Ce procès est décidément fantastique
Un nouveau jour, une nouvelle info croustillante qui filtre du procès qui oppose Epic Games et Apple : l’entreprise de Tim Sweeney aurait proposé 200 millions de dollars d’avance à Sony pour que le constructeur propose ses jeux first-party PlayStation sur l’Epic Games Store.
C’est en effet ce que révèle un document repéré par les fouineurs de ResetEra parmi la montagne de paperasse utilisée en tant que pièce conviction durant le procès, rapporte PC Gamer. Epic Games a besoin de justifier comment fonctionne son business, le plan derrière la croissance de l’Epic Games Store et son merketing agressif.
Plus précisément, ce document ressence la perception qu’aurait les acteurs majeurs de l’industrie sur l’Epic Games Store, suite à des négociations pour des titres first party… rien que ça.
Si on apprend que Phil Spencer (chef de la division Xbox) n’est clairement pas chaud, en plus d’avoir des accointances avec Gabe Newell (PDG de Valve, Steam), et que Nintendo aurait retourné un message vocal dans lequel un japonais se gausse grassement (en vrai, c’était plus formel), Sony aurait daigné examiner la fameuse offre, mais n’y a pas encore répondu au moment où ce document a été rédigé.
Aujourd’hui, les signes d’un tel deal ne sont clairement pas là, puisque Horizon: Zero Dawn est sorti sur Steam l’été dernier et Days Gone s’apprête à suivre le pas. Toutefois, on peut noter un certain rapprochement entre les deux entreprises ces dernières années, malgré quelques frictions sur le crossplay.
En effet, les documents liés au procès ont révélé que Sony aurait accepté l’ouverture du crossplay avec la seule condition de toucher des parts plus importantes sur Fortnite via un accord assez protéiforme, en fonction des performances du jeu sur PlayStation dans le cas où cette dernière serait vampirisée par les autres plateformes.
Récemment, Sony a réinvesti 200 millions de dollars dans Epic Games, toujours prompt à emmener son Battle Royale plus loin dans un délire de plateforme sociale aux touches ludiques. L’année dernière, le constructeur avait déjà investi 250 millions de dollars sous forme de parts d’Epic Games. Les deux sociétés entendraient donc de bonnes relations de business, mais de là voir un Uncharted ou un God of War débarquer sur l’Epic Games Store, ce n’est pas la même limonade.
Durant le procès, d’autres documents ont révélé qu’Epic Games a dépensé 1 milliard de dollars — souvent des avances — pour négocier ses exclusivités de la première année, avec 115 millions rien que pour Borderlands 3.