Critique Avengers: Endgame – Le film qui se tripote

L’Univers Cinématographique Marvel nous apporte enfin sa conclusion après plus de 10 ans de bons et loyaux services avant de repartir pour un tour et le résultat est un bon gros fanporn movie du dimanche.

Y’a une Audi e-tron (je déconne pas)

Tout le monde, semble-t-il, attendait le retour des héros désinvoltes de l’écurie Marvel – si j’en crois les salles de cinéma blindées depuis la semaine dernière. Avengers Endgame reprend là où Infinity War s’est arrêté. Thanos a réussi a utiliser les pierres d’infinité pour vaporiser la moitié de la population de l’univers, soufflant au passage nombre de super-héros, dont l’éminent Docteur Strange, qui avait promis aux héros qu’ils s’engageaient vers leur seule chance, et Spider-Man, reconverti depuis son dernier reboot en date en petit laquais canidé de Tony Stark (en gros c’est le bon chien-chien à son pépère – mieux vaut se rabattre sur l’excellentissime Spider-Man: New Generation). Tony Stark qui roule en Audi e-tron au passage. Sans déconner, personne du marketing FR chez Audi n’a vu le problème flagrant de ce nom ?

La réalisation ne prend pas vraiment de risques mais se montre somme toute satisfaisante. On est une fois de plus dans du théâtre filmé, mais on a appris à ne pas trop attendre de ce côté-là dans les gros blockbusters donc, en soi ce n’est pas une mauvaise surprise, puisqu’il n’y a pas de surprise. Bien entendu, le MCU étant ce qu’il est, on se retrouve une fois encore avec de superbes effets spéciaux et de chouettes panoramas.

Novateur à moitié

Ce qu’il y a d’assez étonnant avec Avengers: Endgame, c’est qu’une bonne partie du film ne propose en fait pas de grosses bastons ou d’action intense. On se retrouve plutôt dans une tendance dramatique avec des personnages qui, dans leur moment de faiblesse, montrent bien davantage leur humanité que leur caractère super-héroïque. Un bon parti pris qui n’est malheureusement pas entièrement pris : si les frères Russo ont un peu délaissé les blagues lourdes et ultra répétitives des précédents opus, ils ne les ont pas complètement évincées, et du coup ça gâche un peu le moment qui peine parfois à maintenir sa crédibilité.

C’est un film grand public, faut qu’il y ait de la vanne, faut qu’il y ait du lolz, Dédé balance-moi un bruit de pet suivi d’un coup de cymbale ! Non, ben non. Fallait aller au bout de l’idée les gars, dommage. Malgré tout, en soi cette portion de film est agréable parce qu’elle nous surprend et nous permet de voir certains personnages se développer un peu plus.

Le scénario en lui-même, que je détaillerai davantage dans la partie spoil, est assez sympa et veut surprendre. Il y parviendrait presque s’il ne se prenait pas les pieds dans le tapis des incohérences. Les scènes de combat sont satisfaisantes, à l’image de ce qu’on a pu voir par le passé. Un petit mot sur la BO : fidèle à elle-même, elle offre néanmoins une musique d’intro très chouette.

Fan service avant tout

En somme, Avengers: Endgame satisfera les fans du MCU avant tout. Au-delà, on ressortira de la séance en ayant passé un agréable moment, comme devant tout film du dimanche à mater en jogging avec un bol de céréales dans les mains, mais en gardant en tête un certain nombre de déceptions qui font de cet Avengers un long-métrage moyen. Un blockbuster sauce ketchup supplément fromage.

Bilan : Moyen

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