Ça fait beaucoup
Bon, que l’on soit bien d’accord à la vue du titre de l’article : Baldur’s Gate III ne proposera pas 17 000 fins réellement différentes, un trait légèrement grossi par le YouTuber Fextralife après une interview avec des scénaristes de Larian Studios, comme le rapporte Eurogamer.
Chez Gamesradar, le scénariste en chef Adam Smith a voulu apporter des précisions sur les déclarations du studio, espérant que les joueurs ne prennent pas trop leurs rêves pour des réalités. Oui, l’histoire devrait être particulièrement réactive aux actions des personnages, mais il serait plus judicieux de comparer les mécaniques narratives à une immense toile d’araignée, plutôt qu’à une arborescence plus classique, où les joueurs risquent de se fermer des portes à chaque embranchement.
- Ce n’est pas que vous commenciez au point A, puis que vous continuiez à choisir un embranchement, puis un embranchement, puis autre embranchement. C’est le fonctionnement qu’imaginent la plupart des gens, mais le problème avec ça serait que si je fais un choix particulier, alors je me ramifie ici, et soudain je me retrouve là, sans moyen de revenir au tronc principal.
- [Baldur’s Gate 3] ressemble plus à une grande toile d’araignée : la fin du jeu en est [le centre], et le début se situe sur [le bord extérieur]. Donc, vous vous dirigez toujours vers le même point, et ce qui se passe quand vous y arrivez est très différent. Mais ça s’entremêle, donc vous dansez en quelque sorte entre les intrigues.
Comme dirait le philosophe, c’est le voyage qui compte, et pas vraiment la destination. Larian confirme évidemment qu’il y aura bien des fins très différentes, mais elles ne devraient pas aussi nombreuses que certains joueurs aiment le fantasmer. La complexité narrative de Baldur’s Gate III repose surtout sur ce qui se passe durant l’aventure, réagissant à une très grande majorité d’actions, comme les plus subtiles, précise Adam Smith :
- Le jeu réagit [toujours], le jeu [sait laisser passer certaines choses]. Vous pouvez toujours vous en sortir et revenir à l’intrigue principale. Il y a très peu de moments dans le jeu où vous pouvez vous dire “Je ne sais pas quoi faire ensuite”.
- Nous essayons de nous assurer que vous avez toujours une direction. Même si tout se barre en sucette, ou que vous décidez de tuer tout le monde, vous pouvez reprendre le fil et vous dire : “je vais faire ça ensuite”.
- Nous n’allons pas dire que c’est un monde qui change à chaque choix que vous faites. Ce que nous disons – et c’est vrai – c’est que les personnages réagissent à chaque choix que vous faites. Tout ce sur quoi vous cliquerez provoquera quelque chose. Parfois c’est petit, parfois c’est subtil, mais tout cela signifie quelque chose dès les premiers clics.
Après plus de deux ans d’accès anticipé qui donnait d’excellentes bases, les chiffres sur le contenu de Baldur’s Gate III font régulièrement tourner les têtes depuis la révélation de la date de sortie du RPG pour le 3 août sur PC, et le 6 octobre PS5. Une version Xbox Series est d’ailleurs toujours prévue.
Il est certain que tous les joueurs n’expérimenteront pas l’ensemble du contenu en une seule campagne, mais Larian promet pas moins de 2 millions de mots pour les dialogues du RPG entièrement doublé, avec plus de 174 heures de cinématiques pour accompagner la narration.
La richesse du gameplay tirée des dernières règles de Donjons & Dragons n’est pas en reste, puisque Baldur’s Gate III permettra de créer son propre personnage avec 11 races et 12 classes, respectivement éclatées parmi 31 sous-races et 46 sous-classes, capables d’user plus de 600 compétences actives différentes. C’est plus de deux fois plus que Divinity: Original Sin 2.