David Brevik, l’ancien président de Blizzard North et co-créateur de Diablo, s’est exprimé à propos des déboires récents de Blizzard et révèle des soucis internes comme le départ a priori forcé de Mike Morhaime et la chute des salaires des employés de la firme d’Irvine.
Casser la sucrerie entière sur le dos
Ce sont des faits assez troublants que rapportent le célèbre fansite de Blizzard JudgeHype, après avoir visionné un long stream de Path of Exile de Thejunglequeen qui s’est fait rejoindre par David Brevik (son mari), l’ancien président de Blizzard North et co-créateur des deux premiers Diablo. Le monsieur indique que les signes de malaises au sein de Blizzard se multiplient, justifiant les différents départs des têtes pensantes de la société et regrette une aura passée qui n’existe plus.
Même si Brevik a quitté la société depuis un moment, on suppose aisément qu’il possède encore de nombreux contacts en interne et que ces révélations ne viennent pas de nulle part. Si l’ancien président de feu Blizzard North a des aversions avec la firme d’Irvine depuis son départ pour dire autant de choses négatives publiquement sur internet, on peut supposer que certaines de ces affirmations sont malheureusement vraies.
Pour commencer, le président historique de Blizzard Mike Morhaime ne serait pas parti pour des raisons d’ancienneté, mais parce qu’il aurait été poussé vers la sortie. Son remplaçant, J. Allen Brack, n’est heureusement pas inconnu et est chef du projet World of Warcraft depuis sa sortie en 2004, mais en cumulant les départs de membres clés ou historiques comme Chris Metzen, Russel Brower, Josh Mosqueira ou Rob Pardo, cela constitueraient une preuve que les choses vont mal.
De mal en pis
Avec ces informations en tête, David Brevil assure que Blizzard n’est plus la société qu’elle aspirait à être il y a quelques années. L’annonce de Diablo Immortal et les seuls projets dévoilés officiellement annoncent une fin de transformation de la société d’ici les années à venir. Si des personnes voient d’un mauvais oeil l’influence d’Activision sur Blizzard (en imposant ses jeux sur Battle.net, par exemple), Brevik pense qu’il s’agirait de l’inverse. Blizzard serait en train d’absorber Activision.
En fait, la dernière nouvelle qui serait restée encore secrète, mais qui fait grogner en interne, est la suppression des bonus liés aux bénéfices de la société, pouvant diviser par deux la majorité des salaires des employés. Le pire, c’est que la direction n’aurait pas prévu de contrebalancer la chose en augmentant les rémunérations des développeurs, prétextant l’éternelle excuse que travailler chez Blizzard est “une chance”.
À cause de ces soucis, le créateur de Diablo parle même de difficulté à embaucher, Blizzard faisant de moins en moins rêver.
Ce n’est pas parce qu’on parle de Blizzard que l’on va manquer l’occasion de parler de Fortnite. En effet, la petite bombe d’Epic Games ferait beaucoup jaser en interne, remettant alors en cause le business model d’Overwatch qui aurait été préférable d’être free-to-play. Pourtant, le titre chapeauté par l’inénarrable Jeff Kaplan s’en sort très bien avec plus de 40 millions de joueurs à son actif, mais cela ne suffirait pas.
Comme le précise Thejunglequeen (sa femme, donc), la plupart de ces remarques viennent de leur point de vue extérieur et des bruits de couloir qu’ils ont pu entendre et qu’il faut rester vigilant sur les propos que l’on prendre pour acquis… d’autant plus qu’il est assez tentant de taper sur la firme d’Irvine en ce moment.