Troy Baker assure que Gearbox ne lui a pas redonné le rôle de Rhys, car l’acteur vocal voulait un contrat en accord avec le syndicat des comédiens de doublage.
Fallait appeller la CGT
[Mise à jour 02/10 16h30]
Eh ben, que de rebondissements dans cette affaire, mes amis. Gearbox a donné sa propre version des faits après le récent témoignage de Troy Baker, et selon le studio de Randy Pitchford, les lois du Texas auraient — d’une façon ou d’autre — empêché l’acteur de signer le contrat sans accord du syndicat, et Gearbox n’a pas insisté.
Sauf que le syndicat des acteurs donc Baker est membre estime que le studio raconte absolument n’importe quoi. Certes, le code du travail du Texas permet quelques combines afin de négocier des contrats de travail à la baisse, mais ce n’est absolument pas bloquant dans le cas échéant, ce que rapporte VG24/7. Baker aurait très bien pu participer sans contrat en accord avec le syndicat.
Si Gearbox respecte ou dépasse nos normes contractuelles en matière de traitement des artistes interprètes, ce dont nous doutons vivement, il ne leur aurait rien coûté de signer l’accord du syndicat et de conserver la distribution originale de leur jeu.
De ce fait, Gearbox a réellement refusé le rôle à Troy Baker car le studio ne voulait pas s’encombrer de closes salariales en faveur des acteurs, exigées explicitement par Baker. Du coup, la balle est à nouveau renvoyé dans le camp de Randy Pitchford.
Gearbox ne souhaitait pas signer le contrat et s’engager à respecter les normes énoncées dans un contrat SAG-AFTRA (le syndicat, ndr). Ils prétendent quand même adhérer à ces normes, mais nous n’avons aucun moyen de le vérifier et, en tout état de cause, un engagement non contraignant de traiter et de payer les travailleurs équitablement ne suffit pas. Les travailleurs méritent la protection d’un contrat réel.
Nos contrats ne prévoient pas et ne peuvent pas fournir des conditions différentes aux travailleurs selon qu’ils sont membres du syndicat ou non. Les non-membres bénéficieraient des mêmes avantages contractuels que les membres, que ce soit au Texas ou dans tout autre État. Le contrat ne les empêcherait pas non plus d’embaucher des acteurs non syndiqués.
Gearbox, vous cherchez un peu, non ?
[article original]
Souvenez-vous, à quelques mois de la sortie de Borderlands 3, les fans étaient curieux de savoir si leur personnage préféré allait bien être doublé par les acteurs habituels. Après que la voix de Claptrap (un ancien cadre de Gearbox) en soit venue aux mains avec Randy Pitchford, les fans étaient tristes d’apprendre que Rhys, personnage principal de Tales From Boderlands, ne serait pas doublé par le célèbre Troy Baker, qui avait fait un boulot formidable dans le Point & Click de feu Telltale. L’acteur avait déclaré à l’époque que Gearbox ne souhaitait pas travailler avec lui, mais Baker n’avait jamais expliqué pourquoi.
Aujourd’hui, VG247 explique avoir recontacté l’acteur et possède enfin une bonne partie de l’explication. Troy Baker était très enthousiaste à l’idée de reprendre le rôle de Rhys dans Borderlands 3, mais Gearbox aurait finalement décliné l’offre parce l’acteur exigeait un contrat en accord avec le syndicat des comédiens vocaux américains.
C’était simplement qu’ils ne voudraient pas [s’aligner avec le syndicat], et je ne peux pas faire de projet non syndiqué. Et sans trop rentrer dans les détails, nous avons eu de longues conversations à ce sujet.
Il a toujours été question de prendre les personnages de Tales from the Borderlands de Telltale et de les mettre dans Borderlands proprement dit. J’attendais cet appel. Ils m’auraient dit : “voulez-vous faire cela?” Et j’aurai dit: “oui”.Mais il ne l’ont jamais fait, parce qu’ils n’auraient jamais changé d’avis à propos de ça. Jamais, parce qu’ils ne quitteraient jamais cette position.
Je ne suis pas vraiment en colère. C’est invariablement un personnage complètement différent, mais ça pique toujours.
Les fans anglophones confirment que Rhys sans Troy Baker n’a clairement pas la même saveur, et regrettent que les deux entités n’aient pas pu aboutir sur un accord. De son côté, Randy Pithford avait été raillé, car il considérait le problème comme “sans importance”. Mouais.
Borderlands 3 s’avère être bon, mais il faut avouer que le nombre de polémiques qui tournent autour du studio, son président Randy Pithford et la couverture médiatique du jeu ont de quoi faire hausser un sourcil. C’est toujours dommage pour les fans.
Borderlands 3 est disponible sur PC, Xbox One et PS4.