L’histoire de Mutant Year Zero: Road to Eden se poursuit dans un Seed of Evil qui fait le job en plantant sa petite graine, mais il ne faut pas lui en demander beaucoup plus.
Un avenir dans lequel Gérard Depardieu a survécu
La Zone ainsi que l’Arche sont envahis par les Français vignes, et vous êtes quand même bien curieux, tout mutant que vous êtes, aussi allez-vous vous employer à chercher leur origine. Et puis, tant qu’à faire, vous allez essayer d’arrêter la prolifération de ces branchages qui de surcroît aliène la population – qui n’avait pas besoin de ça pour être bizarre.
Seed of Evil s’inscrit dans la continuité de Road to Eden et se propose de continuer le récit débuté dans le jeu de base. Attention arrêtez de lire maintenant si vous n’avez pas fini Mutant Year Zero: Road to Eden, car ça sent le… ? le… ? Oui c’est ça Jean-Futé : ça sent le bon vieux spoiler des familles ! L’aîné est maintenant dans la nature, et c’est sur vos épaules que retombe la survie de l’Arche.
On vous fait donc miroiter des révélations – c’est pour ça qu’on est là – au sujet de l’univers du jeu. Sauf que ça se casse un petit peu la gueule de ce côté-là pour les premières heures de Mutant Year Zero: Seed of Evil auxquelles nous avons eu accès.
Le DLC ajoute des personnages, une nouvelle menace, mais les informations que l’on trouve n’étoffent pas l’univers, elles se contentent de répondre à la problématique de la fameuse nouvelle menace. Ouais, j’avoue, j’ai été déçu par cette extension qui se présente pourtant comme la suite directe des événements de nos mutants favoris.
Elan Musk est décidément partout
Les nouveaux ennemis sont plus ou moins calqués sur ce qu’on avait auparavant, puisqu’il s’agit de “goules de cosse” ; en gros des goules vomies par le végétal.
En revanche, on récupère un nouveau traqueur : Big Khan l’élan. J’ai bien apprécié son design ainsi que l’écriture de son personnage et, autant j’ai eu du mal à remplacer Bormin et Dux dans l’œuvre originale, autant là j’ai voulu intégrer le bonhomme – enfin le ruminant – pour lui donner sa chance.
Big Khan peut frapper le sol un grand coup pour détruire les abris alentours et cracher du feu pour faire de bons dégâts. En gros, c’est un bon bourrin qui peut prendre la place de Bormin pour aller au contact.
Du reste le principe demeure le même que pour Mutant Year Zero: Road to Eden : vous explorez des cartes et adaptez votre stratégie pour éliminer des groupes d’ennemis en mode tactique, façon XCOM. Petit changement : il m’a semblé avoir davantage d’ennemis sur une carte, tout du moins plus rapprochés qu’auparavant. Cela donne lieu à des combats un peu plus longs, mais aussi plus savoureux.
Ces combats et ce nouveau bout d’histoire, vous irez les chercher sur un morceau de map qui se rajoute au nord-ouest. En prime, on vous propose régulièrement des tuyaux pour revisiter des lieux déjà explorés pour aller tuer des ennemis les ayant réinvestis, récompenses à la clé. Sympa, mais pas franchement intéressant : les récompenses ne sont pas toujours au niveau, et comme on a déjà exploré auparavant… cela donne une désagréable impression de nettoyer des repops.
Mutation multijoueur
Les quelques nouvelles armes que j’ai pu trouver se montraient moins intéressantes que celles, plus évoluées, du jeu de base, mais je n’ai certainement pas mis la main sur toute. En particulier, j’ai choppé dans indices sur une arme tirant de la lumière ou quelque chose dans ce goût-là – à priori, ça ça doit faire mal.
Du reste, vous pourrez faire évoluer certaines mutations, le saut de grenouille pouvant par exemple détruire les abris et éjecter un ennemi d’une case (sans le renverser). Cela renouvelle un peu l’aspect tactique.
Enfin, Mutant Year Zero: Seed of Evil vous propose un mode défi si vous êtes adepte du scoring : vous partez de zéro avec une certaine réserve de cash pour constituer un équipement à votre équipe de traqueurs. Ensuite, vous retournez sur les lieux du jeu pour la première fois et gagnez des étoiles en fonction de vos performances. Je ne suis pas adepte de ce genre de choses, même si je perçois l’intérêt. En l’occurrence, cela aurait été plus appréciable de ne pas en faire un mode à part mais de l’intégrer directement à la campagne avec la possibilité de rejouer les missions pour booster son score.
Attendre une promo chez Jardiland
Mutant Year Zero: Seed of Evil n’apparaît pas comme franchement indispensable, surtout pour 14,99€ et une dizaine d’heures de contenu annoncé. N’ayant fait que 3h à l’heure actuelle dans le cadre de l’aperçu, il s’agit à mon sens d’un DLC sympathique, mais décevant sur la fameuse “suite de l’histoire” promise alors que Mutant Year Zero: Road to Eden se terminait en point d’orgue. Sympathique au plus, reste à voir ce que donnera la version finale.
Bilan : moyen
Mutant Year Zero: Seed of Evil paraîtra sur PC, PS4, XB1 et Nintendo Switch le 30 juillet.