Je lance une bouteille à la mer sans espoir d’une réponse concrète, mais il faut m’aider. Je n’arrive pas à lancer tous les jeux que j’accumule et ça me détruit.
La honte me met une pile
Certains d’entre vous se souviennent peut-être, j’avais écrit en septembre dernier un article sur la Pile of Shame, cette accumulation de jeux qui finissait pas être décourageante et infinissable. J’avais même donné quelques conseils sur la manière de gérer ce souci. Il faut croire que je suis nul à ça, parce que je n’arrive même plus à suivre mes propres indications.
J’en arrive à un point où, quand j’ai le temps de jouer, choisir un truc à lancer devient une torture et… je ne fais rien (à part lancer une partie d’Apex en espérant que ça passe, ce qui est débile). C’est quand même con de se mettre la pression pour jouer à des jeux vidéo, mais cette pile de jeux me pèse sur la conscience, plus que je ne l’aurais jamais cru.
Pourtant, d’une certaine façon, c’est mon travail de jouer. Tester les dernières nouveautés est une chose, mais pour moi, expérimenter ce qui est déjà sorti est tout aussi important pour étoffer ses connaissances et ses expériences. Un bon joueur éduqué se construit sur ses références de la même manière qu’un critique ciné.
Seulement voilà, je suis complètement dépassé…
Coke en stock
Je me suis rendu compte que ça n’allait plus du tout lors des soldes Epic Games Store. Question éthique sur l’utilisation de la boutique à part (ça reste qu’un launcher, on s’en fout), me voilà avec 4 nouveaux jeux d’un coup. Ils n’étaient pas très chers, certes, mais ils sont également intéressants avec de belles promesses, notamment grâce au pédigrée des studios qui les ont développés. Deux d’entre eux ne sont même pas encore sortis. Je n’achète jamais rien sur un coup de tête et je fais attention à mes achats, mais il faut se rendre à l’évidence, j’ai merdé.
Des potes à moi m’ont dit que ça serait sympa si tout le monde en profitait pour prendre World War Z pour y jouer en groupe. Puis une chose en entraînant une autre, je vois que le dernier Supergiant Games, Hades (après divers soucis de comm avec Epic Games), est vraiment pas cher. Je prends. Oh ? Afterparty ? Un jeu narratif en Enfer pas encore sorti par les créateurs d’Oxenfree ? Je prends. Ah ? Observation ! Concept original sur le point de sortir également ! Je prends. Et puis ça fera un peu plus de sous pour ces devs indés qui le méritent.
Ah, mais je suis sur Sea of Thieves avec la mise à jour Anniversaire qui ajoute plein de contenu dont une campagne scénarisée. Argh, mais j’aimerais bien pousser un peu plus le RAGE 2 que je viens de tester. Malgré la redondance, j’aime bien le shoot. Ah merde, c’est vrai que j’aimerais poncer Mordhau un peu plus également. Imperator: Rome mériterait aussi d’être exploré un peu plus, et je n’ai toujours pas fini le mode campagne de Mortal Kombat 11. Avoir fini Katana Zero d’une traite, c’est déjà un exploit, quand j’y pense.
Bon, c’est également sans compter tous les trucs fantastiques qui sortent en ce moment et que j’aurais bien voulu faire, comme A Plague Tale: Innocence ou le prochain Total War qui sort cette semaine. Mais j’ai également des trucs récents à rattraper comme l’extension de Civ 6 ou Anno 1800, et la réédition de Cuphead sur Switch me rappelle que je n’y ai toujours pas joué. Ah merde ! J’ai toujours pas fini Sekiro !
Oh, et je suis sûrement le connard qui est prêt à certifier que Divinity: Original Sin 2 est le meilleur RPG de tous les temps alors qu’il n’a jamais dépassé le premier acte.
Bien sûr, la liste n’est pas exhaustive, et plus je creuse, plus ça me fait froid dans le dos. On peut remonter très loin dans le passé et faire l’inventaire des trucs “que je dois absolument faire”, mais pour lesquels je ne trouve pas de temps peut-être très très très long. Mais… est-ce vraiment seulement une question de gestion de temps personnel, ou est-ce qu’on ne m’en donne pas l’occasion ?
Bloqué
Il est facile de s’en rendre compte, il y a tellement plus de jeux qui sortent aujourd’hui que par le passé. Même si on arrive à tenir une certaine cadence, on ne nous laisse pas beaucoup de répit. À l’ère des jeux services et des mises à jours gratuites pour vous faire revenir, on ne sait plus où en donner de la tête. Même certains jeux que j’avais achetés en accès anticipé sont sortis en version finale depuis et j’ai toujours pas eu l’occasion de les relancer.
Le constat se complique quand on aime réellement TOUS les types de jeux. Machines à fric sans intérêt comme FIFA et Call of à part, je peux jouer à tout et n’importe quoi : le dernier CRPG chronophage, un FPS frénétique pour les énervés de la souris, un walking simulator avec une belle narration, un jeu de stratégie profond et complexe ou un jeu de baston sur mon stick fait-maison, que ce soit sur PC, PS4 ou Switch. Autant dire que je ne me fais pas de cadeau.
Je suis comme vous : j’ai un travail, une vie personnel, des choses à faire plus ou moins marrantes et plus ou moins prévues ainsi qu’un peu de temps libre. Il est évident que jouer est mon passe-temps favori (en plus de faire partie de mon travail), mais je ne fais pas que ça. J’ai aussi des séries à regarder, des films à voir au cinéma ou à rattraper, des sessions de jeux de plateau avec les copains et je m’estime heureux d’être très prudent sur le choix de mes animes.
Comment faire en sorte que ce temps libre soit utile d’une certaine manière ? La société nous exige qu’on soit efficace vis-à-vis de nos impératifs sur le court et long terme, et j’en suis arrivé à un point où même le jeu vidéo — mon hobby et ma passion — veut ma mort.
Et ça me désole, parce que je sais que j’ai payé ces jeux et que beaucoup d’entre eux me réserve de belles surprises (je les ai pas acheté pour rien). De ce fait, au moment d’allumer Steam, ma Switch ou ma PS4 Pro, je suis tétanisé, comme quand on découvre le catalogue Netflix pour la première fois.
Que dois-je faire ? Est-ce que je dois faire une croix sur ces jeux sans jamais les lancer et me faire une raison ? Combien de temps faut-il pour oser dire : “j’y ai joué ?” Comment donner une priorité aux jeux à faire ? Ces questions me rongent de plus en plus tous les jours. On pourrait dire que j’hyperbole, mais c’est une réelle question existensielle.
Allez, désormais en vacances pour la première fois depuis longtemps, je vais essayer de faire les extensions de The Witcher 3. Ça pourrait être un bon début.
Tellement de jeux et si peut de temps !
Je suis dans le même cas, même si je fais une bonne pause sur les jeux multi, pour avancer un peut dans les solo.
Le pire c’est quand j’arrive vers la fin d’un jeu, j’ai tendance a arrêter d’avancer dessus pour en installer un autre comme si la fin me faisait peur.
Les bons conseils pour finir ça ludothèque c’est comme les bonne résolutions de fins d’années :p
Je suis un peu dans le même cas que toi <a class=’bp-suggestions-mention’ href=’https://www.warlegend.net/members/valiguard/’ rel=’nofollow’>@valiguard</a>, je ne finis vraiment que les jeux avec une histoire hyper prenante, car je me dis qu’une fois fini, ben c’est fini quoi. Du coup, j’ai tendance à faire trainer en longueur, et ça a pour conséquence de me lasser du jeu plus rapidement.
Quand on est enfant/ado on a du temps et pas assez d’argent pour tous les jeux qui nous plaisent et une fois adulte on a l’argent nécessaire pour notre passion et plus assez de temps pour en profiter…un sacré paradoxe. ^^
Je suis comme toi. Dans le mot jeu tu as amusement, ludique, etc.
Si on commence à se donner des objectifs et à rationaliser, ça devient moins spontané. La solution que j’ ai trouvé est de jouer peu mais de jouer en mode random. Quand je fais des soirées canapés, je propose aux invités de choisir des minis jeux indépendants ou des jeux de société. Quand je suis solo après le boulot, je contacte mes potes pour voir qui veut faire quoi. Du coup ça fait un peu de surprise et si y a personne, je joue solo.
Pour moi un jeu c est comme quelque chose que tu adores manger, c est plus cool quand tu le partages mouhaha