Et cesse toutes ses opérations en Russie
Ce n’était plus qu’un secret de polichinelle depuis les indiscrétions de Bloomberg la semaine dernière : oui le groupe Embracer va bien se séparer de Saber Interactive, l’une de ses filiales les plus massives, contre 247 millions de dollars. L’identité du mystérieux acheteur est d’ailleurs maintenant connue, puisqu’il s’agira de Beacon Interactive, une compagnie dirigée par Matthew Karch, le co-fondateur de Saber justement.
Le détail de cette transaction peut-être consulté directement sur le site d’Embracer et lui permettra de récupérer environ 247 millions de dollars, comprenant bien entendu le prix de rachat de la compagnie (environ 203 millions), mais également ses dettes, lesquelles étaient estimées à 44 millions. En termes de studios, tous ne tombent pas sous le coup de cet achat, Beacon récupérera donc “uniquement” DIGIC, Fractured Bytes, Mad Head Gates, New World Interactive, 3D Realms, Slipgate Ironworks, Nimble Giant, Sandbox Strategies, ainsi que tous les studios estampillés Saber. Embracer, de son côté, gardera le contrôle de 34 Big Things, Aspyr, Beamdog Demiurge, Shiver, Snapshot, Tripwire et Tuxedo Labs.
Zen Studios et 4A Games en revanche, se retrouveront dans une situation un peu particulière : ils resteront techniquement chez Embracer, mais Beacon aurait droit à une option temporaire pour les racheter. Les termes exacts de cet arrangement n’ont pas été divulgués au public, mais s’il venait à aboutir, le conseil d’administration de leur propriétaire assure que le prix de vente desdits studios correspondrait au moins à leur valeur marchande, et serait “significativement plus élevé” que leur valeur nette comptable de 81 millions de dollars. Un montant indéterminé donc, mais auquel devront encore s’ajouter 31 millions de dollars de passifs estimés.
Voilà pour le communiqué officiel, mais selon le journaliste Jason Shreier, la revente de 4A et Zen Studios serait en réalité déjà plus ou moins assurée et ferait passer le montant total de la transaction à environ 500 millions de dollars. On garde le conditionnel de précaution, mais le doute est tout de même ténu. Qu’importe en revanche pour la licence Metro qui dans tous les cas restera une propriété d’Embracer via sa filiale PLAION.
Bref, tout ça pour dire que cette farandole permettra notamment à Embracer de se retirer Russie ; le pays des tsars n’étant pas exactement en odeur de sainteté à l’internationale ces derniers mois. Mais plus important encore pour la compagnie, de réduire sa dette d’environ 2.1 milliard de couronnes suédoises, soient un peu plus de 205 millions de dollars. Et pour une fois, sans sacrifier des postes, ce qui n’est pas exactement une prouesse à laquelle Embracer nous avait habitué jusqu’à présent.