Redemption arc
Le long chemin de croix de CD Projekt semble toucher à sa fin : d’après les informations d’IGN, la firme polonaise aurait enfin confirmé la validation finale du règlement à l’amiable du procès qui l’opposait à ses investisseurs.
Sans doute n’est-il pas utile de le rappeler aux malheureux qui ont subit de plein fouet les affres de sa version 1.0, mais Cyberpunk 2077 était sorti en 2020 dans un état particulièrement révoltant. Système de police cassé, personnages bloqués en basse résolution, et T-Pose à tous les étages : il y avait presque quelque chose de fascinant à assister aux premières loges d’un tel accident industriel.
Sur les consoles de l’ancienne génération, le constat fut même si déplorable que Microsoft avait dû offrir des remboursements aux acheteurs lésés, et Sony avait carrément procédé au retrait pur et simple du titre de son magasin – fait rarissime pour une production de cette envergure.
Comme le notait l’ami Hexen en 2021, à ce lancement chaotique s’était alors succédé les menaces sourdes de la rigolote UOKiK, la commission chargée de la protection des consommateurs en Pologne, et différents scandales liés à ses conditions de développement proprement scandaleuse.
C’est dans ce contexte un chouïa gênant que pour ne rien arranger, les investisseurs de l’entreprise, très remontés par une telle débâcle, ont choisi à leur tour de déposer une plainte aux Etats-Unis, en raison notamment des commentaires à l’honnêteté très questionnable des pontes de CD Projekt. Il faut dire qu’en amont de la sortie du jeu, le patron Adam Kiciński affirmait ainsi que son bébé tournait très bien sur tous les supports et, pire encore, que le nombre de bugs était négligeable.
Bref, une sombre histoire qui aura couté à CD Projekt une bonne partie de sa réputation et sans doute autant de petits zloty sonnants et trébuchants, mais qui enfin se conclut, par le versement du petit pactole d’1.85 millions de dollars. Une bonne chose de faite en somme pour la compagnie, qui avec l’arrivée de Phantom Liberty peut se vanter d’avoir réussi à sauver son titre. “Après 3 ans, il était temps” siffleront les chicaneurs, sans doute, m’enfin mieux vaut tard que jamais.