Aperçu PlayerUnknown’s Battlegrounds – Alors, c’est mieux qu’H1Z1 ?
Ces dernières années, les jeux de survie sauce Battle Royale vont bon train et le dernier en date, PlayerUnknown’s Battlegrounds – que nous appellerons PUBG afin de m’éviter de jeter mon clavier par la fenêtre – fait beaucoup de bruit, s’étant immédiatement hissé dans les meilleures ventes Steam à la parution de son accès anticipé. Pour la petite histoire, PlayerUnknown (Brendan Greene) est le créateur du mod Arma 2 : DayZ Battle Royale et a travaillé sur H1Z1: King of the Kill en tant que consultant. Battlegrounds est sa propre version standalone – il en est le directeur créatif – et il estime qu’il s’agit là de la version ultime d’un jeu à la Battle Royale.
Aperçu PlayerUnknown’s Battlegrounds – Sur le papier, tous les voyants sont au vert
On se rapproche effectivement largement de Battle Royale dans le sens où l’action sera la plupart du temps moins immédiate que dans un H1Z1, à moins bien sûr que vous décidiez de vous parachuter dans le coin le plus bondé de la carte, autrement dit une grande ville ou un lieu réputé à forte teneur en équipement. La discrétion est très largement de mise et la maîtrise de celle-ci vous permettra très souvent de dominer. C’est pourquoi trouver un silencieux équivaut un peu à trouver le Graal dans PUBG. Cela signifie que toutes les armes sont customisables, et les accessoires sont nombreux. L’armement est bien plus étoffé que dans H1Z1 et la visée requiert davantage du fameux “skill” si cher à la communauté gaming tendance hardcore. On dira que dans l’ensemble, PUBG vous offre un challenge plus poussé mais aussi plus réaliste et moins casse-bonbon. Car Greene fait fi du fameux saignement – je suis désolé, mais je ne peux pas blairer cet élément de gameplay – et les bugs, qui sont légion du H1Z1, sont beaucoup moins présents sur Battlegrounds. On ne va pas se mentir, il s’agit d’un accès anticipé et les fameux bugs existent bel et bien, mais à un niveau bien moindre que dans H1Z1. Pour ma part et pour finir sur la comparaison H1Z1/Battlegrounds, j’ai commencé par ce dernier, et j’ai pris plaisir à valider la suppression de toutes les données d’H1Z1 sur mon ordinateur via Steam. C’est dit.
Dans PUBG, vous vous retrouvez pour commencer dans un avion qui traverse la carte du jeu selon une ligne droite. Vous pouvez décider de l’endroit où sauter, ce qui implique d’emblée une question tactique : privilégier un lieu fortement pourvu en équipement et donc rencontrer une concurrence probablement importante dès le départ ou bien tenter l’aventure dans un hameau plus modeste mais aussi plus calme. Vous devez ensuite jouer de discrétion et de ruse pour éliminer vos adversaires un par un. Rassurez-vous, vous pouvez également être bourrin bien comme il faut, mais si cette option fonctionne au départ, elle est par la suite la garantie d’une mort rapide… pour vous.
Aperçu PlayerUnknown’s Battlegrounds – Cyka Blyat
Sur le principe, PUBG a donc toutes les armes pour séduire, mais on ne peut s’empêcher de remarquer quelques détails bien dérangeants. Il n’existe qu’un seul gros serveur par région à l’heure actuelle, et apparemment pas d’auto-kick raisonnable pour les ping élevés, ce qui fait qu’on peut se retrouver dans des parties où le lag est roi – tout du moins jusqu’à ce que l’Homme préhistorique qui joue depuis le Wi-Fi de sa grotte soit éliminé. Assez rageant. Par ailleurs, il existe bien entendu des bugs, comme mentionné plus haut, dont certains très, très désagréables. Vous pouvez d’un coup vous retrouver à tomber perpétuellement… à quelques centimètres du sol. Il existe aussi, lors de lancements de partie, des erreur de login qui vous conduiront à revenir au menu. Probablement le bug le moins méchant mais néanmoins gavant quand vous jouez avec un ou plusieurs alliés et que lui ou eux sont tout de même envoyés en partie. L’optimisation du titre est également complètement à la ramasse à l’heure actuelle, proposant des FPS oscillant entre 30 et 60 sur une configuration GTX 1080/i7-4770K @3.50GHz. Cela conduit parfois à des plantages purs et simples, sans raison apparente, qui mettent un terme à votre partie – impossible de reprendre une partie après déconnexion.
Ce sont là les principaux défauts à l’heure actuelle, tout du moins ceux liés, je le pense, à l’accès anticipé. Au niveau du gameplay en lui-même, le titre se révèle jouissif mais aussi incroyablement injuste par moments. Les échanges de tirs avec les adversaires sont très bien rendus et l’ouïe joue un rôle très important – avoir un casque avec une bonne spatialisation des sons est un grand plus. La carte est très grande et vous propose des véhicules pour vous déplacer plus vite… à la condition de faire un raffut incroyable et donc de faire tourner toutes les têtes dans la direction de votre joli petit cul. Les embuscades sont omniprésentes et très stimulantes, créant un stress ambiant inhérent à la survie. Plutôt classe. Les différentes armes combleront toutes vos attentes, du sniper automatique à la mitraillette à cadence de tir élevée.
Il est aussi possible de passer de la vue TPS à la vue FPS, soit de manière permanente, soit lorsque vous visez. Le joueur est très libre de ce côté-là, mais on notera tout de même que le jeu a clairement été conçu pour être joué en TPS, le FPS ne devant intervenir que lorsque vous utilisez un viseur. Du côté de ce qui est moins bien, on peut relever des périodes parfois très longues à courir pour échapper à la réduction de zone (un cercle se réduit au fur et à mesure pour obliger les joueurs à se rapprocher les uns des autres, histoire de ne pas se retrouver à deux joueurs sur une carte immense… la partie durerait des heures). Cela donne un peu l’impression d’avoir affaire à un Marathon Simulator. Par ailleurs, lorsque vous tirez, si la moindre petite baguette de fenêtre se trouve sur le chemin de la balle, celle-ci est stoppée net. Normal me direz-vous. Oui, sauf que lorsque vous visez en FPS (indispensable à la lunette, ce qui est la meilleure façon de jouer, vous ne pourrez pas gagner sans), vous ne voyez pas ça, et vous pouvez donc tirer comme un couillon dans un cadre de fenêtre pendant une plombe… et crever. Enfin, lorsque vous jouez avec au moins un allié, vous vous retrouverez exclusivement contre d’autres équipes. Dès qu’un membre d’une équipe est abattu, il est neutralisé. Vous devez l’achever avec moult balles (sacrée santé, pour un mourant !) ou attendre que sa vie diminue lentement jusqu’à zéro… en prenant le risque qu’un allié le relève. Le problème, c’est que cette opération est répétable à l’infini. Combien de fois m’est-il arrivé de descendre un type et de le voir réapparaître toutes les dix secondes. Il est nécessaire de réduire cette possibilité à une seule utilisation. Imaginez seulement si cela se passait comme ça dans la vie : “Jean-Emmental, je me suis pris une balle dans le crâne.” “Encore Jean-Mille-Boules ? Bon je te relève, mais après j’arrête, ça fait vingt fois que le type d’en face te descend, ça commence à bien faire.”
Aperçu PlayerUnknown’s Battlegrounds – Jouissif
Malgré ces défauts, on ne peut s’empêcher de trouver Battlegrounds ô combien addictif. En témoignent mes très nombreuses parties malgré mes accès de rage. Les graphismes sont assez bons et plus chouettes que ceux d’H1Z1. La carte offre beaucoup de possibilités : de nombreux bâtiments, des villes, des tunnels, des éléments de couverture en tout genre. Remporter la partie est bien souvent si difficile que lorsque vous finissez par abattre le dernier ennemi, une espèce d’ivresse s’empare de vous. Le titre ne demande qu’à se développer et à conquérir toujours plus de public. Espérons simplement qu’il ne prenne pas le chemin d’H1Z1 et corrige au contraire ses bugs. Les développeurs ont déjà commencé à ajouter du nouveau contenu et il semblerait bien que l’objectif soit de continuer. Le titre de PlayerUnknown n’est clairement pas exempt de défauts, mais dans l’esprit Battle Royale, à l’heure actuelle, vous ne trouverez effectivement pas mieux et la version finale promet beaucoup. Espérons que la suite donne raison aux propos de Brendan Greene car le potentiel, lui, est déjà largement au rendez-vous.
Bilan: Très bon
L’accès anticipé de PlayerUnknown’s Battlegrounds est disponible sur Windows.
PUBG est disponible chez GoCleCD.
En tout cas tte ma steam FL est dessus :'(
Je pense qu’il n’y a pas mieux à l’heure actuelle en Battle Royal quand on cherche un peu le genre de jeu plus simulation qu’arcade. J’aimais bien DayZ pour ces fights là on s’y rapproche pas mal. Les parties ne durent pas plus de 30-35minutes au maximum quand on va au bout. Et j’ai eu le même réflexe que toi j’ai regardé 2-3 lives dessus, fais 1 partie et hop j’ai supprimé H1Z1 de steam.