La bêta fermée de Sea of Thieves vient de se terminer et les joueurs ont enfin pu approcher l’étrange jeu en coopération de Rare. Présentée comme une expérience de la piraterie immersive et qui fait la belle part à l’Aventure avec un grand A, nous avons pris le large pour découvrir ce que la Mer des Voleurs nous réserve. On rappelle que l’abus d’alcool est bon pour le sens de la camaraderie (mais dangereux pour la santé, en vrai).
Accastillez le Cabestan !
Quand on lance la bêta de Sea of Thieves, le jeu vous invite d’entrée d’être matchmaké avec d’autres joueurs (ou non). Serez-vous un flibustier solitaire, partagerez-vous l’aventure avec un autre forban ou serez-vous un matelot faisant partie d’un fier équipage ? Ce choix est important, puisqu’il régira totalement l’expérience que vous aurez avec Sea of Thieves. Si vous êtes seul ou à deux, vous aurez accès à un Sloop, un petit bateau à une seule voile facile à manoeuvrer (bien qu’être seul demande déjà un peu d’expérience). À quatre, à vous le fier trois mats et tous les canons qui vont avec !
La phase de jeu principale de Sea of Thieves, c’est la navigation en pleine mer. Si on a eu peur que cela soit redondant et vite chiant, une fois en jeu — à condition qu’on soit un minimum immergé dans l’ambiance — on s’y croit. Il faut répartir les tâches entre les joueurs et jongler entre les postes du bateau : remonter l’ancre avec le Cabestan, tenir la barre, gérer la longueur de la voile et son orientation, surveiller la navigation, monter à la vigie pour repérer des points d’intérêts dans l’eau, manoeuvrer les canons, etc. En cas de dégâts, vous devrez même écoper l’eau qui s’infiltre dans le bateau et colmater les trous avec des planches.
Si on a eu peur que cela soit redondant et vite chiant, une fois en jeu, on s’y croit.
Parlons-en justement de l’eau. On ne va pas y aller par quatre chemins : la physique de l’eau est barge (sans mauvais jeu de mots, même si c’est l’habitude de la maison). Mais genre maboul de ouf guedin. La mer se comporte de manière dynamique et réaliste entre la déformation des vagues et la formation d’écume dans leur creux. Le bateau fend l’eau et est balloté en conséquence du déchaînement de l’océan. On est encore plus impressionné quand on voit que l’affichage de l’eau ne traverse pas la coque du bateau. Le bateau ne glisse pas magiquement sur la mer, mais est réellement poussé par le vent et le navire réagit de manière mécanique et logique à la physique de l’eau. Quand on sait que Brendan Greene a tellement été impressionné par cette technologie qu’il voudrait l’incorporer dans PUBG, pour cela, Rare, un grand bravo.
On ne va pas y aller par quatre chemins : la physique de l’eau est barge. Mais genre maboule de ouf guedin.
Étarquez les bonnettes !
Bon, une fois qu’on maîtrise l’art de la navigation maritime, qu’est-ce qu’on fait dans Sea of Thieves ? Sur une île centrale qui sert de hub, vous pourrez y récupérer des missions. Pour l’instant, la seule activité possible était la chasse au trésor : vous récupérez la carte d’une île avec des X-qui-marquent-l’emplacement et à vous l’aventure. Il faut reconnaître la forme de l’île et la chercher sur la carte de la mer. Rendez-y vous et explorez l’île pour y reconnaître les points d’intérêts. Le joueur aura seulement son sens de l’orientation et de l’observation pour savoir où creuser. Certaines cartes auront d’ailleurs seulement du texte, comme le bon vieux cliché des contes de pirates : montez sur le plus haut rocher de l’île, faites 16 pas vers le nord, repérez les deux arbres jumeaux, etc. Si vous n’avez pas de micro, les menus de textes rapides sont pratiques à utiliser, complets et concordent avec la tâche en cours. Malheureusement, elles ne passent que dans une fenêtre de dialogue, ce qui n’est pas vraiment impactant quand on veut indiquer à son timonier de contourner le récif sur lequel fonce le bateau. Une voix pour notre pirate serait un vrai plus.
Le joueur aura seulement son sens de l’orientation et de l’observation pour savoir où creuser.
Absolument toutes les mécaniques du jeu sont très simples à utiliser et pourtant très complètes. On cherche l’efficacité avant tout, quitte à être très minimaliste. C’est l’entraide et les interactions qu’il y a entre les joueurs qui créent de la complexité et l’intérêt du jeu. Un joueur seul possède la carte, mais peut la montrer physiquement dans le jeu à un collègue, ou bien l’un porte une lanterne pour éclairer les autres, etc. Bien sûr, on peut se débrouiller seul, mais quand un Gallion de quatre joueurs roule (littéralement) sur votre Sloop parce qu’il est impossible de manoeuvrer la voile, la barre et les canons en même temps, il faut se faire une raison. Parce que oui, il y a du PVP, et du sauvage à l’ancienne. Et quand vous croisez un autre équipage, rien ne vous empêche de les tuer, récupérer leurs coffres, et couler leur vaisseau… et réciproquement.
C’est l’entraide et les interactions qu’il y a entre les joueurs qui créé de la complexité et l’intérêt du jeu.
Le seul vrai point faible de Sea of Thieves est pour l’instant la partie action. Les attaques portées au sabre sont à la fois molles et rigides à cause d’un autolock et le pistolet est peu pratique à utiliser. Il reste aussi à savoir comment vont fonctionner les mécaniques de mort ou autres pénalités. Parce que pour l’instant, si vous tombez du bateau, vous aurez juste à attendre qu’une sirène vous y ramène et si vous mourez, vous finissez par réapparaître sur votre bateau, ce qui empêche les joueurs qui ont mérité votre butin de le récupérer sereinement.
Quand on ne combat pas, tout est fait pour renforcer comme si le joueur était dans l’univers de Monkey Island. Vous pouvez jouer de la musique avec chacun son instrument ou boire comme un trou à la taverne (big up à l’effet d’ébriété le plus pété de tous les temps), vomir par terre.
Rabantez l’Artimon !
Sea of Thieves s’est laissé approché de façon convaincante. C’est un jeu coop qui ne demande qu’aux joueurs de créer leur propre narration du jeu en leur donnant tous les outils pour jouer la terreur des sept mers tout en s’amusant de manière joviale. La partie maritime est vraiment bien rendue et intéressante et les possibilités de coopérations sont bien présentes. Ceci dit, le jeu ne présente pas encore assez de diversification des quêtes et d’activités pour éviter de tomber trop vite dans la redondance. Puisqu’on sait que Rare dévoile le contenu au compte-goutte, on peut espérer finalement avoir une bonne surprise entre les mains. Mon statut d’intérêt est donc passé de “OSEF” à “dis-m’en plus, matelot”. Et il va falloir quand même souquer sec, le jeu sort officiellement le 20 mars.
Bilan : Bon
Sea of Thieves – Annonce de la date de sortie
Sea of Thives sera disponible le 20 mars sur PC et Xbox One.
Précommande goclécd.fr (PC)
il présente de mieux en mieux ce Sea of Thieves ! Si il arrive à fédérer une communauté, ça pourrait être très sympa.
j’ai le même soucis : le jeu me parait bien mais contenu faible , ils disent avoir dévoilé "a peine 30% du jeu"
mais si on parle seulement de la carte je serais deçu et pas de modes, surtout qu on peut facilement penser a des features aditionelles :
contre la montre (voir meme en face d une autre team , au plus rapide) ,
combattre des creatures marines (kraken etc) comme un raid , non pas basé sur l aim mais sur une vrai strat
des arenes avec uniquement bataille navale a la guns of icarus
autre soucis , une fois pris en mains (disons 1 h) , le jeu est TRES facile si on ne fait pas de PVP
j espere qu on en aura un peu plus, il reste une beta fin du mois !
On imagine déjà un équipage qui recrée la WarLegend. partant en raid écumer les mers.
Avec tout les jeux que j’achète chez Ubi, même pas l’accès x)
C’est peut-être parce que c’est Rare et Microsoft Studios :)