Hideo Kojima a beau avoir créé un univers radicalement barré comme seul lui sait le faire, il n’est pas tout à fait sûr de ce qu’il implique exactement.
On parie qu’on comprendra toujours rien après ?
“Death Stranding… même aujourd’hui, je ne comprends pas le jeu.” Ce sont les mots de Kojima à Financial Times, qui ne cadrent pas franchement dans un plan de communication bien ficelé. Le créateur précise :
Sa vision du monde, son gameplay, tout est inédit. Ma mission est de créer un genre qui n’existe pas encore et prend tout le monde par surprise. Naturellement, cela présente des risques…
Présomptueux, comme le bonhomme nous y a habitué – mais il a les arguments pour l’être. Toutefois, cela éclaire ses premiers propos : en réalité, Kojima ne comprend pas “encore” Death Stranding, il n’en prend pas sa pleine mesure en raison de son caractère inédit. Par définition, explorer de nouveaux horizons floute les frontières.
Nul doute qu’entre histoire cryptique et gameplay qui reste à dévoiler de manière extensive au TGS, il ne doit pas être facile de mener la barque Death Stranding. Malgré tout, la déclaration de Kojima, à 2 mois de la sortie de son bébé, a de quoi inquiéter puisqu’il occupe tout de même la position de chef d’orchestre. Il est celui qui est censé avoir toutes les clés.
Si Hideo Kojima est aussi révéré, c’est en bonne partie parce qu’il a su se renouveler et proposer des expériences de gameplay inédites au fil de ses productions. Il y a fort à parier que Death Stranding ait été entrepris avec une approche similaire.
Kojima voit le jeu vidéo comme un art et le façonne comme tel, et rien que pour ça, Death Stranding vaut le coup qu’on y jette un œil, pour le meilleur et pour le pire.
Death Stranding sera disponible le 8 novembre sur PS4.