Le premier bilan trimestriel de l’année fiscale 2019-2020 d’Ubisoft est très bon, mais c’est surtout les performances du PC qui impressionnent.
Tout va bien pour Guigui
Ça y est, le premier trimestre de l’année fiscale se termine et les éditeurs partagent leurs performances avec les actionnaires. Ubisoft est généralement à l’heure pour ce genre de rendez-vous et fournit des chiffres assez précis sur son business, comme le rapporte Gamekult.
Le groupe dirigé par son fondateur Yves Guillemot est toujours en bonne santé et le dernier trimestre dépasse largement son objectif en chiffre d’affaires de 270 millions d’euros avec un score de 314,2 millions. C’est moins que l’année précédente, mais ce résultat est facilement expliqué par le calendrier des sorties.
L’approche d’Ubisoft pour le jeu-service semble porter ses fruits : les joueurs de Rainbow Six: Siege dépensent de plus en plus d’argent, The Division 2 est le jeu qui s’est le mieux vendu de l’industrie depuis le début de l’année et les joueurs d’Assassin’s Creed: Odyssey continuent d’y jouer grâce à son programme de suivi sur le long terme.
Notre net bookings du premier trimestre est sensiblement supérieur à notre objectif, grâce à une très bonne performance de nos jeux – et notamment de Rainbow Six Siege et d’Assassin’s Creed Odyssey – avec une très forte croissance de l’investissement récurrent des joueurs sur PC et consoles portée par des taux d’engagement par joueur records.
Avec un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros lors du dernier exercice fiscal, un record, la société française compte faire encore mieux avec 2,2 milliards pour un bénéfice avant-taxe de 480 millions d’euros. Le président breton se dit confiant dans les prochains titres de l’éditeur comme Gods & Monsters, Watch Dogs Legion, Ghost Recon: Breakpoint ou encore Rainbow Six: Quarantine.
Master Race über alles !
L’information à retenir de tout ça, ce n’est pas un bilan financier opaque et obscur qui n’intéresse pas grand monde, mais bien le fait que le PC a enfin retrouvé sa place légitime : la première.
Alors que le parc d’Ubisoft était dominé par la PS4 jusqu’à maintenant, les revenus générés par le PC dépassent désormais la console de Sony d’une courte tête. D’ailleurs, 93% des ventes dématérialisées de l’éditeur proviennent du PC.
Il y a de nombreuses explications à cette performance, mais la sortie de l’excellent Anno 1800 est sûrement la raison numéro une. Le jeu cartonne et sa sortie en exclusivité sur l’Epic Games Store a du motiver pas mal de joueurs à prendre le titre directement sur Uplay, où Ubisoft récupère 100% de l’argent dépensé. Avec les très bonnes ventes de The Division 2 qui était le premier jeu du impliqué dans le partenariat, c’est double dose.
Pire, l’éditeur se félicite de la progression des ventes sur Uplay, mais encore une fois, ce n’est pas vraiment étonnant vu les noms d’oiseaux que se coltine la plateforme de téléchargement d’Epic Games. À croire que c’était fait exprès, du génie.
En plus de ça, on peut effectivement ajouter le succès de Rainbow Six: Siege où les joueurs compétitifs et engagés sur le long terme préfèrent généralement jouer sur PC, parce qu’un FPS se joue au clavier et à la souris, tu vois ?
Et encore, qu’est-ce que ça sera quand Ubisoft sortira son propre système d’abonnement, Uplay+, exclusif au PC ? Le pass devrait être disponible en septembre. À voir combien de joueurs seront séduits par l’affaire.