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Chez War Legend, on a le MMO dans le sang, mais si on nous propose de taper sur de vraies personnes, on ne répond plus de rien. New World promet beaucoup avec son PVP et son système de territoires, alors on est allé vérifier sur place en cassant quelques bouches.
Un Nouveau Monde de douleur
New World est un MMORPG assez classique dans l’ensemble et s’inspire beaucoup de la concurrence, mais de ce que j’ai pu voir lors d’une présentation privée de 2 heures avec l’équipe d’Amazon Game Studios, et ben ça fonctionne — pour l’instant — pas mal. Avec son ambiance “Conquistador biclassé mage“, le titre dégage une aura sympathique, mis en lumière par un CryEngine/Lumberjack qui fait le café. Pas de révolution, mais une expérience calibrée pour les joueurs en quête de nouveautés.
Avec son ambiance “Conquistador biclassé mage”, le titre dégage une aura sympathique.
Au-delà d’un “univers unique à découvrir”, New World met surtout l’emphase sur aspect qui parle à beaucoup de joueurs chevronnés de MMO : le PVP. Au fur et à mesure que les joueurs découvrent l’île d’Aeternum, les 3 factions se départagent les territoires pour que leurs membres puissent profiter de divers avantages : meilleures récoltes de ressources, accès à de meilleures stations de crafting, etc. Quand l’effort collectif d’une faction a suffisamment affaibli les défenses d’un territoire via des quêtes PVE ou même PVP sauvage , c’est la Guerre.
De loin, une session de Guerre peut ressembler à n’importe quel Champ de bataille de n’importe quel MMO, mais l’enjeu n’est clairement pas le même. Il est tellement important de ne pas louper le coche que lorsque vous vous présentez au recrutement d’une Guerre imminente, le titre vous donnera une date et une heure de rendez-vous pour que vous puissiez participer. Bon sang, il y a même une liste de réservistes dans le cas où des joueurs se sont rendu compte qu’il serait quand même bien d’aller chercher les enfants à l’école à l’heure de la bataille.
Toutefois, c’est à une compagnie (une guilde) qu’il incombe d’initier l’attaque d’un territoire. N’importe quelle personne peut rejoindre l’une des 50 places disponibles pour la bataille, mais vous aurez clairement un avantage à rejoindre une guilde orientée PVP si c’est le genre d’expérience que vous désirez. D’autant plus que la compagnie désignée pour le contrôle du territoire en assume la gestion directe, avec le choix des infrastructures à développer. On espère juste que les territoires ne changeront pas de main tous les quatre matins, parce que perdre un territoire, c’est perdre le niveau de développement des différents projets.
Une session de Guerre peut ressembler à n’importe quel Champ de bataille de n’importe quel MMO, mais l’enjeu n’est clairement pas le même.
On y est : le rendez-vous est pris, le RTT est posé, les enfants sont chez la nounou, le téléphone est en mode avion, la Guerre peut commencer.
Azoth liquide
50 attaquants, 50 défenseurs, un fort. Les assaillants doivent sécuriser une succession d’objectifs avant de repenser la déco de l’édifice, mais une Guerre est courte : 30 minutes, et ce n’est clairement pas simple. Si les défenseurs arrivent à bouter les envahisseurs de la place centrale du fort pendant tout ce temps, le territoire n’est plus vulnérable et il faudra recommencer la guerre d’influence.
3 points de contrôle à l’extérieur permettent d’abord de se taper dessus sur un terrain ouvert. C’est toujours l’occasion pour les attaquants de s’échauffer, car cette première étape est plutôt avantageuse pour eux. Dès que le troisième point est capturé, les assaillants peuvent construire des engins de siège (fixes) puissants qui ne seront pas de trop pour défoncer les 5 portes du fort… ou des joueurs si le constructeur opte pour de l’antipersonnel.
50 attaquants, 50 défenseurs, un fort. Les assaillants doivent sécuriser une succession d’objectifs avant de repenser la déco de l’édifice, mais une Guerre est courte : 30 minutes.
Forcément, des contre-attaques de la part des défenseurs peuvent aider à faire taire cette formidable puissance de feu. De plus, mourir est vraiment une mauvaise idée, puisque le temps de réapparition augmente au fur et à mesure que le chrono approche de zéro.
Le bras de fer devient tactique puisque le dernier point de contrôle au centre du fort qui régit l’issu de la Guerre est désormais vulnérable. En détruisant les portes, les attaquants multiplient leurs opportunités d’approche, mais cela ne suffit pas de foncer dans le tas comme un bourrin après que la voie soit libre, puisque les défenseurs peuvent réparer les portes et mécanismes de défense endommagés avec des ressources collectées dans les ateliers du fort, générées de façon automatique.
Les défenseurs peuvent réparer les portes et mécanismes de défense endommagés avec des ressources collectés dans les ateliers du fort.
Les assaillants ont alors tout intérêt à profiter de la première brèche pour mener des attaques coordonnées sur ces structures afin asphyxier le ravitaillement des défenseurs en éléments de construction, pièges et munitions personnelles ou pour tourelles de défense.
Malgré 100 joueurs sur le champ de bataille et une carte relativement petite, l’action est assez lisible et on comprend d’instinct les options tactiques disponibles, avec une bonne vision des différentes escarmouches qui ont lieu. La grande majorité des joueurs étaient des novices comme moi qui ne maîtrisaient pas trop les mécaniques uniques liées à la défense du fort, mais on s’est bien démerdé à garder cette foutue place forte, bien qu’on puisse résumer les 10 dernières minutes par un bordel intégral sur le dernier point de contrôle, où la cohésion et les décisions tactiques n’avaient plus vraiment cours.
Les assaillants ont alors tout intérêt à profiter de la première brèche pour mener des attaques coordonnées sur ces structures afin asphyxier le ravitaillement des défenseurs.
Avec une seule Guerre à mon actif, difficile à dire s’il s’agit d’un vrai problème ou du simple fait que la plupart des participants découvraient cette boucle de gameplay, voire le jeu lui-même.
Mousquettons
Le système de combat dynamique de New World contribue vraiment à rendre l’expérience plus viscérale que la concurrence ayant des événements PVP plutôt similaires (Guild Wars 2 me vient en tête). Le feedback des coups donnés est plutôt bon et le moteur physique empêche 15 joueurs d’occuper la même coordonnée et de se tourner autour dans un tourbillon de la mort infini. Un non-initié pourrait croire qu’il s’agit d’un jeu d’action et non d’un MMO.
Pourtant, on a affaire à un MMO qui mise sur un développement du joueur de longue haleine, avec des stats simples et directes, mais qui offrent une liberté de personnalisation assez intéressante aux joueurs : de ses points d’attributs (Force, Intelligence, Dextérité, etc.) aux points de compétences pour chaque arme qui définissent le gameplay. Il n’y a pas de classes à proprement parler dans New World, mais simplement des synergies plus ou moins pertinentes qui devraient passionner les theorycrafteurs. Rien ne vous empêche de porter de la plaque et brandir une baguette de soin.
Il n’y a pas de classes à proprement parler dans New World, mais simplement des synergies plus ou moins pertinentes qui devraient passionner les theorycrafteurs.
Pas vraiment eu le temps de tester les différents types de gameplays possibles, mais j’ai passé le plus clair de mon temps à mettre des têtes aux soigneurs insouciants avec mon mousquet depuis les remparts du fort. On peut viser vraiment loin avec les compétences qui vont bien, mais n’oubliez pas les temps de recharge sont liées d’une arme à une autre. Ça évite les combos un peu débiles, et ce n’est pas plus mal.
Le TTK étant assez long, même en ayant l’avantage sur un adversaire unique, les actions en solo ne sont clairement pas conseillées. Si vous n’êtes pas très coordonné, n’hésitez pas à vous entretenir les machines de sièges ou les défenses du fort. Il y a toujours quelque chose à faire, idéal pour ceux qui veulent en faire un boulot à temps plein.
On est chez vous nous
Le PVP de New World n’a rien de révolutionnaire, mais il a le mérite d’être efficace avec un système de conquête de territoire intéressant aux sensations parfois dantesques. Il est curieux que le destin d’un territoire se repose sur une seule bataille de 30 minutes, mais il est possible qu’avec le temps et l’expérience, ces rencontres d’une importance capitale puissent être le point fort du MMORPG développé par Amazon. La nouvelle phase de preview qui démarre aujourd’hui permettra de savoir si la promesse peut tenir sur la longueur.
Configuration de test :
- GPU : NVIDIA RTX 2080 Ti
- CPU : Intel Core i9-9900k
- RAM : 32 Go DDR4
- Installé sur SSD
New World sera disponible sur PC début 2021.