de fonctionnement bien moins élevée que la concurrence (lire Steam), ce qui est toujours attrayant pour les professionnels de l’industrie.
En effet, alors que Valve vient d’annoncer qu’il baissera la part du magasin de 30% à 20% selon le succès du titre commercialisé (à partir de 50 millions de dollars), Epic Games dévoile que cette part sera fixée à un ridicule 12%. Pire ! Si votre jeu tourne sur Unreal Engine 4, les royalties liées à l’utilisation du moteur seront ignorées, ce qui représente tout de même 5% du total des ventes.
La communication dans un couple, c’est important
La plateforme n’a pas encore de date de lancement si ce n’est pas qu’un vague 2019. Tim Sweeney a tout de même indiqué à Eurogamer qu’une importante sélection d’éditeurs seront présents pour la fête, même si cette liste est encore gardée secrète.
Une autre des ambitions du store d’Epic est de privilégier la communication entre les développeurs et le public. Chaque éditeur pourra éditer la page d’accueil de ses jeux comme il l’entend et si le joueur le souhaite, il pourra être atteint directement par email à propos des dernières nouveautés de ses jeux préférés.
Le dernier point intéressant vient du système de curation où les influenceurs peuvent gagner une fraction des revenus d’un jeu en faisant la promotion de ce dernier, ce qui est pratique pour comme les indépendants comme les gros éditeurs. Ce n’est pas nouveau, d’autres l’ont fait avant, mais Steam ne possède toujours pas de système similaire à l’heure actuelle.
Histoire d’enfoncer le clou, Epic Games n’est pas rancunier et serait ravi de pouvoir accueillir PUBG sur son store. Comme quoi, tout le monde est le bienvenu.
En tout cas, on comprend mieux pourquoi Epic Games a recruté Sergey Galyonkin, le créateur de Steam Spy. Le monsieur aurait aidé à concevoir ce nouveau store censé bousculer Steam dans son quasi-monopole du marché.