Assassin’s Creed Origins – Ubisoft veut du “contenu optionnel de haute qualité”
Je vous vois venir avec vos pots de sel pour que j’y mette des gros coups de pelleteuse, mais que l’on soit bien clair : le contenu optionnel mentionné fait ici référence aux quêtes secondaires et non aux éventuels DLC et autres micro-paiements (bien qu’il y a fort à parier qu’il y en aura). Ubisoft désire gommer ce gros défaut des précédents opus (ça en fera toujours un de moins) que sont les quêtes optionnelles absolument inintéressantes du point de vue de l’histoire.
Assassin’s Creed renouerait-il avec la qualité ?
Il faut bien comprendre que l’enjeu pour la licence AC est assez important puisqu’il est question de changer de genre : Ubisoft passe dans le camp de l’action-RPG, et comme pour le genre RPG standard, son public est de nature plutôt exigeante, notamment en ce qui concerne l’immersion et l’intérêt du contenu proposé. Point de quête où un assassin encapuchonné méga classe se retrouve à aller chercher du saucisson pour tata ou mémé. D’autant que The Witcher 3 a placé la barre très haut du point de vue des quêtes secondaires avec une vraie profondeur et des implications pour le fil narratif.
Lors d’un entretien avec GameReactor, Ashraf Ismail, le game director sur Assassin’s Creed Origins, a argué qu’Ubisoft Montreal était au taquet :
Nous nous situons environs mille ans avant le premier Assassin’s Creed. Bien sûr, nous jouons avec cela et nous ne voulions pas juste créer un grand monde mais aussi nous assurer que cet environnement remplit constamment vos besoins, vous récompense en permanence pour vos découvertes. Nous voulons que les gens qui se donnent du mal pour sortir des sentiers battus soient récompensés par une découverte, une signification, et nous remplissons donc le monde avec ce genre de choses.
Nous avons beaucoup de surprises à proposer, une bonne partie constitue du contenu optionnel, nous travaillons beaucoup pour avoir un contenu optionnel de véritablement haute qualité. L’idée que l’Égypte ancienne est mystérieuse, qu’elle invoque ce sentiment d’intimidation mêlé d’émerveillement — nous voulions ressentir ça à travers le jeu.
Donc nous avons mis les bouchées doubles pour nous assurer de la présence d’énormément de contenu optionnel qui va constamment surprendre le joueur, faire montre de qualité, de valeur narrative, de signification quant à la raison de cet endroit pour la création de la Confrérie des Assassins.
En effet, Assassin’s Creed Origins n’est pas un titre trompeur comme le très mal nommé Asssassin’s Creed Revelations — qui ne révélait rien sinon un manque d’intérêt quasi total — puisqu’Ubisoft veut nous emmener aux racines de la Confrérie, aux raisons qui ont présidé à sa création. Un objectif ambitieux après plusieurs années à s’embourber dans un semblant de méta-histoire jetée aux orties. Car voilà bien un enjeu majeur pour la société française : relancer l’intérêt d’une licence passée d’incontournable à largement contournée, et si cela se joue sur la qualité du contenu optionnel ou non, il est clair qu’il va falloir frapper fort pour relancer la méta-histoire, à l’origine (justement) irrémédiablement marquante et originale.
On aura remarqué lors de la conférence E3 2017 d’Ubisoft que l’action-RPG pourrait bien donner un second souffle salvateur à la série et, surtout, qu’il s’agit de la première fois qu’Assassin’s Creed embrasse pleinement son côté mystique et fantasy.
Assassin’s Creed Origins s’annonce donc pour le moment sous les meilleures auspices et sa sortie, le 27 octobre sur PC, Xbox One et PS4, sera l’occasion de vérifier si Ubisoft s’est une fois de plus joué de nous ou si le studio est enfin prêt à rapprocher qualité et succès.
Vous pouvez d’ores et déjà précommander le jeu chez Goclecd.fr (PC) et Amazon (Xbox One). Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, vous faire enfler.
Aaaah Ubisoft et ses annonces… un florilège !