La rédaction de War Legend vous partage son ressenti sur l’année vidéoludique qui vient de s’écouler, parce qu’il y a quand même beaucoup à dire.
Jouer à un jeu de 2018, est-ce déjà du rétrogaming ?
En ce dernier jour de l’année 2018, il est temps de regarder un cran en arrière afin de mieux se rendre compte du chemin parcouru. De nombreux jeux sont sortis et l’industrie a encore évolué un peu plus, pour le meilleur comme pour le pire.
Retrouvez ci-dessous le point de vue de chaque membre de la rédaction sur l’année qui vient de s’écouler, afin de mieux préparer la nouvelle qui approche.
Hexen
Des jeux ras la gueule, voilà ce que je retiens de 2018. Tant de sorties qu’on n’a malheureusement pas le temps de faire toutes celles qu’on voudrait. En plus de cela, on assiste à quelque chose d’inédit : il y a des jeux véritablement trop longs, et c’est quelque part le nouveau prolongement inquiétant de l’industrie vidéoludique. Pour la première fois, on commence à désirer des expériences plus courtes. Avant la longueur était l’apanage des RPG, aujourd’hui tout le monde veut s’accaparer cela et garder les joueurs accrochés le plus longtemps possible, il n’y a qu’à voir le format épisodique des DLC du côté de Spider-Man et Assassin’s Creed: Odyssey. Une fois de plus, les intérêts de l’industrie et ceux du joueur divergent profondément, car la diversité des expériences et des messages est importante dans le jeu vidéo comme dans n’importe quelle forme d’art. Alors si en plus on ajoute les jeux qui n’ont aucun message à véhiculer…
Malgré tout l’année 2018, ce n’est pas que la toute-puissance du marché, c’est aussi une fin d’époque enthousiasmante. Chacun réserve ses billes pour les nouvelles consoles de 2020, Cyberpunk 2077 a montré 48 minutes de gameplay qui ont fait soulever mon bureau et Konami et Bethesda ont livré chacun une performance comique qui restera dans les mémoires pour notre meilleur et leur pire. Mon regard est véritablement tourné vers l’avenir avec des titres comme Death Stranding, The Last of Us Part II, Ghost of Tsushima et surtout, le retour de l’action-RPG Dark Fantasy by FromSoftware avec Sekiro, en prévision duquel je me scarifie régulièrement afin de conditionner mon corps et mon esprit à la douleur. De plus, les vives réactions d’une frange importante des joueurs qui se sont aperçus qu’on les prenait pour des vaches à lait ont forcé des poids lourds de l’industrie à tenter de jouer le rôle des chatons tout mignons (coucou EA). Même si ce n’est que de la façade, on assiste à des débuts de revers que j’ai hâte de voir se transformer en essais gagnants.
Top 3 2018 de Hexen :
Metal Gear SurviveGod of WarFallout 76Conan ExilesAgonyIon Maiden
Citizen Erased
En regardant par-dessus l’épaule cette année 2018, je me suis décidé de prendre une bonne résolution pour 2019 : j’arrête les triples A. Non mais, pour de vrai.
Ma réflexion : plus le budget de production du jeu était gros, plus je me suis fait chier, et ceux que j’ai vu sans y toucher ne m’ont clairement pas donné envie. L’ère du GaaS est arrivée avec ses gros sabots d’émeraudes et vu que tous les éditeurs sont verts de jalousie du succès de Fortnite (bordel, deux milliards de dollars de bénéfices… EN UN AN), tout le monde compte bien faire éclater le chiffre d’affaires en rendant des jeux trop chers à produire encore plus rentables, quitte à être malhonnêtes sur certaines pratiques. La seule leçon que les industriels ont retenue du fiasco Star Wars: Battlefront 2 est qu’il faudra être plus insidieux à l’avenir, et non simplement développer des expériences intéressantes. Malheureusement, quand on voit le revenu croissant des microtransactions d’une société comme Activision, cela ne peut aller que de mal en pie (une dernière pensée pour Blizzard qui est en train de vivre ses derniers instants). D’ailleurs, dites à Bethesda d’arrêter d’essayer de s’enfoncer dans cette voie. Ça a donné Fallout 76, quand même.
S’il n’y avait pas ce système RPG rentré à coup de barre à mine dans Assassin’s Creed pour augmenter la durée de vie de manière artificielle, j’aurais bien joué à Odyssey. S’il n’y avait pas ce système de loot débile dans The Crew 2, j’y aurais bien touché. S’il y avait eu un vrai discours assumé et de nouvelles idées dans Far Cry 5, je me serais peut-être plus acharné dessus. Ah ouais, faut que j’arrête les jeux Ubi en fait.
Heureusement, on peut compter sur les outsiders que l’on attend pas, et Hitman 2 est l’anomalie dans le système qui m’a fait énormément de bien. Il a tout du GaaS en puissance : très proche du précédent épisode, événements en ligne limités dans le temps, système de niveau qui pousse à jouer, mais pourtant, on a un vrai game design bien pensé qui met à disposition des outils au joueur qui doit se démerder. Et bon Dieu que ça fonctionne bien. On est loin d’une super production comme chez EA ou Activision, mais au moins on a un jeu qui nous demande d’apprendre et de maîtriser son gameplay pour ensuite être créatif. Mention spéciale à Dragon Ball FighterZ et Monster Hunter: World qui prouvent qu’on peut rendre son expérience de jeu plus accessible tout en étant profonde. Ça me renoue un peu avec les jeux japs (sauf les JRPG, faut pas déconner). Même si je conspue Sony en tant que société, merci au constructeur de continuer à proposer des jeux complets qui se suffisent à eux-mêmes.
Red Dead Redemption 2 n’aura finalement pas réussi à me convaincre entièrement. Vu le temps de travail savoir faire de Rockstar, il y avait moyen de rafler le prix du jeu de la décennie. Certes, c’est beau à en pleurer, le monde grouille de détails et l’ambiance prend aux tripes, mais le gameplay daté (malgré une technologie formidable derrière), un nombre de mécaniques de jeu superflues incalculable et une histoire qui finit en eau de boudin — malgré un potentiel incroyable — viennent tout gâcher. Au fait, vous arrivez vraiment à vous amuser sur Red Dead Online, vous ? Parce qu’à part claquer son PEL dans des barres d’or…
Arrêter les AAA inutilement chronophages sera aussi l’occasion de consacrer plus de temps aux indépendants qui en valent la peine. Voilà plusieurs mois qu’Hollow Knight et Celeste sont achetés et je n’ai toujours pas lancé le premier alors que je viens tout juste d’entamer le deuxième. J’ai à peine touché à Dead Cells depuis sa sortie d’accès anticipé et je n’ai pas trouvé le courage de relancer Subnautica depuis son passage en version finale. Pourtant, JE SAIS que ce sont tous des chefs-d’oeuvre. Manifestement, 2018 a été un grand cru pour le monde de l’indé. Ah merde, on me signale que GRIS vient de sortir. Faut juste trouver le temps, quoi. Je n’ai jamais eu aussi honte de ma Pile of Shame
Sur une dernière note, même si le financement participatif n’a plus trop la cote, je suis soulagé de voir que mon amour pour la licence BattleTech a porté ses fruits. BATTLETECH n’est pas parfait, mais ça permet de montrer aux gens qu’on peut jouer aux robots géants sans forcément être ridicule tout en profitant d’un Lore qui se développe depuis plus de 30 ans. Si j’arrive à me détacher de plus en plus du développement de Star Citizen, je suis satisfait de voir que le projet arrive enfin à quelque chose de tangible et que le développement (assez transparent) a atteint une vitesse de croisière acceptable et sans folies. Avec plus de 210 millions de dollars de dons des joueurs (plus la trahison d’avoir accepté de l’argent d’investisseurs extérieurs), il serait temps de fermer la vanne à billets pour montrer patte blanche, mais ça n’arrivera pas.
Oh et puis oh là là, Super Smash Bros. Ultimate…
Top 3 2018 de Citizen Erased :
- Hitman 2
- Super Smash Bros. Ultimate
- Into the Breach
Papachaï
Pour ma part, l’année s’est avérée assez timide en termes de sorties. Même si des gros titres tels que God of War ou Spider-Man n’ont pas manqué de me taper dans l’œil, je ne m’y suis pas encore aventuré. J’ai plutôt jeté mon dévolu sur des jeux parus les années précédentes : Divinity Original Sin 2, The Witcher 3, Battle Chasers, Prey, etc.
Cela ne m’a toutefois pas empêché d’avoir des coups de cœur plus actuels, comme Dragon Ball FighterZ qui se veut comme mon Saint Graal personnel du V.S Fighting.
Concernant l’année du monde vidéoludique dans son ensemble, je me suis surpris à remettre pas mal de choses en question, en particulier vis-à-vis de mes attentes envers les jeux. 2018 a eu son lot de polémiques concernant les conditions de travail dans les studios. Quantic Dream avec les accusations de harcèlement, Riot et son patriarcat prononcé, de même que les « crunch » de Rockstar ; beaucoup d’événements de ce genre m’ont amené à faire de l’introspection. Une amère conclusion s’est ainsi dessinée : l’univers du jeu vidéo que j’aime tant n’est pas tout rose. Loin de moi l’idée de dire que je ne le savais pas, c’est plus ici une prise de conscience. Cela m’a toutefois montré que mes attentes, tout comme celle de l’ensemble des joueurs, pouvaient avoir un impact des plus néfastes sur les personnes derrière les fourneaux. Il est bien triste qu’un domaine où la créativité et la passion règnent en maître soit également parsemé d’abus de ce genre.
Sur une note plus joyeuse, je suis agréablement surpris par les jeux AAA de ces derniers. Que ce soit God of War, Spider-Man, ou Assassin’s Creed Odyssey, force est de constater que les gros calibres de l’industrie savent encore proposer des expériences dignes d’être vécues.
En revache, je suis encore assez mitigé sur le plan des microtransactions. Je ressens le coup fouet qu’a subi l’industrie après les affaires Lootboxes et Battlefront II, mais on a encore le droit à des titres gravitant un peu trop autour de la machine à fric. De plus, des jeux comme SoulCalibur VI montrent que beaucoup font encore dans le système économique douteux. J’ai beau apprécier le jeu, un DLC DAY ONE pour un ANCIEN personnage, c’est un peu de la sodomie non consentie.
Mention spéciale à God of War et Spider-Man. Je ne vous ai pas joué, mais je sais déjà que je vous aime !
Top 3 2018 de Papachaï :
1. Dragon Ball FighterZ
Celui-là, dès les premières images de l’E3 2017, je savais que ça allait être une bombe dans mon petit kokoro. Lorsque j’ai pu mettre la main dessus lors de la Paris Games Week 2017, c’était juste phénoménal (cet empaffé de Citizen a gagné, mais je blâme la manette). C’est beau, c’est fun, c’est fidèle à l’œuvre d’origine ; tout bonnement jouissif. Arc System Works m’a vendu du rêve en pixel, et décuplé mon amour pour Dragon Ball qui était déjà bien assez grand.
2. Warframe (avec sa màj Fortuna)
Warframe, ce sont des Ninjas de l’espace qui apprennent au reste du monde comment assurer un max avec un jeu dit free to play. Non seulement c’est du fun en barre, mais le système économique mis en place par Digital Extrême prouve qu’on peut délivrer un titre gratuit de qualité sans pour autant troquer son honnêteté. La màj Fortuna a montré une fois de plus que le suivi des développeurs et leur transparence vis-à-vis de la communauté forcent le respect. Du contenu titanesque pour des centaines d’heures supplémentaires de farming interstellaire.
3. Super Smash Bros. Ultimate
Nintendo et moi, on n’est pas vraiment de grands copains. J’ai tendance à voir d’un mauvais œil leurs démarches commerciales (bordel, mais le prix de ces accessoires !!) et ai du mal a adhérer à leur « génération personnelle » de console qui garde sans cesse un train de retard ( pas de port Ethernet en 2017, vraiment ?). Puis s’en vient un Super Smash Bros…. et tout s’envole comme par magie. La sorcellerie de Sakurai ne rate jamais et là, elle n’a jamais aussi bien fonctionné. Pouvoir revivre l’entièreté de l’histoire de ce musée interactif qu’est Smash Bros avec tous les personnages ayant un jour eu sa place dedans… il ne m’en fallait pas plus. Sauf que j’ai eu plus : le travail réalisé sur cet opus Ultimate est complètement dingue (ces musiques !). Tous les personnages ont été retravaillés, des nouveaux sont arrivés, le système de combat dans sa globalité a été amélioré… Bref, j’ai acheté une Switch.
Elrizzt
Mon ressenti pour l’année 2018 est assez divergent. Des sorties pas toujours à la hauteur, on pense notamment aux studios français avec des titres comme Vampyr ou encore Call of Cthulhu qui m’ont laissé un goût d’inachevé, mais également à de plus gros studios qui se sont ramassés lamentablement en voulant une nouvelle fois prendre les joueurs pour des vaches à lait (oui, c’est toi que je regarde Fallout 76).
On retiendra tout de même quelques pépites parmi des titres majeurs aux notes indécentes (réalisé par des journalistes certainement trop émotifs) ainsi que de plus petits titres, comme Subnautica, qui en feraient mouiller plus d’un.
Un des grands moments de cette année restera le trailer d’annonce de Cyberpunk 2077 ainsi que la vidéo de gameplay montrée en Behind Closed Doors lors de l’E3 2018 et qui regroupent pas moins de 48 minutes à se bifler le nombril.
Cependant, comment parler de l’année 2018 sans évoquer le Battle Royale, le Pokémon des temps modernes, la nouvelle mode peuplée de créatures juvéniles que l’on capture pour les faire combattre en arène. Une mode plutôt envahissante que les studios commencent à prendre un peu trop au sérieux.
Je me réjouis tout de même des changements de politique de certains studios comme Ubisoft qui ont fini par arrêter de prendre les joueurs pour des cons et ont finalement commencé à faire passer la qualité avant le recyclage, ou du rétropédalage de Electronics Arts concernant Battlefront II qui est devenu à l’heure actuelle beaucoup plus acceptable. Bref, des changements qui ont démontré une fois de plus qu’en gueulant assez fort, on peut faire bouger les choses.
Top 3 2018 d’Elrizzt :
1. Subnautica
Subnautica est un projet que j’ai suivi depuis son accès anticipé sur Steam et dont je me gardais de jouer avant sa sortie définitive. C’est en janvier dernier que le titre a enfin vu le jour, et quelle claque mes amis ! Subnautica est un véritable chef-d’œuvre. Mêlant contemplation, mécanique de survie et frissons, le titre est une aventure suffocante qui parvient sans problème à nous plonger tête la première dans son océan de bonnes idées. Hélas, Subnautica reste une expérience exclusivement solitaire et je ne peux m’empêcher de penser au potentiel monstrueux du titre s’il avait été multijoueur.
2. Assassin’s Creed Odyssey
Assassin’s Creed fait parti de ces séries qui s’éternisent et finissent par se recycler au rythme de leurs sorties annuelles. Ubisoft l’a bien compris et s’est donné 2 ans avant de nous sortir un AC Origins salvateur qui a ravivé l’intérêt de nombreux joueurs pour la licence (dont moi). Alors lorsque j’ai vu qu’un nouvel opus allait sortir un an plus tard avec les mêmes mécaniques que AC Origins, je me suis dit qu’Ubisoft n’avait finalement rien appris. Et pourtant il faut bien l’avouer, AC Odyssey est certainement le meilleur Assassin’s Creed sorti à ce jour. Là où Origins ne faisait qu’effleurer son potentiel, Odyssey le concrétise pour un résultat des plus jouissifs. Le titre n’est évidemment pas parfait, mais son gameplay exigeant et son côté RPG enfin assumé font de cet opus un must have.
3. Marvel’s Spider-Man
Pourquoi Spider-Man ? Tout simplement, car je suis un véritable fan de l’homme-araignée et j’attendais cet épisode avec impatience. Et même si on peut pester contre son monde ouvert fainéant à base de liste de courses, on se prend très vite d’affection pour le titre et son système de balancement aux petits oignons — rappelant au passage celui de Spider-Man 2. L’histoire est intéressante et exploite le côté humain de notre superhéros tout en proposant des combats mémorables. Une véritable bonne pioche pour ma part, mais qui, je le conçois, ne plaira pas à tout le monde.
Lunss
Après une année 2017 en fanfare avec : la sortie de la Switch, The Legend of Zelda: Breath of the Wild, Super Mario Odyssey, le renouveau d’Assassin’s Creed avec l’épisode Origins, un Horizon Zero Down plus qu’apprécié et l’avènement du Battle Royale avec PUBG et la montée en force de Fortnite ; 2018 se devait d’être à la hauteur.
Pour ma part ça n’a pas vraiment été le cas, il faut dire que j’ai (encore) passé une bonne partie de l’année sur un certain MOBA dont je suis maintenant sevré et sur des jeux auxquels je voulais m’atteler depuis longtemps. Bravely Default, Personna 5, The Binding of Isaac et autre DOOM ont ainsi rythmé mes sessions de jeux. En somme, 2018, une année rattrapage. Mais comme tout le monde, je me suis laissé tenter par quelques-uns de ces triples A dont on m’a tant parlé. Résultat : une grosse déception et un arrière-goût de Zelda sur CD-i. Oui j’ai tenu à jouer à Origins avant la sortie du tant attendu Odysey et oui j’ai craqué face à la campagne de pub de Farcry 5 et nan, je n’ai pas apprécié. Après, on parle tout de même de gros succès, qui ont ravi, dans l’ensemble, les joueurs et auxquelles viennent s’ajouter Monster Hunter: World, God of War, Spider Man, Red Dead Redemption 2, Pokemon Let’s Go ou encore récemment Super Smash Bros. Ultimate. Et ouais, ça fait déjà une belle brochette pour une seule année et si je voulais être totalement objectif, j’y rajouterais Fortnite qui est, qu’on le veuille ou non, le succès de cette année 2018.
Cependant, l’industrie du jeu vidéo n’a pas manqué à ses travers avec notamment Sea of Thieves qui est sorti avec un manque de contenu évident, mais qui se rattrape sur le temps et Fallout 76, qui lui, foutu pour foutu, continue son bonhomme de chemin avec l’annonce récente de loot boxes – Todd Howard et le concept du poisson d’avril.
Mais bon tout cela ne reste qu’un échantillon de jeux qui ont fait vivre 2018 et il clair que si l’on devait tous les citer, on remarquerait très vite que cette année a encore prouvé que la sphère vidéoludique se porte plus que bien.
Enfin 2018 ça aussi été des annonces, et donc maintenant, des attentes. Entre Sekiro, Anthem, Pokemon, Animal Crossing, l’extension Iceborn de Monster Hunter: World et les potentiels Metroid Prime 4 et Cyberpunk 2077, 2019 s’annonce déjà chaud pour mon porte-monnaie – et c’est sans compter tout ce que l’on ne sait pas encore.
Top 3 2018 de Lunss :
1. Monster Hunter: World
Le jeu qui a dicté mon année. J’ai quand même acheté ma première console Sony pour lui, ce n’est pas rien. Que ce soit par son contenu, ses mises à jour ou tout simplement par son remaniement (presque) parfaitement exécuté, Monster Hunter: World est l’opus qui fera découvrir la série à pas mal de joueurs et la réconciliera avec les vétérans.
2. Super Smash Bros. Ultimate
Tellement Ultimate que j’en viens à penser que la série devrait s’arrêter à cet épisode. Un nombre de modes conséquent malgré quelques absents – R.I.P Home Run Smash – des stages, des personnages et des musiques à ne plus savoir qu’en faire. Super Smash Bros. Ultimate, définitivement un « system seller ».
3. Monster Hunter Generations Ultimate
Est-ce là un mélange des deux jeux précédents ? Eh bien non, un autre Monster Hunter vient se loger dans mon top, et il faut dire qu’il est à mon avis l’un des meilleurs épisodes, si ce n’est le meilleur, de la série. Toujours plus de monstres, de quêtes, de villages et même un système de « style de chasse » qui vient modifier le gameplay de chaque arme. On remercie donc encore une fois Monster Hunter World, qui grâce à son succès, a permis la localisation de ce jeu dans nos contrées.
Kinder Surprise
J’ai trouvé cette année un peu pauvre en propositions sur PC, si bien que j’ai franchi le pas vers Sony en m’offrant la Playstation 4. Quelle fut ma joie quand j’ai (enfin) découvert God of War et Spider-Man. Aujourd’hui, cette joie s’est transformée en impatience puisque j’ai hâte de découvrir de futures perles comme The Last of Us 2 ou encore Kingdom Hearts 3. Malgré mon actuel engouement pour la PS4, je conserve tout de même un attachement fort pour le jeu PC grâce aux titres non exclusifs et les jeux compétitifs dont certains s’accrochent à moi comme une moule s’accroche à son rocher (Overwatch, League of Legends, etc.). Durant toute cette année, j’ai passé plus de temps à observer des parties qu’à en jouer réellement, grâce à Twitch et YouTube, c’est pourquoi je n’ai fini qu’un ou deux jeux en 2018. Cependant, j’ai pu être témoin de l’avancée du développement de Star Citizen qui s’annonce complet et dépaysant ou encore de la sortie de Red Dead Redemption 2 qui a fait beaucoup de bien parmi des jeux nerveux et multijoueurs comme PUBG ou Fortnite.
Le jeu qui m’a le plus marqué est God of War, sur Playstation 4. Même si les QTE et les scènes particulièrement violentes des précédents opus m’ont manqué, il faut avouer que ce God of War est une belle réussite. Il ne surprend peut-être pas par son inventivité ou sa créativité, mais il pioche dans ce qui fonctionne chez les autres et donne un résultat impressionnant. On a l’impression de ressentir chaque coup tant le travail sur les animations et la caméra est abouti. Le rythme est très bien soutenu, dans un scénario bien ficelé aux clins d’oeil bien trouvés.
Top 3 2018 de Kinder Surprise :
- God of War
- Dead Cells
- Two Point Hospital
Max
Il y a de grandes années du jeu vidéo, et des années moins mémorables. Force est de constater que 2018, malgré quelques sorties majeures, fait davantage partie de la seconde catégorie que de la première. Malgré cela, l’année nous a tout de même gratifiés de titres sympathiques, voire — selon certains — d’œuvres exemplaires.
J’aurais personnellement quelques réserves à l’idée de décerner ce type de “prix”. Si établir un top 3 des meilleurs jeux sortis cette année est l’exercice le plus facile auquel je me suis adonné dernièrement, je réalise que finalement ce trio est un peu en demi-teinte et me laisse à dire que finalement 2018 était à peine convaincante. En espérant du mieux pour 2019.
Top 3 2018 de Max:
1. Battlefield V
Ce top 1 en dit long. Je suis un fan de jeux solo, et j’aime les jeux multi, mais jamais je n’irais mettre un jeu multi en top 1… Et pourtant. Je n’attendais rien de ce BF5 et je dois admettre que la surprise est de taille pour moi, le jeu est beau, le feeling toujours aussi exceptionnel, les maps sont de qualité, le contenu un peu short, mais augmente progressivement et gratuitement en plus ! Bref la bonne surprise de mon année, malheureusement entachée par un nombre de bugs tout simplement honteux qui, certes, ne sont pas les plus handicapants du monde, mais qui nous font nous demander où partent les millions du développement… (Dans le neuromarketing, note de Citizen Erased).
2. Red Dead Redemption 2
Le meilleur jeu de tous les temps selon certains. Oui, mais en fait, ben, non… Pas pour moi en tout cas. C’est clairement une œuvre qui laissera une trace dans l’histoire de notre média, rien que pour son impact critique, mais je n’ai pas eu la chance de ressentir cet amour fou à la lecture de la galette. Oui RDR2 est grand, oui RDR2 est beau, oui RDR2 tape dans le détail, mais RDR2 ne parvient jamais à effacer cette impression qu’on l’a déjà fait par le passé. Malgré tout le jeu est excellent et met à l’amende bon nombre de production récente, il n’est finalement que le reflet de ce que devrait être une sortie triple A dans notre domaine.
3. God of War
Je ne vais peut-être pas me faire que des amis en disant ça, mais je n’ai pas préféré ce GoW à ceux que nous avons touchés par le passé. Il me manque le temps où notre bon Kratos découpait des têtes sans que la caméra ressente le besoin de détourner la lentille de la scène. Mon petit côté psychopathe, je suppose. Pour autant, difficile de cracher dans la soupe. GoW est magnifique et compte l’épopée magique d’un Kratos plus sage que jamais, en grande partie grâce à son fils qu’on aurait pu imaginer avant d’y toucher comme un réel boulet. Pourtant il n’en est rien, le gamin a non seulement un intérêt scénaristique, mais aussi dans le gameplay. L’aventure fait mouche et se déroule sous nos yeux comme une tapisserie brodée de manière antique. On regrettera tout de même l’autocensure que s’est imposée le studio, un bestiaire franchement limité et un côté épique ultra présent, mais qui reste en retrait malgré tout. Certains affrontements auraient pu être plus dynamiques et laissent un goût de trop peu dans la bouche du joueur. On attend quand même la suite avec impatience.
Pizza Pas Nette
2018 était une année Rockstar tout comme 2013. Ils avaient une place importante dans l’actu à l’aube de la sortie de Red Dead Redemption 2. Cela n’a pas empêché le jeu indépendant de sortir encore du lot, après un Hollow Knight en 2017. Dead Cells remporte tout de même le prix du meilleur jeu d’action aux Game Awards. Bethesda nous a offert encore une fois un jeu qui ressemble à la bêta d’un projet Kickstarter et fait peur pour l’avenir de la série des Elder Scrolls.
Dans l’ensemble, cette année a montré le déclin de certains éditeurs, mais aussi l’émergence d’outsiders comme Dodge Roll, Motion Twin et Team Cherry. Certains gros bras comme Ubisoft ont tout de même réaffirmé leur autorité avec le nouvel Assassin’s Creed tandis que Red Dead Redemption 2 et God Of War ont largement conquis le coeur de tous les joueurs faisant de cette année un grand huit émotionnel.
Top 3 2018 de Pizza Pas Nette :
1. Dead Cells
Bon, vous aimez les Metroidvania ? Rogue Legacy ? Eh bien dans ce cas, Dead Cells est fait pour vous. Ce sont les développeurs d’Hammerfest — putain, ça ne me rajeunit pas — qui ont réalisé cette pépite. Le pitch est simple : on incarne un prisonnier qui ne cesse de se réincarner dans sa cellule à chaque mort et qui souhaite s’échapper de sa prison. Le jeu est en 2D et offre du pixel-art comme on n’en avait pas vu depuis Enter The Gungeon. Rapide, nerveux et rageant, le titre saura réveiller votre masochisme intérieur, tout en vous accompagnant jusqu’à une mort certaine avec une bande-son excellente. Alors, que demander de plus ?
2. The Spectrum Retreat
Toujours sur la scène indépendante, on retrouve cette fois The Spectrum Retreat, un excellent puzzle-game qui nous offre une ambiance et des casse-têtes dignes de The Talos Principle. Vous vous réveillez dans une chambre d’hôtel et vous vous rendez vite compte que l’établissement est peuplé uniquement de… robots. Surtout, vous sentez vite que quelque chose cloche et que vous vous trouvez aux frontières du reel. Une seule solution pour s’échapper : résoudre des enigmes. Un peu comme pour Talos Principle, votre progression va débloquer de nouvelles mécaniques qui vont complexifier les puzzles, tout en vous faisant découvrir la vraie raison de votre venue dans cet étrange établissement. Avis à ceux qui veulent faire marcher leurs méninges : foncez !
3. The Darwin Project
Un bon Battle Royale qui reprend les règles classiques du mode en ajoutant la particularité que le maître du jeu est… un joueur. Ici, la partie est une sorte de téléréalité avec un public et un présentateur qui sont tous des joueurs réels et qui vont donc jouer avec vous selon leurs envies. Le système de craft est bien pensé et personnalisable selon votre style de jeu. Fabriquez vos armes et résistez au froid glacial de l’arène tout en massacrant vos adversaires. Un jeu bien sympathique surtout quand le présentateur est investi.
Bonne fête et bonne année,
Perso pour 2018 je retiendrai ( pas d’ordre précis):
– Dragon Quest XI, longtemps que je n’avais pas fais un JRPG et il est plutôt agréable (sans être exceptionnel)
– Dragon Ball FighterZ, une éternité que je n’ais pas touché un jeu de baston (ça se voit en multi ^^;)
– Pathfinder : Kingmaker, une bonne surprise perfectible mais on approche du très bon par moment.
mention spéciale pour :
– Fallout 76 ou j’ai faillit me jeter sur la préco collector (finalement heureusement qu’elle était en rupture de stock sur PC).
– Vampyr une ambiance et un univers excellent mais un gameplay laborieux
– Battletech qui attend de se faire installé après la loc FR (je dois vérifier d’ailleurs si ce n’est pas fait).
Merci pour cette année 2018 meilleurs vœux pour 2019 !