Aucuns liens avec les films de Paul W.S. Anderson, promis
IGN nous offre un premier aperçu en images du prochain long-métrage Resident Evil, accompagné d’une interview du réalisateur Johannes Roberts qui s’est également occupé du script de Resident Evil: Welcome to Racoon City.
Si l’idée est d’être le plus fidèle possible au matériau d’origine grâce à une proche collaboration avec Capcom, le film devrait couvrir à la fois les événements du manoir Spencer et l’épidémie du Virus-T dans Raccoon City. En gros, il sera question de couvrir les deux premiers jeux principaux de la franchise.
Ainsi, tous les personnages connus et aimés des fans sont là : Chris (Robbie Amell) et Claire Redfield (Kaya Scodelario), Jill Valentine (Hannah John-Kamen), Leon S. Kennedy (Avan Jogia) et bien évidemment Albert Wesker (Tom Hopper).
Certes, ces 3 premières images peuvent donner un petit arrière-goût de photoshooting pour une troupe de cosplayers, mais Johannes Roberts affirme que le film essaiera de proposer quelque chose de différent des films de W.S. Anderson, avec un accent sur la narration, les personnages, mais surtout l’horreur.
Ce film n’avait vraiment rien à voir avec la franchise précédente. Il s’agissait de revenir aux jeux et de créer un film qui était bien plus un film d’horreur, plutôt que le genre d’action/science-fiction des films précédents. J’ai été énormément influencé en particulier par le remake du deuxième jeu et je voulais vraiment capturer le ton empreint d’atmosphère qu’il avait. C’était tellement cinématographique. Les films précédents étaient très lumineux et brillants alors que là, tout est sombre et crasseux, entièrement de nuit. Il pleut constamment et la ville est enveloppée de brume. […] Je voulais que Raccoon City ressemble un peu à la ville de Deer Hunter (Voyage au bout de l’enfer) ; une ville fantôme oubliée du reste du monde. Et toute la structure du film était définitivement très influencée par Assault on Precinct 13 (Assaut).
Un film d’horreur américain inspiré par des jeux vidéo japonais, eux-mêmes inspirés de films américains, avec les bonnes références qui vont bien. La boucle semble donc bouclé.
Comme dit plus haut, l’ambiance devrait être au service des personnages qui portent également la narration — parfois un peu ridicule — des Resident Evil. Il est difficile à dire si Roberts et/ou Capcom n’ont pas été trop ambitieux de couvrir les deux premiers jeux dans un seul film, mais ce dernier devrait faire son possible pour respecter leur synopsis.
La différence avec ce film par rapport aux films précédents est qu’il s’agit d’un ensemble où chacun des personnages principaux a une grande importance dans la narration. Ce ne sont pas seulement des personnes en cosplay qui ont les cheveux et les costumes exacts des personnages. Il était extrêmement important tout au long du processus de casting de trouver des personnes qui incarnaient l’esprit et l’énergie des personnages que je voulais portraire. Je pense que souvent dans les adaptations de jeux, l’un des gros défauts peut être simplement de faire ressembler visuellement quelqu’un aux personnages — en leur donnant la même coupe de cheveux et les mêmes vêtements, mais sans vraiment essayer de donner au public ce qu’un film fait mieux qu’un jeu — qui est de créer un personnage en trois dimensions dans lequel vous pouvez vous connecter et croire.
En voulant revenir dans le registre sérieux de l’horreur, Roberts en a profité pour aborder des éléments a priori sous-exploités de la série. Dans le cas du premier jeu, Lisa Trevor devrait avoir un rôle plus important, étant donné qu’elle est une victime directe des expérimentations d’Umbrella Corp.
Lorsque nous discutions de la façon de donner vie à cette histoire, c’était l’un des éléments que je voulais vraiment mettre en avant, car elle ne l’a jamais été dans aucune des versions filmées de Resident Evil. Je voulais qu’elle soit un personnage en trois dimensions, pas seulement un spectre effrayant. […] Elle est terrifiante, mais aussi tragique. Dans le film, nous la connectons vraiment à l’histoire de Claire Redfield, à commencer par l’orphelinat où Claire a grandi.
Dans tous les cas, Roberts nous promet des effets spéciaux pratiques, avec un recours minimum aux images de synthèses. De même, le réalisateur espère se détacher davantage des films précédents avec de l’action, disons… plus mesurée. Pourtant, c’est toujours Constantin Film qui produit ce reboot cinématographique.
Je voulais revenir à l’horreur. Je voulais des frayeurs et une atmosphère plutôt que de l’action à part entière. Je pense que les fans du jeu ont ressenti la même chose. Ils veulent voir les personnages et les lieux emblématiques, et sentir que le film était plus en phase avec le monde du jeu Resident Evil. C’est pour cela que nous avons choisi d’aller dans cette direction. Nous avons travaillé main dans la main avec Capcom sur ce film au point que nous avons obtenu des plans sur les conceptions du manoir Spencer, du poste de police et de Raccoon City afin de les recréer aussi parfaitement que possible. Nous avons même les fresques exactes qui sont sur les murs du manoir. Capcom l’a vu pour la première fois l’autre jour et en était très content et impatient.
M’enfin, Capcom avait dit la même chose pour le film Monster Hunter (de Paul W.S. Anderson, justement) pour le résultat que l’on connaît. On espère toutefois que Resident Evil: Welcome to Raccoon City sera à la hauteur de la promesse, quand le film débarquera dans les salles obscures le 24 novembre 2021.