Après un lancement cahoteux, The Last Oasis nous est finalement parvenu avec ses machines géantes dans un monde où le sable a repris ses droits.
Walker Nexus Rangement
The Last Oasis est un jeu de survie en monde persistant. L’eau pure, essentielle à la survie, est devenue rare et précieuse. Vous déboulez au milieu de tout ça à moitié à poil (ça change de Conan Exiles) et devez apprendre les rudiments de la survie. Seulement vous n’êtes pas seul, puisque The Last Oasis est un jeu multijoueur et vous n’aurez d’autre choix que de partager votre Oasis (chaque serveur du jeu est considéré comme une “Oasis”) avec d’autres pélos qui bien évidemment ne vous voudront que rarement du bien.
Il existe plusieurs cartes disponibles, et récemment des version difficiles ont fait leur apparition. Précisons d’emblée que nous n’avons pas eu l’occasion d’aller y faire un tour. C’est déjà suffisamment compliqué de s’en sortir dans les niveaux normaux quand on n’est pas un clan de 36 no lives.
Car The Last Oasis ne propose aucune limite à la taille des clans et se montre très peu interventionniste quand il s’agit d’équilibrer les forces, et c’est un souci capital. Ce jeu n’est tout simplement pas fait pour les joueurs solo ou les petits clans, et quand je dis petit je veux dire “moins de 7 ou 8 personnes” – à moins d’avoir la chance de jouer sur un serveur peu peuplé… qui le reste.
The Last Oasis, c’est un peu le paradis du PvP sauvage sans une once de fair-play. Ce qui fait que vous pourrez trouver les bons vieux campeurs de spawn qui attendront à 10 que vous réapparaissiez seul pour vous mettre une mandale. Hilarant.
The Last Oasis a un bon potentiel pour lui, qui reste très brut à l’heure actuelle.
Ceci étant dit, The Last Oasis a un bon potentiel pour lui, qui reste très brut à l’heure actuelle. Le principe est que vous allez récolter des ressources, comme dans n’importe quel jeu de survie, mais votre base ne sera pas fixe.
Au lieu de ça vous allez construire des Walkers ou Marcheurs. Il s’agit de machines plus ou moins imposantes qui vous permettront de vous déplacer rapidement à travers la carte. Les plus gros réclament plusieurs personnes pour les manœuvrer, ce qui peut donner lieu à des moments épiques côté teamplay.
Ces Walkers vous serviront aussi à ranger votre base, un bon point pour ceux qui ne souhaiteraient pas assurer une permanence sur le jeu quasi constante pour éviter de se faire dévaliser pendant qu’ils ont eu le malheur d’aller dormir.
Il est possible de construire une base somme toute classique – mais relativement peu solide – et de la ranger dans son Walker pour se déconnecter avec, et cela comprend bien entendu toutes les ressources amassées. Les soutes de Walkers étant plutôt solides, cela permet d’avoir une assurance supplémentaire en jeu.
Mémoire fragmentée
Collecter des ressources, c’est bien beau, mais encore faut-il avoir quelque chose à construire avec. The Last Oasis propose un arbre de recettes d’artisanat plutôt étoffé qui réclamera de vous que vous choppiez des fragments.
Ceux-ci peuvent être trouvés en particulier dans des ruines et épaves que vous trouverez ça et là. Selon la grosseur du coffre que vous trouverez sur place, il vous faudra l’ouvrir par un moyen en particulier (le traîner avec son Walker, l’enflammer, etc.).
Évidemment, ces épaves sont objets de convoitise, et je vous renvoie à la section de cet article traitant du PvP pour plus d’infos.
Les ressource s’amassent à un rythme correct, et c’est aussi vrai pour les fragments une fois qu’on a développé une routine de jeu. Vous débloquerez ainsi l’accès à de nouvelles armes, de nouveaux outils et de nouveaux Walkers.
En réalité, cela va peut-être même trop vite puisqu’on arrive rapidement à un stade des recherches où il faut des tablettes. Ces tablettes ne peuvent être fabriquées que sur les cartes difficiles au moyen de 100 fragments et d’une forge particulière… dont il faut gagner le contrôle. Section PvP, plus haut, encore – même si là nous n’en avons pas fait l’expérience directement, encore une fois nous n’avons pas eu l’occasion d’aller tester les fameuses cartes difficiles.
On voit assez rapidement le bout des recherches à base de fragments.
Toujours est-il que l’on voit assez rapidement le bout des recherches à base de fragments – surtout si vous avez un clan de taille raisonnable et que chacun se spécialise plus ou moins.
Les dernières recherches sont extrêmement chères et peu nombreuses. Le fossé est assez conséquent par rapport à l’offre plus fournie qu’on avait jusque-là et on se retrouve un peu pris au dépourvu, pas franchement motivé à persévérer.
Toucher de la peau de singe
Les mouvements sont plutôt corrects. Les développeurs ont intégré un grappin, caractéristique phare du jeu, pour pouvoir s’en servir notamment dans les combats, mais aussi pour atteindre certaines zones bien sûr.
Pour l’heure, nous n’avons observé aucune zone strictement inaccessible hors grappin. Ce dernier permet avant tout de grimper sur les plus gros Walkers, lesquels peuvent d’ailleurs être agrémentés d’un outil permettant de monter dessus quasi instantanément.
Le combat de The Last Oasis présente un peu plus d’intérêt puisqu’il permet notamment d’orienter une parade selon trois directions : gauche, haut, droite. Cela rend les combats un chouille plus dynamiques et notamment plus intéressants qu’un Conan Exiles par exemple.
Ça ne va tout de même pas chercher bien loin et ça ne fera aucune différence dans les combats où vous serez en sous-nombre ; ce qui fait sens quand on y pense… sauf que ça peut vous arriver relativement souvent.
On sent que [le grappin] n’est pas du tout au point et à encore besoin de beaucoup de travail.
En dehors de cet usage toutefois, le grappin est beaucoup trop bordélique à utiliser. Il faudra bien souvent faire preuve d’astuce pour pouvoir grimper sur une plateforme en hauteur ou dans les cabanes surélevées des singes, qui constituent le gros des PNJ à affronter pour l’heure.
La plupart du temps, si vous avez un escalier, même si le chemin est un peu plus long, vous n’hésiterez pas une seule seconde dans la grimpette sera plus rapide. On sent que cet outil n’est pas du tout au point et à encore besoin de beaucoup de travail.
Un grain de sable dans les rouages
The Last Oasis a de bonnes idées à faire valoir, mais elle se présentent dans leur état le plus brut à l’heure actuelle. Ce jeu a encore besoin de beaucoup de peaufinage avant de révéler son véritable potentiel, qui est pourtant bien présent. Ça devrait probablement commencer par transformer la jungle totale que constitue le PvP afin de permettre aux joueurs solos et aux clans les plus modestes d’exister.
Ce qu’on a aimé :
- Construire et conduire de Walkers aux designs très cools
- La pléthore de recherches à faire au départ
- Manipuler des Walkers en équipe, chacun à son poste, façon Sea of Thieves sur sable
- Ranger sa base dans son Walker et se déconnecter avec pour éviter les “raids off”
Ce qu’on n’a pas aimé :
- La jungle totale du PvP, avec des clans de 50 survivants à côté de joueurs solos
- Côté recherches, le passage des fragments aux tablettes met un gros coup d’arrêt à la motivation
- L’interface a besoin d’être plus claire
- Le grappin, élément central du jeu, est complètement à revoir
- Ça manque de vraies possibilités de s’amuser pour les bases “fixes”
- Le combat a une bonne base mais s’essouffle assez vite
Ce jeu est fait pour vous si :
Vous avez une sphère sociale très étendue et vous aimez le Paris – Dakar.
Ce jeu n’est pas fait pour vous si :
Vous recherchez un jeu de survie profond ou vous voulez vous concentrer sur le PvE.
WarLegend.net a bénéficié d’une copie presse fournie par l’éditeur de ce jeu.
Configuration de test :
- GPU : NVIDIA RTX 2080
- CPU : Intel Core i7-9700K @5GHz
- RAM : 16 Go DDR4
- Installé sur SSD
The Last Oasis est disponible sur PC (Steam).