En développement depuis quelques années de développement chez Amazon Games Studio, New World s’apprête à rentrer en bêta pour les joueurs ayant précommandé le MMO, quelques mois avant son déploiement complet. Nous avons pu y rejouer quelques heures.
Ad Vitam Aeternum
Lors de cette nouvelle prise en main de New World, nous avons pu tester la première expérience de joueur et du contenu endgame qui attendra les joueurs qui ont déjà un peu de bouteille.
Lors de l’âge d’or des Conquistadors et des grandes découvertes géographiques de cette époque, les joueurs incarnent des aventuriers partis en quête de gloire et de fortune sur l’île mystérieuse d’Aeternum qu’on dit renfermer un étrange pouvoir.
Comme tout bon MMO qui veut proposer du PVP un minimum sérieux, les joueurs seront invités à rejoindre l’une des 3 factions qui cherchent à s’accaparer les richesses et les pouvoirs de l’île. L’un d’eux n’est nul autre que l’immortalité, mais l’histoire et la narration racontent bien vite que le prix à payer n’en vaut pas toujours le coup.
En effet, tout ce qui meurt à Aeternum revient inexplicablement à la vie, mais souvent, les personnes et animaux qui sont de retour se font corrompre par ce qui se révèle rapidement être une véritable malédiction. Il faut l’avouer, c’est un background béton pour justifier que le repop des PNJ et la résurrection des joueurs.
Toute belle aventure qui se déroule sur une île débute forcément par un naufrage, et les joueurs apprennent rapidement à se méfier du pouvoir de l’île après que leur bateau se soit disloqué au large de l’île.
Via un tutoriel semi-interactif qui met en scène chaque touche essentielle, on apprend rapidement que le gameplay de New World est très particulièrement orienté action. Si la progression et la gestion du personnage représentent un véritable best-of de systèmes issus d’autre MMO, le dynamisme du gameplay est assez surprenant.
Attaque simple, attaque chargée, parade, esquive, il y a tout les ingrédients pour faire un bon action-RPG, d’autant qu’on ressent plutôt bien les impacts et que deux modèles ne peuvent pas se confondre à une même coordonnée (body block).
Sur cette plage de marins noyés et zombifiés, on se comprend bien vite compte qu’il faut rester actif à chaque combat, car sans de bons réflexes, on prend cher très vite. Bien sûr, des potions et de la nourriture vous remettent rapidement sur pieds, mais il faut savoir rester prudent, car votre constitution seule ne vous gardera pas en vie..
Vini Vidi Vici
Il n’y a pas de système de classes dans New World : les compétences d’arme se débloquent au fil de leur utilisation et les niveaux du joueur — 60 étant le cap — octroient des points de caractéristiques (force, dextérité, constitution, intelligence, etc) à distribuer librement. Cela représente peut-être le rêve mouillé de certains adeptes du theorycrafting.
Mais là où New World devrait se détacher un peu plus du reste de peloton, c’est sur les mécaniques de crafting. Les joueurs ne sont pas limités à un nombre de métiers, mais le studio indique qu’il faudra faire preuve d’abnégation pour être expert dans un domaine. Cela devrait donner aux guildes organisées un certain champ de manœuvre pour répartir ses ressources humaines selon les besoins.
En effet, dès que l’on arrive dans le premier village du jeu, le premier truc qui frappe, c’est le nombre d’établis de crafting disponibles. Les joueurs risquent de passer pas mal de temps sur cette place centrale, et un certain libre-échange sera encouragé pour pouvoir se fabriquer les objets les plus intéressants.
Les développeurs ont laissé sous-entendre que les objets parmi les plus puissants ne seront disponibles que via les métiers. Cette mécanique n’est pas encore très bien exposée, mais une compagnie (une guilde) pourra investir des ressources perçues par des taxes pour développer le niveau de la région, et donc la qualité des fabrications possibles.
Mais pour régir une région, il faut déjà l’avoir conquise. Si nous avons déjà participé à une guerre de territoire l’année dernière, il faut bien quelques tensions en PVP pour déclencher un tel événement. Pour les joueurs qui ne sont pas trop adeptes du PVP sauvage, les Déferlantes devraient proposer des escarmouches plus structurées, à l’instar d’autres BG de n’importe quel autre MMO.
Une Déferlante pourrait être vue comme un simple mode domination de 3 points à 20 contre 20, mais les joueurs auront besoin de se s’organiser un minimum pour avoir le dessus sur l’autre camp. L’échelle n’est clairement pas la même qu’un mode Guerre qui réunit 100 joueurs dans la même bataille, mais cela devrait permettre d’avoir sa dose régulière de bottages d’arrière-trains.
Par exemple, une fois que le fort d’un point de contrôle a été capturé, des joueurs peuvent décider d’aller à l’assaut du suivant… ou bien d’aller farmer un coup pour renforcer les défenses et réparer ce qui peut l’être.
Les nostalgiques de la Vallée d’Alterac pourront aussi partir massacrer du PNJ afin d’invoquer des créatures alliées particulièrement costaudes, tandis qu’un petit groupe organisé sera carrément parti tuer le world boss du coin, offrant un bonus très puissant au camp qui l’aura occis.
Les décisions stratégiques et tactiques se répartissent donc sur plusieurs strates. Un problème technique chez Amazon m’a empêché de tester toutes ces mécaniques — et de cramer des joueurs avec mon bâton de feu plus que de raison — mais les Déferlantes se présentent comme de sacrées batailles aux options multiples. Une répétition générale intéressante avant la prochaine Guerre, en somme.
Aléas Jacta Est
Même si une bonne partie des mécaniques de New World tournent autour du PVP, les joueurs qui sont plus adeptes de contenu PVE devraient en avoir pour leur argent. Pour terminer ce hands-on, Amazon nous a offert l’occasion de nous lancer à l’assaut de l’Instrument de Lazarus, une des 6 Expéditions disponibles à la sortie du MMO.
Avec les Expéditions, on retrouve tout de suite une expérience d’instance bien plus classique : Un tank, un soigneur, 3 bonhommes qui font des dégâts, des trash mobs et des boss à dézinguer.
Clairement, New World n’essaie pas d’innover sur cet aspect, même si certaines mécaniques de donjons tentent quelques trucs pour garder les joueurs engagés. Par exemple, un puzzle nécessitait de marcher sur les bonnes stèles dont la séquence de symboles était affichée au mur, tandis qu’un autre imposait de se frayer un chemin dans l’instance dans un temps imparti.
Bien que le groupe découvrait les mécaniques du jeu dans son entièreté, les combats de trash mobs sont assez long, et la gestion de la menace n’est pas à prendre à la légère. Les gemmes qui permettent de personnaliser son équipement ont des effets uniques et très puissants, et certaines permettent de l’atténuer celle des DPS et du soigneur. C’est là qu’on se rend compte que New World risque de se transformer en simulation de garde-robes à très haut niveau, puisqu’il risque d’avoir un vrai distinguo entre l’équipement PVP et PVE.
Même si le PVE de New World a un côté très classique, il n’oublie pas qu’il propose un gameplay dynamique. Face aux trash, mais surtout au boss, il faudra rester prudent aux attaques d’opportunité des mobs, et une bonne esquive peut faire la différence entre la victoire ou la défaite. Chaque joueur peut-être réanimé une fois, mais il n’est pas toujours prudent de voler à la rescousse d’un coéquipier sans faire attention aux comportements des ennemis.
New World permet de jongler entre 2 armes quand le besoin se fait sentir, et certains mobs sont extrêmement résistants à certains types de dégâts. Aux DPS d’embarquer des types de dégâts complémentaires afin d’être parés à toutes les situations et diversifier les types de dégâts. Ne soyez donc pas étonné de voir un pyromage avec une rapière à la ceinture (oui, c’était moi).
Le premier boss de l’Instrument de Lazarus n’était pas réellement difficile, mais propose au groupe une véritable course contre la montre. : le boss gagne des buffs au fil du temps et il existe un moment où le combat ne sera tout simplement plus tenable. Il est possible de remettre à zéro le compteur de buffs via des stèles au sol, mais le nombre d’utilisations est limité. Le but du jeu est donc de rester attentif au moment le plus opportun.
Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps d’en découvrir plus, mais le couloir suivant a été conçu pour séparer le groupe en 3, où chaque sous-groupe devait se débrouiller dans son coin avant de pouvoir rejoindre les autres.
Les joueurs PVP auront quand même un intérêt à faire les Expéditions de New World, puisque les activités PVE offrent des trophées à accrocher dans sa propre maison, à choisir parmi les différentes villes de l’île. Ces trophées octroient des petits buffs permanents, ce qui apporte un intérêt concret à décorer son petit pied-à-terre.
Ce rêve bleu
On attend encore des détails sur le système de gestion des régions par les compagnies, mais New World devrait sortir comme un MMO complet et accessible à tous, mais sans oublier les joueurs qui veulent expérimenter des activités un peu plus sérieuses, tout en remettant la coopération, l’échange et la communication au premier plan. Avec plus de temps de jeu, la bêta qui débute demain devrait donner une meilleure idée du potentiel à long terme du premier jeu d’Amazon Games Studio.
New World sera disponible le 31 août sur PC. La bêta fermée réservée aux précommandes et détenteurs de clés débute le 20 juillet.