Aperçu Dead Cells – La mort, mais pas par tchi-tchi
Le monde des rogue-likes continue de s’étoffer pour le grand plaisir d’un paquet de gens, et j’en fais partie. Mais ne fait pas de bons rogue-likes qui veut : il faut être capable de doser – bien plus qu’on ne le croit – savamment la difficulté et surtout de proposer une courbe d’évolution au joueur. Dead Cells arrive dans l’arène, et il est bourré de qualités.
Aperçu Dead Cells – Il était trois niveaux
Pour cet aperçu, WarLegend.net a fait partie des quelques privilégiés à recevoir une clé qui propose pour le moment trois niveaux, et quels niveaux ! Ce qu’on remarque immédiatement avec le jeu de Motion Twin – petit studio indépendant français pétri de talent – c’est sa beauté et surtout sa fluidité. Pour un jeu en pixel art, il n’a rien à envier aux cadors du style et offre des décors beaux, assez riches et détaillés. Le bestiaire est correct, même si pour l’heure un tantinet limité – squelettes, archers, mages… Pour en revenir à la fluidité, les animations glissent littéralement à l’écran dans un ballet de coups d’épée et de déchaînements de pouvoirs. L’action est bien entendu nerveuse et vous devrez faire appel à vos réflexes pour venir à bout des ennemis et des niveaux, d’autant que vous partez de loin…
Les animations glissent littéralement à l’écran dans un ballet de coups d’épée et de déchaînements de pouvoirs
Il vous sera indispensable d’apprendre à connaître les fameux patterns des ennemis pour vous en sortir, sans quoi votre aventure devrait se terminer prématurément. Simple conseil : méfiez-vous des tirs des mages qui n’ont aucun problème avec les murs puisqu’ils les traversent. Vous devrez par ailleurs faire un choix entre l’exploration totale des niveaux (au risque de vous prendre une belle rouste) ou le passage au suivant afin de préserver votre vie ; car si vous avez le malheur de mourir, vous recommencez bien entendu depuis le départ, en conservant toutefois les recettes découvertes jusqu’ici, ce qui débloque des loots supplémentaires.
Sur la démo que nous avons eu le plaisir de parcourir, les recettes étaient nombreuses et proposaient des objets et compétences très savoureux comme par exemple une épée provoquant des saignements ou un arc électrique jaillissant de vos doigts. Plus vous avancez, plus vous vous habituez aux ennemis et aux armes et plus vous éclatez tout le monde. Le contrat est donc très bien respecté puisqu’on a une belle courbe de progression. Le bémol que je mettrai à ce niveau-là concerne le boss, puisqu’un boss de rogue-like doit demeurer difficile à battre même si on se ramène avec une ogive nucléaire à lui coincer entre les dents. Pour Dead Cells et son premier boss (le seul auquel nous avons accès à l’heure actuelle), une fois que vous avez accumulé suffisamment d’expérience et de recettes d’artisanat, celui-ci devient trop facile à mettre au tapis.
Aperçu Dead Cells – Mourir de rire
On en sait pour le moment très peu au sujet du scénario de Dead Cells : vous incarnez une sorte de résidu de mouchoir (en tout cas vous y ressemblez) qui prend possession d’un cadavre pour s’échapper de la prison dans laquelle il se trouve. Alors dit comme ça, ça a l’air bizarre. Je vous rassure, c’est le cas. De plus, votre personnage ne parle pas et doit donc s’exprimer par des gestes, ce qui rend les situations de “dialogue” autrement plus fun que si vous aviez été pourvu d’une langue.
Par ailleurs, les références sont nombreuses et les descriptions d’objet, par exemple, valent vraiment le détour. Cela promet pour le jeu complet et participe clairement à créer une atmosphère qui vous détend entre deux morts (vous allez en connaître bien plus). Je suis à l’heure actuelle bien curieux de voir si Motion Twin saura développer un univers captivant pour ce RPG rogue-like et maintenir son intérêt tout au long de la partie. Pour l’heure, de nombreux éléments sont hilarants et m’ont rappelé les talents d’écriture et de dérision de Larian Studios avec Divinity.
De nombreux éléments sont hilarants et m’ont rappelé les talents d’écriture et de dérision de Larian Studios avec Divinity.
Côté gameplay, en plus de l’aspect… mortel, vous retrouverez quelques petits éléments bien sympas qu’on espère voir développés dans la globalité du titre. Je pense notamment aux portes qui se scellent après un temps donné. Autrement dit, une fois que vous entrez dans le niveau, vous avez par exemple deux minutes pour atteindre et ouvrir ladite porte alors que vous ne savez même pas si elle existe ou non. Réussir à l’ouvrir vous conduira à un trésor qui vous permettra par exemple de débloquer d’autres portes qui réclament un certain montant d’or. Il y a également des trésors à piller, dont certains sont maudits : si vous choisissez de les ouvrir, vous devrez tuer dix ennemis sans prendre un seul coup, sans quoi vous décéderez sur le champ.
Aperçu Dead Cells – S’il ne devait y avoir qu’un seul RPG Rogue-like… ce serait celui là ?
Pour retirer le point d’interrogation du titre ci-dessus, il faudra bien entendu attendre l’arrivée du jeu complet et, avec lui, notre test. En attendant, Dead Cells de Motion Twin est très, très bien parti pour s’imposer comme référence du genre. Grâce à des graphismes aux petits oignons et une fluidité absolument fantastique, le studio parvient à capturer parfaitement l’essence d’un rogue-like survitaminé. Évidemment, tout cela ne serait rien sans une courbe de difficulté très bien gérée – mais qui pourrait bénéficier d’ajustements, notamment en ce qui concerne le boss – et un gameplay rudement efficace. L’humour omniprésent et, pour le coup, vraiment drôle, achève d’entériner mon admiration pour ce titre qui, je l’espère, ne me décevra pas dans sa version complète. Vous savez, un peu comme ces films dont la bande-annonce représente en fin de compte le seul intérêt.
Bilan : Très bon
Dead Cells paraîtra le 10 mai sur Steam.
il a l’air excellent ! Futur must have ?
Rogue-like de qualité, Pixel art à tomber et humour Motion Twin, j’achète de ce pas.