Un concert live pour la musique de DOOM
Les Game Awards ont réussi à être de plus en plus légitime en tant qu’événement de récompenses autour du jeu vidéo et il faut avouer que le spectacle était de mise cette année, comme pour tout bon show Américain qui se respecte. Il y avait dans le tas une animation qu’il ne fallait pas louper.
DÉCHIRER ET ARRACHER
DOOM (2016) a gagné le cœur des joueurs (et le nôtre) et l’oreille des audiophiles bien vénères. C’est en célébrant la récompense de DOOM pour la meilleure bande son de l’année que Mick Gordon, compositeur de cette B.O magistrale et hors normes, s’est vu attribué un créneau pour jouer en live, aux Game Awards, quelques morceaux de cette renaissance réussie qu’est le mythique DOOM.
Si le boulot sur la bande son est l’œuvre d’un seul homme, manier à la fois la guitare, la batterie et les synthétiseurs tout seul, c’est assez chaud. C’est pour ça que Mick a invité des gros calibres pour l’aider à monter un petit orchestre de chambre bien énervé pour donner la meilleure représentation possible. On trouve à la batterie Matt Halpern, batteur professionnel connu dans le milieu, associé au groupe Periphery, et le légendaire Sascha “Buzzfunk” Dikiciyan aux claviers, du groupe Sonic Mayhem, qui avait composé la bande originale de Quake II à l’époque. La boucle est bouclée.
Si la performance ne dure que quatre malheureuses minutes, entendre RIP & TEAR et BFG Division en live pendant un stream regardé par des dizaines de milliers de gens, c’est quelque chose d’assez unique. On peut même plonger dans un petit moment de pure nostalgie avec un clin d’œil à un morceau iconique de Quake II, Descent Into Cerberon ; avec Buzzfunk en personne sur scène, ça n’a pas de prix. Sans déconner, je paierais cher pour les voir moi-même sur scène. Je prie pour que cela leur donne des idées.
Bobby Prince serait fier
Si de l’industrie du jeu vidéo émergent des personnalités fortes, Mick Gordon est devenu en à peine quelques années une figure imposante de la composition musicale dans le monde du gaming. Son travail sur le remake de Killer Instinct était remarquable et tout le processus créatif (passionnant) autour de DOOM ne peut que forcer le respect. Fan du jeu originel, il est arrivé sur le projet un peu par hasard et il a été confirmé que sans lui, DOOM n’aurait absolument pas eu de métal dans sa bande son (hérésie !). Le gars est quand même allé jusqu’en Ukraine pour choper des synthétiseurs soviétiques de la guerre froide pour donner au titre le son le plus retors possible, et c’est sans compter également sur tous les messages subliminaux sataniques cachés dans les musiques.
Point rigolo : Bethesda ne comptait pas sortir la bande originale à la vente. C’est grâce à la demande incessante des fans que l’éditeur s’est penché sur la question. L’album, une fois sorti, est resté deux jours à la tête des ventes de Google Play, devant Beyoncé, Keith Urban et consorts.
Devenant alors assez pote avec Bethesda, il a déjà été confirmé que le compositeur australien est actuellement en chantier sur Prey. Rien de métal là-dedans on suppose, mais l’ambiance devrait être au beau fixe. On en a déjà un petit aperçu sur le nouveau trailer sorti pour l’occasion de l’événement. La virtuosité de Mick Gordon avec une direction artistique dirigée par Arkane ? Qu’il fait bon de jouer aux jeux vidéo, bordel !
DOOM est disponible sur PS4, Xbox One et PC.
DOOM est disponible chez notre partenaire GoCléCD.fr !
Merci pour l’article.