[aks_widget target=”50268″ show_game_card=”off”]
En attendant la suite de Breath of the Wild, Nintendo a un autre atout dans sa manche : Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau, un spin-off orienté action qui narre la Grande Guerre entre les Prodiges et Ganon qui s’est déroulée il y a 100 ans. Sérieux, on a connu pire comme amuse-gueule.
La Menace Fantôme
Le premier Hyrule Warriors était assez curieux, mais plaisant pour les fans de Zelda qui aiment les références à tout va. C’est un peu le problème du mûso développé par les créateurs de la série Dynastie Warriors : s’étaler un peu trop sans réellement proposer quelque chose d’épique et de grand… à la manière d’un Legend of Zelda, quoi.
Alors qu’on est sans nouvelles de la suite de Breath of the Wild annoncée à l’E3 2019, il fallait bien que Nintendo trouve un moyen de faire patienter les joueurs qui ne rêvent que d’une chose : replonger dans l’univers du titre qui a laissé un souvenir indélébile en 2017. Sous la forme d’un véritable prequel, L’Ère du Fléau permet justement ça.
Sous la forme d’un véritable prequel, L’Ère du Fléau permet aux fans de se replonger dans l’univers d’un titre qui a laissé un souvenir indélébile en 2017.
En explorant les tenants et aboutissants de la fameuse guerre qui provoque la quasi-destruction d’Hyrule il y a 100 ans, on se remémore tout plein de trucs que l’on a vécus pendant l’épopée Breath of the Wild. Les flashbacks et autres secrets d’Histoire font place à une vraie narration qui débute quand Link n’était encore qu’un soldat de l’armée du Roi.
Ainsi, au fil des missions, Zelda et Link recrutent les Prodiges, ces êtres exceptionnels qui sont amenés à piloter les Créatures divines afin de lutter contre le Fléau quand il se manifestera. Malheureusement, les préparations ont pris du retard et les hordes de monstres qui attendent le retour de Ganon sont de plus en plus agressives.
Ainsi, au fil des missions, Zelda et Link recrutent les Prodiges, ces êtres exceptionnels qui sont amenés à piloter les Créatures divines afin de lutter contre le Fléau quand il se manifestera.
Même si le synopsis est connu, il y a petit twist annoncé dès le début du jeu qui met potentiellement le doute sur le dénouement de l’aventure, histoire de garder une part d’inconnu dans un récit que l’on est censé connaître sur le bout des doigts. Je n’en sais pas plus moi-même, mais en parler serait spoiler, alors chut.
Ça se reproduit vite un bokoblin
Vous l’aurez compris, ce nouveau Hyrule Warriors est un mûso pur jus : des centaines d’ennemis tombent sous vos coups en un instant et vous devez mener vos troupes pour capturer et défendre des points stratégiques. Cependant, L’Ère du Fléau est également un hommage à Breath of the Wild à bien des égards.
Finalement, en dehors du core gameplay et de l’aspect stratégique, le titre n’a pas grand-chose à voir au premier Hyrule Warriors paru sur Wii U en 2014. De loin, on pourrait même s’y méprendre avec le jeu d’origine, Omega Force s’étant démené pour singer la direction artistique si particulière de Breath of the Wild avec un certain brio.
Ce nouveau Hyrule Warriors est un mûso pur jus. Cependant, L’Ère du Fléau est également un hommage à Breath of the Wild à bien des égards.
Une fois qu’on fait face à 300 bokoblins, on comprend bien qu’on s’est trompé de jeu, mais l’aspect graphique est un très bon point, surtout que le titre ne ralentit pas (trop) dans les moments les plus intenses. Des concessions ont été faites (surtout pendant les phases des Créatures divines), mais le résultat est assez convaincant.
Ainsi, il est possible d’incarner Link, Zelda ou l’un des Prodiges tels que Mipha ou Urbosa la Grande, chaque personnage usant de mécaniques uniques, mais également d’autres personnages emblématiques comme Impa… beaucoup moins vieille (logique). Le système de combat ne propose pas une profondeur insondable, mais il a le mérite d’être un peu moins rigide que le premier Hyrule Warriors. Tout n’est pas parfait, cela dit, et les boucles d’animation manquent encore un peu de souplesse, ce qui peu rendre les combats en espace cloisonné un peu trop ardus.
Il est possible d’incarner Link, Zelda ou l’un des Prodiges tels que Mipha ou Urbosa la Grande, chaque personnage usant de mécaniques uniques.
Étonnamment, on retrouve aussi les pouvoirs de la Tablette Sheikah aux effets similaires. Ils servent avant tout à contrer les capacités des ennemis les plus massifs, chacun étant tout trouvé pour les déstabiliser.
Parce que Breath of the Wild est brillant pour son monde organique, les hommages se retrouvent aussi dans les opportunités de gameplay. Par exemple, il est possible de foutre le feu à un carré d’herbe ou d’électriser une caisse en métal pour s’en servir contre les ennemis (via Polaris, évidemment). Bon, on est loin du gameplay systémique du Zelda d’origine, mais ce genre de clin d’œil plutôt bien implémenté revient régulièrement.
Parce que Breath of the Wild est brillant pour son monde organique, les hommages [de L’Ère du Fléau] se retrouvent aussi dans les opportunités de gameplay.
Durant ces premières heures de jeu, la difficulté est assez inexistante et l’aspect stratégique semble bien en retrait, malgré la possibilité d’envoyer un personnage s’occuper d’un objectif. Les monstres de base ne présentent aucun danger et les monstres massifs sont d’une simplicité extrême une fois qu’on a compris comment utiliser la tablette correctement. Un aspect qu’on ne manquera pas de vérifier au fil de l’aventure.
The missing Link
La carte d’Hyrule est exactement la même que Breath of the Wild, l’exploration libre en moins. On saute de mission en mission aux champs de bataille uniques, mais tout est fait pour rappeler que l’action évolue dans le jeu d’origine, quitte à revisiter des fragments de lieux iconiques.
Les héros gagnent en expérience quand ils participent aux batailles et leur équipement mérite un minimum d’attention. Les armes trouvées sur le terrain peuvent être fusionnées pour devenir plus puissantes et profiter de bonus toujours plus puissants.
Tout est fait pour rappeler que l’action évolue dans le jeu d’origine, quitte à revisiter des fragments de lieux iconiques.
Il existe bien évidemment des quêtes annexes qui requièrent de participer à des batailles bien plus courtes, histoire de faire du remplissage, mais la progression générale est aussi drivée par des missions qu’on pourrait qualifier de “tertiaires”.
Ces petites tâches réclament des ingrédients trouvés sur le champ de bataille, les missions annexes ayant alors une fonction réservoir à merdouilles. Accomplir ces quêtes sont pourtant importantes, puisque ce sont elles qui permettent à un personnage d’évoluer : plus de vie, plus d’opportunités de combo, etc.
Accomplir ces quêtes [tertiaires] sont importantes, puisqu’elles permettent à un personnage d’évoluer : plus de vie, plus d’opportunités de combo, etc.
Cela apporte une vraie satisfaction à la progression ; le petit twist qui change de l’éternel leveling où l’on est assailli de statistiques de toute part. L’Ère du Fléau semble vouloir beaucoup de choses, mais reste simple et concis dans son ensemble. Toutefois, après les deux premiers chapitres, le jeu aura tout le temps de se complexifier.
Récupérer des ingrédients sur le champ de bataille est également utile pour débloquer de nouveaux services comme la forge ou le camp d’entraînement, voire cuisiner de bons plats qui apportent des bonus durant une mission. On est dans un spin-off de Breath of the Wild, après tout.
L’Ère du Fléau semble vouloir faire beaucoup de choses, mais reste simple et concis dans son ensemble.
Oh, il y a également des noix Korogus à trouver sur le terrain. Vous êtes-vous senti agressé à la lecture de cette phrase ? Leur utilité reste à trouver, mais bon… on sait à quoi s’attendre.
Un passe-temps de qualité
Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau est très bien parti pour être un spin-off intéressant pour les fans de Breath of the Wild qui veulent revivre la fameuse guerre contre le Fléau. Ces premières heures ont permis d’effleurer le côté mûso qui ne demande qu’à s’étoffer, mais le titre coche déjà toutes les bonnes cases en termes de bon goût dès qu’il s’agit de citer le jeu dont il s’inspire. Ce n’est pas Breath of the Wild 2, mais le prequel qui fera parfaitement l’affaire en attendant. La démo jouable est toujours disponible sur l’eShop et votre sauvegarde est transférable dans le jeu complet, alors profitez-en.
Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau sera disponible le 20 novembre sur Nintendo Switch.