Le Père Noël est une ordure
Vous n’êtes probablement pas sans savoir qu’Embracer vit des moments difficiles. Enfin, surtout ses employés. Et d’après VGC, l’ire de l’éditeur pourrait bien s’abattre sur Free Radical avant Noël.
Au début du mois, une source proche de VGC avait confié au site que les employés du studio connu pour la série TimeSplitters venaient de recevoir une notification de leur éditeur les informant, grosso modo, d’une possible fermeture à l’avenir, dans le cadre du “programme de restructuration” qui s’abat toutes les branches de l’entreprise.
Bien que rien ne soit encore rendu public, cette mise en garde serait désormais confirmée en interne par Lars Wingefors, le CEO d’Embracer qui aurait déclaré que Free Radical pourrait se retrouver une main devant, une main derrière dès le 11 décembre.
Comme le note VGC, il semblerait toutefois qu’au regard de la loi anglaise, Plaion (la branche d’Embracer qui s’occupe de Free Radical) soit dans l’obligation, de “prévenir ses employés des licenciements un mois avant, et de chercher un moyen de les éviter“. Et apparemment Splash Damage une entreprise basée aussi au Royaume-Uni, aurait assuré accorder des entretiens à tous les exilés de Free Radical.
Au-delà du caractère profondément déprimant de ces fermetures et renvois, il faut dire que la re-création de Free Radical en 2021 avait déjà fait lever quelques sourcils. Le studio avait en effet connu une histoire pour le moins mouvementée. Fondée à l’origine par d’anciens membres de Rare, le studio avait bien été responsable de l’excellente série TimeSplitters.
Mais après trois épisodes, le studio avait mal négocié le virage de la génération de console suivante et s’était planté avec Haze, un titre non seulement médiocre, mais qui aura couté aux concepteurs leurs deniers et leur réputation. De là, leur projet Star Wars: Battlefront 3 avait été transféré à un autre développeur et la boîte s’était retrouvée en redressement judiciaire, perdant la majorité de ses effectifs.
Les miettes de Free Radical et la poignée de travailleurs restants avaient ensuite été rachetées par Crytek puis renommés Crytek UK en 2009. Mais la malédiction n’avait pas prévu de s’arrêter en si bon chemin, et en 2014, c’est leur nouvel acquéreur qui maintenait un certain flou vis à vis de la fermeture ou non de la compagnie anglaise dont le staff avait finalement été transféré chez Dambster Studios (ça va vous tenez toujours le fil ?).
La résurrection du studio par Embracer 7 ans plus tard et la promesse d’un retour de son FPS phare paraissaient ainsi à la fois inespérée et assez surprenante… A l’inverse, il faut bien l’admettre, de leur exécution hélas, au regard de l’épidémie de licenciements lancée par l’éditeur européen.