ATTENTION : SPOILERS – RENDEZ-VOUS EN PAGE 1 POUR LA PARTIE SANS SPOILERS
L’essayer c’est l’adopter
On sait qu’on va passer un bon moment quand le film démarre sur un Deadpool qui nous dit qu’il n’y a pas de raison, lui aussi il va avoir droit à un film où il meurt à la fin. Et quand juste après, il déclenche une boîte à musique sous forme d’un Logan embroché sur un piquet (notez que la boîte s’active lorsqu’on appuie sur ledit piquet), on sûr qu’on ne s’est pas trompé de salle. L’histoire débute par un élément de surprise important. Wade/Deadpool explique qu’il bute du méchant à l’internationale – les premières vannes tombent – sauf qu’un jour, il est obligé de rebrousser chemin, car un vilain s’est caché dans son bunker. Celui-ci suit Wade chez lui et, si tous ses gros bras meurent des mains de l’antihéros, le vilain lui-même réussit à loger une balle dans le cœur de Vanessa (Morena Baccarin).
Dès lors débute la tourmente pour Deadpool qui se morfond, d’autant que Vanessa (Morena Baccarin) et lui avaient décidé d’avoir des enfants. Et là on se dit : “ouh là, comment le film va-t-il réussir à mener sa barque avec un personnage torturé ?” Heureusement le rythme repart, mais il y a bien une partie du film que certains pourront trouver longuette – c’est mon cas -, lorsqu’une grosse emphase est mise sur le chagrin de Wade et son impossibilité de retrouver Vanessa (Morena Baccarin) dans l’au-delà. Malgré tout, cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’une séquence inintéressante, bien au contraire, puisque l’équipe de Ryan Reynolds et David Leitch parvient à donner une profondeur au personnage sans pour autant égratigner sa personnalité et le ton du film. Il s’agit tout de même d’une belle prouesse pour une licence tournée avant tout sur l’humour et l’action débridés.
On retrouvera beaucoup de références, notamment aux X-Men que Deadpool affectionne tant. Ils feront même une apparition au cours du film alors que notre antihéros préféré les sale allègrement. Vers la fin du film, Ryan Reynolds se permet même de caser auprès de Cable un petit “du calme Thanos” ou quelque chose dans ce goût-là, du meilleur effet quand on sait que l’acteur Josh Brolin joue effectivement Thanos dans la série Avengers.
Ça vanne sec
Ce qu’il y a de bien avec Deadpool, c’est que Ryan Reynolds est fan du comics, et qu’il est aussi producteur du film. Le co-créateur du personnage avait déjà déclaré avoir vu deux fois le premier opus et trouver que c’était la meilleure adaptation, j’ai hâte d’avoir sa réaction sur ce second volet. Il pleut des vannes et des situations lourdes de sous-entendus. Je ne vais pas vous les faire, bien entendu (encore que le leitmotiv “bisou Yukio !!!” mérite bien qu’on le cite ici), mais avouez qu’il est culotté de se foutre allègrement du spectateur.
Si vous vous rappelez (et sinon il est au début de cet article), le trailer montrait l’équipe que rassemble Deadpool – qu’il nomme la X-Force… – laissant présager que celle-ci serait au cœur du film. Dans les faits, ils apparaissent peut-être 2 minutes à l’écran. Pour leur première mission, ils meurent tous de manière ridicule : entre celui qui vomit de l’acide sur le bras de son allié Peter (qui n’a aucun pouvoir, il a juste vu l’annonce) avant de se faire hacher menu par une broyeuse, le déjanté Terry Crews qui se prend un bus et un autre qui finit happé par les pales d’un hélicoptère… La fine équipe est vite réduite comme peau de chagrin et c’est un beau pied de nez fait au spectateur qui s’attendait à tout autre chose. Juste un petit bémol : quel dommage de ne pas voir davantage Terry Crews ! Par contre, la bonne surprise réside dans le moment où fantôme, invisible jusque-là, se fait électrocuter sur une ligne haute tension. À ce moment, son visage est révélé et c’est celui de… Brad Pitt !
En parlant de la X-Force, les costumes se moquent superbement de ceux des superhéros et les destins funestes de ses membres montrent bien à quel point Deadpool les exècre.
On retrouve avec plaisir Colossus et de nouveau Deadpool en profite pour jouer l’ambiguïté avec lui, mention spéciale au câlin/pincement de fesse et quand le géant de métal vient sauver Deadpool à la fin et que ce dernier lui tend les bras façon nourrisson en manque de lait.
“Non, ils n’ont pas osé… ?”
Si, ils ont osé, et pas mal de fois d’ailleurs. Dès le début, comme je vous le signalais, Vanessa (Morena Baccarin) meurt. Le générique s’empare de cet élément de scénario et, comme le premier film, il détourne les noms que l’on voit normalement au générique pour rebondir sur cette révélation qui nous laisse pantois. On se retrouve ainsi avec des textes du style “Produit par : Attends, ils ont vraiment tué Vanessa ?” et plus loin : “Scénario par : Non, ils n’ont pas osé… ?” Effet garanti sur la salle.
Au-delà des piques lancées aux fameux X-Men, l’un des grands méchants de ce film est Le Fléau, et la façon dont cette montagne de muscles est ridiculisée… C’est presque magique tant c’est irrévérencieux. En gros, Colossus finit par lui arracher le froc pour lui enfoncer un câble électrique dans le fondement avant de le jeter dans une piscine. Voilà voilà.
Enfin, après le film, on a droit à des scènes supplémentaires hilarantes. Ryan Reynolds brise encore le quatrième mur lorsque Negasonic Teenage Warhead (Brianna Hildebrand) répare le bidule à voyager dans le temps de Cable. Deadpool s’en empare et décide de rectifier les erreurs de son passé. Du coup, il fonce zigouiller la première version (minable) de Wade Wilson mutant qui apparaît dans X-Men Origins: Wolverine face à Logan, film qui avait été conspué – et d’ailleurs renié par sa productrice principale. Ryan Reynolds s’était exprimé au sujet de cette première mouture de Deadpool et avait manifesté son mécontentement. Il en profite pour remettre une couche concernant Green Lantern et montre Ryan Reynolds en train de lire le scénario du film. Deadpool passe derrière lui et lui met une balle dans la tête avant de lâcher un : “De rien !”
Incontournable
Ce second Deadpool excelle là où le premier opus était déjà très, très bon. Tout est fait pour que vous vous éclatiez et les scénaristes se permettent même d’ajouter un peu de profondeur au personnage de Wade Wilson sans que ça entache l’expérience globale, excepté pour un passage peut-être un peu long. Du reste, on n’a qu’une envie, enfin non deux : revoir le film et voir débarquer le troisième volet.
20:20 ? pour de vrai cette fois .
Nop, pas vraiment ^^’. C’est pas mauvais mais ça ne vaut certainement pas un 20/20. Pour ma part, le problème du film sont tout les passages où ils essaient d’être sérieux.
Je trouve que ça ne fonctionne pas du tout. Justement parce que tout les personnages balancent des vannes constamment donc quand on te demande d’avoir de l’empathie, sérieusement pour eux, ça pose un problème.
Mon résumé global serait que le film est plus drôle que le premier mais ça en fait un moins bon film. Et y’a un passage en particulier qui est juste lourd et long. Bref, voilà mon avis de relou ^^.